Un digital entrepreneur au rendez-vous de sa passion

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Mathieu Pasquini, 44 ans, a grandi en même temps qu’internet, l’une de ses passions. Après avoir travaillé dix ans dans l’industrie mécanique, il monte, Shadow Moses, sa propre agence de développement web. Portrait d’un entrepreneur convaincu.

L’entrepreneuriat est avant tout un état d’esprit. Mathieu Pasquini, gérant et fondateur de Shadow Moses, une agence de développement web, en témoigne : « Pour moi, l’entrepreneuriat représente la création, la maitrise de son destin et la liberté. Toutes ses possibilités qui permettent de mener plusieurs projets de front. »

De l’industrie mécanique au web design

Passionné d’informatique depuis son plus jeune âge, le futur entrepreneur passe un BTS Mécanique Automatisme Industriel et devient cadre dans l’industrie pendant dix ans. Ce sera sa seule expérience en tant que salarié. Après le rachat de l’entreprise par un grand groupe, la culture de travail change et ne convient plus à Mathieu qui précise : « La notion de liberté de travail présente auparavant dans l’entreprise, s’est transformée en “asservissement“. Nous n’étions plus sur la même longueur d’onde. Nous avons trouvé un arrangement pour que je puisse quitter la société et monter mon premier projet en 2005. »

Ce premier pas dans l’entrepreneuriat est baptisé « inlibroveritas.net », une des premières maisons d’édition française en ligne. Deux ans après, il décide avec un associé de lancer une agence de développement web, Shadow Moses. « Je suis les évolutions d’Internet depuis ses débuts et j’ai appris à maîtriser son langage en autodidacte. La création de cette agence était dans la continuité. Et je m’éclate vraiment dans ce que je fais. C’est une vraie chance. »

Autofinancé « à la force du poignet » selon ses termes, Shadow Moses crée des sites web de A à Z et des applications mobiles sur Android. Le digital entrepreneur précise : « Nos clients vont de la petite PME de plomberie à des grands comptes comme le Crédit Agricole. Avec mon associé, on est complémentaire. Je m’occupe de la partie commerciale, administrative et le service après-vente et mon collègue se concentre plus sur la partie développement pure et dure ». Aujourd’hui, la société est rentable et le chiffre d’affaires est en constante augmentation.

« Cinquante métiers à la fois »

A propos des difficultés rencontrées au quotidien, Mathieu Pasquini confie qu’il n’est pas simple d’évoluer dans le web, « un secteur ultra-concurrentiel ». S’adapter aux nombreuses normes encadrant les entreprises françaises apparaît aussi comme un challenge. « Et puis, bien sûr, être chef d’entreprise, c’est faire “cinquante métiers“ à la fois. Un jour, on est comptable, un autre, on est juriste, bref, il faut savoir composer avec tout cela. Mais ça fait partie du jeu. », partage Mathieu, qui malgré ses différentes casquettes, concilie sa vie personnelle et professionnelle sans trop de difficultés. Pour lui, « l’une et l’autre c’est la même chose et tout s’harmonise lorsqu’on fait un métier que l’on adore ».

Consolider l’activité

Pour le futur, l’entrepreneur veut « solidifier son entreprise dans son sol, comme un arbre afin de résister aux intempéries et aux tempêtes, et y abriter un écosystème qui se nourrira de nos échanges ». Avec son associé, il réfléchit aussi à un développement hors de France, en commençant par Londres.

Et de conclure par quelques conseils pour persévérer dans l’entrepreneuriat :
« Il faut avant toute chose faire preuve d’humilité, car tout bascule très vite, on n’est jamais, jamais, arrivé. Etre humble, ça veut dire écouter tout le monde, se nourrir des autres et respecter son personnel, encore plus quand celui-ci est le plus en bas de l’échelle. Il y a plus de courage à nettoyer des toilettes tous les jours, que d’être un cadre qui y fait ses besoins tous les jours ! »

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