Ces idées business avec lesquelles on vous martèle l’esprit mais qui ne sont pas si importantes que cela

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Le business n’échappe pas à son cortège d’idées reçues ou de leçons assénées comme étant incontournables à la réussite. Mais dans l’environnement incroyablement évolutif dans lequel les entrepreneurs évoluent, les schémas tombent les uns après les autres. Certaines idées business bien ancrées dans l’imaginaire populaire car rabâchées par une presse caricaturale ne s’avèrent finalement pas aussi vraies ou importantes que cela. Quelques exemples parmi tant d’autres.

Il n’existe pas d’entrepreneurs types !

Archi-faux ! L’INSEE révèle que seul 40% des entrepreneurs ont un niveau équivalent ou supérieur à Bac+2 ! 5% ont au moins un bac général et la majorité d’entre eux, 41%, sont titulaires d’un CAP, BEP ou Bac pro et 13% n’ont aucun diplôme ! Des statistiques qui prouvent qu’entreprendre relève surtout d’une volonté et de talents personnels. Qui sait que Xavier Niel (Free), Jean-Claude Bourrelier (Bricorama) ou Max Mass (Onet) sont des autodidactes complets !

Conséquence de l’augmentation du nombre de créateurs étudiants ou scolaires : les nouveaux micro-entrepreneurs sont plus jeunes. En effet, 36 % ont moins de 30 ans en 2018 contre 30 % en 2014. Cependant, le taux de démarrage économique l’année de l’immatriculation est plus faible pour les moins de 30 ans (51 %) que pour les plus de 50 ans (69 %).

Les nouveaux micro-entrepreneurs sont également plus diplômés : 45 % sont diplômés de l’enseignement supérieur en 2018 contre 41 % en 2014. Les diplômés du 3e cycle du supérieur représentent désormais 16 % des nouveaux micro-entrepreneurs. Ils privilégient les activités spécialisées, scientifiques et techniques, l’information et la communication ou la santé humaine et l’action sociale, activités dans lesquelles ils représentent environ un tiers des immatriculations. En contrepartie, la part des micro-entrepreneurs dont le niveau de diplôme est inférieur au baccalauréat diminue (31 % en 2018 contre 38 % en 2014).

Un chômeur n’a aucune chance de créer sa boite !

Le chômage est au contraire un puissant moteur de motivation. Las de chercher un travail qui ne vient pas, ils sont nombreux à se jetés dans l’aventure entrepreneuriale. Ils représentaient même 40% des créateurs d’entreprises en 2014. En 2018, parmi les principales raisons qui ont poussé les micro-entrepreneurs à choisir ce régime, 46 % citent la volonté de créer leur propre emploi, proportion en hausse par rapport à 2014 (+ 8 points). La plupart d’entre eux (76 %) font de leur entreprise leur activité principale. Par ailleurs, quatre nouveaux micro-entrepreneurs sur dix souhaitent créer leur propre entreprise, moins de deux sur dix veulent tester un projet d’entreprise et moins d’un sur dix cherchent à régulariser une activité non déclarée.

Il suffit d’avoir une bonne idée !

Si avoir des idées est un atout, il est bien loin de suffire ! L’entrepreneuriat c’est avant tout de l’action ! Il s’agit de se mettre en mouvement à la rencontre du marché, avec une idée innovante voire banale ! L’important c’est de répondre aux attentes de celui-ci soit par une offre nouvelle soit de le faire mieux que ses concurrents !

L’entrepreneur est seul contre tous !

Rarement ! Même si la création d’entreprise implique un investissement personnel important, elle s’effectue aujourd’hui rarement seul. De nombreuses associations proposent un tutorat de qualité et la France bénéficie à présent d’un solide réseau d’incubateurs. En outre, les chances de réussite sont décuplées lorsqu’on s’engage en équipe. Deux ou trois copains ou copines hyper motivés peuvent faire des étincelles. Paul-Henri Masson et Mathieu Escande, cofondateurs du Chocolat des Français, sont un bon exemple d’une association réussie.

Les Français ne savent pas entreprendre !

Un cliché qui a la vie dure mais qui ne résiste pas à l’analyse. La mise en place en 2008 de l’auto-entrepreneuriat a boosté la création d’entreprises en France. On y comptait un peu plus de 200.000 nouvelles entreprises par an dans les années 2000. Un chiffre qui s’établit à 525.091 en 2015 ! En février 2021, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus rebondit (+3,8 % après –1,0 % en janvier, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les immatriculations de micro-entrepreneurs sont en hausse (+5,1 % après –0,4 %) ainsi que, dans une moindre mesure, les créations d’entreprises classiques (+1,3 % après –2,0%). Qui dit mieux en terme de progression ?

Les Français n’aiment pas les entrepreneurs !

Alléluia ! C’est totalement faux ! Les chiffres issus d’une étude du Centre d’Analyse Stratégique (CAS) sont même meilleurs en France qu’aux Etats-Unis (qui l’eut cru ?). Pour 90% de nos concitoyens, les entrepreneurs sont avant tout perçus comme des créateurs d’emplois et d’une offre nouvelle profitable au pays (à 73 %). Mieux 65 % des Français estiment que devenir entrepreneur est un bon choix de carrière.

Il y a donc loin de la prose rabâchée par la caricature ou les adeptes du dénigrement à la réalité. L’entreprenariat est beaucoup plus démocratisé, ouvert et apprécié en France qu’on veut souvent le dire. Les Français ont des rêves et agissent. Un constat rassurant pour l’avenir économique de notre pays !

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