L’entrepreneur qui aide les entreprises à s’adapter à l’e-commerce

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Fort de 18 ans d’expérience dans le management du transport et de la logistique, Augustin Gueldry a lancé Colicoach, un cabinet de conseil aidant les entreprises à s’adapter aux nouveaux modes de distribution propres au commerce digital. L’une de ses clés pour réussir ? Rester à jour des évolutions de son secteur. Portrait.

« Quand j’étais jeune, j’aspirais à me former dans un métier qui possède un fort lien avec le réel. C’est à partir de là qu’est née ma passion pour le secteur du transport logistique. » A 48 ans, Augustin Gueldry n’a rien perdu de son engouement professionnel. Diplômé fin 1989 du Cycle Supérieur de Gestion de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, il commence une carrière de logisticien dans différentes entreprises de distributions, notamment chez W.I.V, l’un des leaders mondiaux de la vente directe de vins et spiritueux. Pendant 18 ans, il acquiert une expertise solide dans le management de la logistique transport. Parallèlement, il se perfectionne en suivant des formations continues au sein de l’École Supérieure des Transports (EST) et l’Institut Supérieur de Logistique Industrielle (ISLI).

Le déclic pour se lancer

Et puis un jour, c’est le déclic ! Il explique : « Depuis plusieurs années je m’intéressais à l’émergence du web 2.0 dans le secteur du commerce. Je me suis rendu compte que beaucoup d’entreprises de distribution traditionnelle ne s’étaient peu ou pas adaptées au e-commerce. Certaines avaient même accumulé beaucoup de retard en la matière. » Constatant la maturité du commerce 2.0, Augustin Gueldry saute le pas de l’entrepreneuriat en juin 2010 et lance officiellement son cabinet de conseil Colicoach. « Créer une entreprise correspondait aussi à une aspiration que j’avais durant mes études mais que je n’avais pu réaliser pour raisons personnelles », se remémore-t-il.

Aider les distributeurs traditionnels à s’adapter au e-commerce

Concrètement, Colicoach accompagne les industriels, distributeurs, logisticiens et transporteurs dans l’adaptation et l’optimisation de leurs processus opérationnels aux exigences du commerce digital BtoB et BtoC. L’entrepreneur précise : « Par exemple, le fait d’avoir en temps réel le suivi d’une commande nécessite le développement d’outils permettant de faire circuler une même information à travers l’ensemble des acteurs de la chaîne de distribution. Le but final étant de permettre à tout le monde un partage à moindre coût de l’information pour une meilleure efficacité économique. »

Trouver le statut juridique adéquat pour sa société

Pour lancer son activité, le consultant investit ses fonds propres même si ces derniers ne sont pas très élevés. « C’est l’avantage quand on est consultant indépendant, on a peu de coûts fixes donc moins d’argent à sortir au départ », ajoute-t-il. Mais l’entrepreneur connaît quelques difficultés dans le choix du statut juridique de l’entreprise. Auto-entrepreneur, portage salarial, SAS, chaque structure possède ses avantages et inconvénients. Finalement, il opte pour une EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée).

Le premier client qui frappe à sa porte est son ancien employeur, la société W.I.V. « Pour un entrepreneur qui démarre, cela peut être une bonne solution pour mettre le pied à l’étrier. Cela rassure les prospects », déclare-t-il.

Développer des partenariats et son e-réputation

Pour se faire connaître, Augustin Gueldry comprend vite l’importance de se bâtir une « web réputation » de qualité. En parallèle de son site web, il s’efforce de développer une présence active sur les réseaux sociaux. Il monte également la revue de presse e-commerce entreprise dans laquelle il relaye les actualités de son domaine via des articles, des analyses et des billets d’humeur. « En plus de m’apporter une visibilité, cela me permet de me tenir au courant des dernières évolutions de l’e-commerce », commente l’entrepreneur. « C’est un domaine où tout bouge très rapidement. Effectuer une veille est indispensable si je souhaite proposer un service de qualité à mes clients, susceptible de contribuer à la différenciation de leur offre sur leur marché. »

Le consultant développe aussi des partenariats avec différents acteurs de la vente en ligne. Cela permet de mutualiser des compétences sur certaines missions afin de proposer une solution de mise en oeuvre rapide et complète. Une société qui souhaite se lancer dans l’e-commerce aura par exemple besoin d’une agence web performante mais également d’une procédure de distribution de ses produits adaptée au digital.

Le regard tourné vers l’innovation

Aujourd’hui, Colicoach enregistre un chiffre d’affaire oscillant en moyenne entre 100 000 et 180 000 euros (HT) à l’année. Augustin Gueldry travaille principalement seul mais pour certaines missions, il collabore avec des consultants freelance. Un fonctionnement qui lui permet de réguler ses frais et bénéficier d’une certaine agilité dans le travail. A l’avenir, l’entrepreneur entend renforcer son réseau de partenaires, élargir sa clientèle BtoB et développer ses services de valorisation des données accumulées par les distributeurs.

« Ce qu’on appelle le “big data” est en pleine expansion aujourd’hui mais encore fortement inexploité en logistique. C’est un levier d’efficacité économique d’avenir pour l’e-commerce. Il ne faut pas passer à côté », lance-t-il, avant de conclure : « Comment réinventer l’expérience client grâce aux nouveaux outils du digital ? Voilà le conseil que je donnerais aux entrepreneurs souhaitant se lancer dans l’e-commerce. Il faut savoir être à l’écoute du marché, suivre les dernières innovations et ne pas hésiter à remettre en question régulièrement son business model. »

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