Le rôle de la formation universitaire dans la création d’entreprise

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Le manque de compétence fait partie des principaux facteurs causant la faillite des entreprises naissantes. Certes, certaines personnes réussissent à créer des entreprises qui prospèrent sans avoir suivi de longues études, mais des enquêtes ont prouvé qu’une formation universitaire contribue à la réussite dans l’univers entrepreneurial.

Les grands entrepreneurs sortent-ils des universités ?

L’histoire de Bill Gates, de Steve Jobs et de Mark Zuckerberg a fait le tour du monde. Ils ont tous abandonné très tôt les études supérieures pour se concentrer sur leur plus grande vocation : l’entreprise. Aujourd’hui, leurs entreprises valent des milliards de dollars. Pour diverses raisons, ils n’ont pas pu finir leurs études, mais ils ont eu la chance de s’entourer de personnes motivées et compétentes. Par contre, certains grands entrepreneurs ont réussi parce qu’ils ont développé une idée ingénieuse après de longues études universitaires. Il s’agit entre autres des fondateurs de Google, d’Adobe, de Cisco et d’Intel. On retient donc que la majorité des grands entrepreneurs a suivi une formation universitaire. Les études supérieures sont donc un pont incontournable pour la réussite d’un projet d’entreprise.

Le statut étudiant-entrepreneur est disponible depuis 2014

Le gouvernement français fait des efforts pour pallier au problème de manque de formation en entrepreneuriat. Depuis septembre 2014, le statut étudiant-entrepreneur a été créé pour soutenir toute personne désireuse de se lancer dans la création d’entreprise pendant ses études. Sur 923 dossiers déposés à l’époque, 645 ont été retenus (20 % de filles et 80 % de garçons). Parmi ces étudiants, 20,5 % suivent une formation en gestion, 9,5 % en sciences de l’ingénieur, 7,9 % en économie, 6,3 % en informatique, 5,6 % en technologies et sciences, 4,7 % en lettres, 3,9 % en droit, 3,7 % en communication, 3,2 % en biologie et les 7,4 % restant dans d’autres domaines. Les étudiants en gestion sont donc plus intéressés par l’entrepreneuriat que ceux des autres filières. Le statut étudiant-entrepreneur présente un véritable avantage pour les étudiants. À la fin de leurs études, ils auront un diplôme et une entreprise qui fonctionne déjà.

Le rôle de la formation universitaire dans la création d’entreprise

Jusqu’en 2013, très peu de grandes écoles d’ingénieurs et de commerce forment en entrepreneuriat. Elles préparent plutôt les étudiants pour occuper des postes dans les entreprises. Dès qu’un étudiant finit ses études, il est prêt à occuper un poste dans une société. D’ailleurs, une enquête réalisée sur les diplômés des promotions 2010 et 2011 révèle que seulement 0,5 % créent leur propre entreprise après les études. Le reste poursuit une carrière classique en tant que salarié afin de rentabiliser rapidement des années de formation. Mais depuis l’avènement du statut étudiant-entrepreneur, de nombreuses écoles de commerce et grandes universités insufflent à leurs étudiants la culture de l’entrepreneuriat. La fibre entrepreneuriale se glisse aussi bien dans les cursus généraux (BAC+1 à BAC+3) que dans les Masters spécialisés. Les grandes écoles comme HEC et ESSEC sont désormais dotées d’« incubateurs » : structures qui apportent aux entrepreneurs un appui de financement, de conseil et en termes de locaux.

Qu’est-ce qui est prévu pour les non-étudiants ?

L’État n’a pas oublié les non-étudiants (salariés, demandeurs d’emploi, diplômés, etc.). Il existe aujourd’hui de nombreuses formations à la création d’entreprise. Elles sont généralement accessibles en formation continue. Ces formations sont proposées par des organismes professionnels comme les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, les Chambres de Commerce et d’Industrie, l’AFPA et le Conservatoire National des Arts et Métiers. Rapprochez-vous de l’antenne régionale la plus proche de votre domicile pour avoir plus de renseignements sur les formations en entrepreneuriat disponibles dans ces organismes.

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