L’échec : fondement du succès ?

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Comme le disait Socrate « La chute n’est pas un échec. L’échec est de rester là où on est tombé ». Il existe beaucoup d’adages comme celui-ci sur l’échec qui disent tous à peu près la même chose : il est rare de toucher le jackpot du premier coup. Souvent, les grands hommes et femmes de notre histoire sont passés par des traversés du désert, des coups du sort ou des faillites avant de se voir auréoler de succès. Voici quatre entrepreneurs talentueux qui ont aussi connu des échecs.

Xavier Niel

Le Steve Jobs français, comme le surnomme certain, a fondé Free en 1999 à seulement 32 ans. Aujourd’hui dixième fortune de France, Xavier Niel a débuté dans des affaires pas très reluisantes. Il abandonne Math Sup en 1984 pour se consacrer au Minitel. Petit génie de l’informatique, il crée et pirate des bases de données puis se lance dans le Minitel rose pour gagner sa vie durant ses jeunes années. Après quelques ennuis avec la justice en 2004, il revient sur le devant de la scène en 2012 en lançant Free Mobile. Non content d’être un géant d’internet, Xavier Niel se lance dans l’éducation en 2013 avec son école nommée 42. Une école gratuite qui veut former 1000 étudiants en informatique chaque année. L’ambition du chef d’entreprise est justement d’offrir une seconde chance à des jeunes exclus du système scolaire.

Marc Simoncini

Marc Simoncini est aujourd’hui un des leaders de l’internet en France. Son site de rencontre Meetic rassemble plus de 42 millions d’utilisateurs dans le monde. Son chiffre d’affaires du site s’estime à 126,1 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2013. L’entrepreneur reste modeste et déclare en 2002 au magazine L’Expansion : « Je n’ai eu que des échecs avant de réussir » et explique notamment avoir été ruiné après avoir revendu ifrance à Virgin.

Tristan Lecomte

Ce chef d’entreprise, pas comme les autres, a eu le flair de miser très tôt sur le commerce équitable. À son retour du Brésil en 1999, il fonde Alter Eco, une entreprise spécialisée dans l’importation et la distribution de produit équitable. En 2009, le chiffre d’affaires dépasse les 15 millions. Avant d’être leadeuse dans son domaine, l’entreprise a d’abord connu un revers avec la faillite des boutiques particulières Alter Eco.

Lecomte explique dans le magazine Dynésens  « Il m’a fallu quatre ans pour retrouver le salaire que j’avais chez l’Oréal. Parfois, je ne pouvais pas tirer 15 euros avec ma carte bleue. J’ai même du vendre mon studio pour éviter la faillite ».

Harry S. Truman

Le 33ème président des États-Unis lui-même a fait face à plusieurs échecs avant d’atteindre la fonction suprême. Il est le seul président états-unien à ne pas avoir de diplôme universitaire. S’il commence un diplôme de commerce puis de droit à l’université du Kansas, il doit rapidement abandonner pour gagner sa vie. Dans les années 20, il monte avec un associé le magasin Truman and Jacobson qui ferme dès 1925. Ces débuts dans la politique ne sont pas plus glorieux et c’est très difficilement qu’il est élu sénateur du Missouri en 1934. Il devient pourtant président en 1945, puis est réélu en 1948 pour un second mandat. Truman a notamment créé la CIA et participer à la fondation de l’OTAN.

L’échec : un tabou en France

La plupart des d’entrepreneurs français soulignent que l’échec reste quelque chose de tabou en France. Pour démystifier ce passage presque obligé, certains patrons comme Marc Simoncini ont décidé d’écriture un livre (Grandeur et décadence des stars du net) et de donner des conférences sur le sujet dans les grandes écoles. D’autre comme Philippe Rambaud, ex-directeur de Danone, ont fondé des associations pour aider les entrepreneurs. Rambaud est à l’origine de 60 000 rebonds : une organisation destinée à  aider les entrepreneurs dans les périodes post-faillites. Et si en plus d’être un vecteur de réussite, l’échec était aussi un vecteur d’entraide.

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