L’économie au service de tous, la rentabilité à des fins sociales ou environnementales, un management participatif, un aspect lucratif limité… un doux rêve ou l’émergence d’une nouvelle forme d’entrepreneuriat ?
L’entrepreneuriat social est apparu dans les années 1990. Il tend à se développer autour d’actions concrètes dans de nombreux domaines. De par leurs ambitions, les entrepreneurs sociaux s’orientent vers des secteurs dans lesquels leurs actions peuvent contribuer à combler un manque ou une inadaptation de l’offre traditionnelle. On les retrouve donc beaucoup dans l’alimentation, l’éducation, la santé ou l’environnement. Voici quelques exemples de ces start-up françaises pas tout à fait comme les autres qui usent de leviers parfois inédits.
Le développement des circuits courts agricoles : La ruche qui dit oui !
Créée en 2011 par Guihem Cheron, cette start-up possède 726 points de vente. Ceux-ci assurent la mise en relation des petits producteurs et des consommateurs responsables. Ces derniers y trouveront des produits frais issus de circuits courts. Il s’agit pour Guilhem Cheron de rémunérer correctement les producteurs pour leur permettre de vivre de leur activité. Pour 2015, la Ruche qui dit oui ambitionnait 80 millions d’euros de vente, près de 10 fois le chiffre réalisé deux ans plutôt.
Les économies d’énergie : Qivivo
Adrien Suire et son thermostat intelligent et connecté ambitionnent de faire baisser vos factures de chauffage de 20% ! L’appareil module la température du logement en fonction des habitudes de ses occupants et de la météo extérieure. Le créateur de la Start-up Qivivo porteuse de ce projet annonce une économie de 200€ par ménage. Une idée d’ingénieur comme on les aime !
Lutter contre l’exclusion : Acta Vista
Géomètre topographe de métier, Arnaud Castagnède s’attaque à la problématique de la qualification des plus exclus. Son bébé, Acta Vista, après avoir tissé des partenariats public-privé et noué des liens avec d’autres entrepreneurs sociaux propose un statut de salarié aux personnes en situation d’exclusion dans le but de leur faire intégrer un parcours qualifiant au sein de chantiers de restauration du patrimoine.
Les disciplines scientifiques à portée de tous : Centre de Recherche Interdisciplinaire (CRI)
Les matières scientifiques sont celles qui posent le plus de problème aux enfants des milieux les plus modestes. François Taddei, polytechnicien et ingénieur des ponts, des eaux et des forêts, veut dynamiser l’enseignement scientifique et le rendre plus accessible. Il ambitionne de créer une plateforme en ligne (Wiser-U) pour permettre à tous les étudiants du monde de profiter de ce nouveau modèle éducatif qui se veut participatif et interdisciplinaire.
Agir sur le CO2 : Pur Projet
Tristan Leconte, diplômé d’HEC, a mis son savoir-faire pour fournir des solutions aux entreprises pour « décarbonner » leurs activités ou les compenser voir atteindre l’Objectif Zéro Carbone (OZC). Pur Projet mise sur la préservation des forêts ou leur réhabilitation pour capturer les rejets excessifs de CO2 d’un mode de vie qualifié de prédateur. C’est à ce jour près de 4 millions d’arbres plantés et 210 millions d’autres qui ont pu être préservés.
L’entreprenariat social apporte une dimension nouvelle à la création d’entreprise. Pour les entrepreneurs sociaux, il ne s’agit plus de changer le monde pour imposer un nouveau modèle économique mais bien de rendre le monde meilleur.