Focus sur le secteur des vins et spiritueux

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L’économie du secteur des vins et des spiritueux suit une tendance baissière depuis plusieurs années. Cela est dû au succès d’autres boissons, moins traditionnelles mais plus accessibles financièrement. Cependant, des pays sortent leurs épingles du jeu. La France reste aujourd’hui le plus important producteur de vins et de spiritueux mondial. D’autres pays comme l’Espagne, l’Italie ou les États-Unis ont une économie très développée en la matière. Focus. 

Évolution du marché du vin au cours de l’Histoire.

Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, la consommation mondiale de vin a quasiment doublé. Après une période de stagnation entre 1971 et 1985, la consommation mondiale de vin a brusquement chuté à partir de 1985 pour atteindre son plus bas niveau en 1994. Si, de manière générale, le commerce du vin reste mineur, pour certains pays comme la France et l’Italie, il occupe une place prépondérante tant au niveau économique que culturel.

Un secteur très important en France.

Il s’agit d’un marché économique développé qui emploie de nombreuses personnes. Ainsi, les acteurs économiques de la vigne et du vin sont au nombre de 558 000. Parmi eux, on compte 142 000 viticulteurs mais aussi 300 000 emplois annexes dans la filière (tonnellerie, logistique, chimie, prestataires de services…). Le marché fait également travailler 38 000 négociants, 21 000 emplois de saisons, près de 11 000 cavistes, plus de 8 000 salariés des coopératives viticoles, environ 15 000 salariés dans la grande distribution, 5 000 salariés évoluant dans les administrations et enfin, 3 000 sommeliers. Le secteur des vins et spiritueux constitue donc un vivier d’emplois et un secteur économique dynamique et prépondérant dans l’Hexagone.

L’exportation en bonne santé.

Sur ce marché, il faut savoir que les exportations de vins permettent à la France de toucher près de 8 milliards d’euros. Le marché du vin représente le deuxième plus important secteur d’exportation excédentaire de l’économie française. L’exportation du vin français est tournée vers le monde entier mais la Chine en particulier constitue une destination privilégiée des exportateurs français. Le vin et les spiritueux de France jouissent d’une réputation mondiale quant à leur qualité haut de gamme. Ce chiffre seul suffit à le prouver : au total, 17 % de la production mondiale de vin est d’origine française. Un pourcentage qui traduit instantanément l’importance de l’économie du vin français rapportée à celle du reste de la planète.

France, Italie et Espagne se partagent le podium de la production mondiale.

C’est en 2014 que la France a retrouvé sa place de premier producteur de vin à l’échelle mondiale. Depuis quelques années, elle se dispute la place de leader avec l’Italie. L’Espagne arrive régulièrement sur la troisième marche du podium. Hors de l’Europe, ce sont les États-Unis qui émergent concernant la production mondiale de vin. Des pays plus exotiques se distinguent également comme l’Afrique du Sud, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. La Chine se place aujourd’hui au huitième rang des pays qui produisent le plus de vin dans le monde.

Une branche du secteur qui se développe : l’œnotourisme.

Le secteur des vins et spiritueux constitue une telle caractéristique du patrimoine français qu’il a contribué à l’éclosion d’un tourisme qui gravite autour de ce secteur. Le vin français jouit d’une telle réputation que l’œnotourisme attire près de 10 millions de personnes par an dans notre pays. Au total, près de 40 % des œnotouristes sont étrangers. Ils peuvent visiter jusqu’à 10 000 caves oenotouristiques. La France compte également une trentaine de musées dont la thématique principale est l’univers du vin.

Qui sont les principaux acteurs du secteur des vins et spiritueux ?

Concernant les champagnes, le groupe LVMH domine le marché. Il possède des appellations comme Moët & Chandon, Ruinart, Dom Pérignon, Veuve Clicquot… Pour les vins dits « tranquilles » (qui ne forment pas de bulles lors de l’ouverture de la bouteille), la Société des Vins de France occupe une place majeure sur le marché. L’entreprise est propriétaire de trois grandes marques : Roche, La Villageoise et Vieux Papes avec respectivement 27,6, 12,9 et 14,7 millions de bouteilles de 75 cl vendues en un an. Des sociétés comme Castel Frères, Grand Chais de France, Patriarche, Maison Malesan ou encore Skalli se partagent avec la Société des Vins de France le marché des vins tranquilles. En ce qui concerne les vins effervescents, le Crémant d’Alsace, la Clairette de Die et le Cava espagnol sont en pôle sur le secteur. Les spiritueux sont quant à eux représentés par des grandes marques telles que Ricard mais aussi La Martiniquaise SVS, Pernod, Moët Hennessy Diageo ou encore Bacardi-Martini. Quant au marché de la bière, Kronenbourg se détache de la concurrence et demeure la marque leader du secteur. Suivent des marques comme Heineken ou 1664.

Une tendance à la baisse depuis plusieurs années.

En France, il existe un réel savoir-faire dans la production de vins et de spiritueux. Ajoutez à ce savoir-faire des terres viticoles nombreuses et particulièrement fertiles : la filière viticole en France compte 760 000 hectares, ce qui représente 10 % de la surface mondiale de la vigne ! De même, la France possède 66 départements viticoles. Il y a donc une répartition homogène des terres viticoles sur le territoire français. Cependant, la baisse chronique et récurrente de la production et des échanges commerciaux d’alcool au niveau mondial constitue un frein majeur au développement du secteur. La santé de l’économie des vins et spiritueux est en baisse depuis plusieurs années. La France possède malgré tout une marge importante de développement grâce à ses atouts. L’hexagone semble donc en mesure de résister à la morosité de cette économie. Pour combien de temps ?

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