Ces secteurs où le modèle « gratuit » est devenu la norme

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Non, vous ne rêvez pas, ils sont nombreux à avoir adopter cette pratique. la gratuité est un hameçon auquel on a accroché un appât qui conduit l’internaute à mordre à l’hameçon. pourtant, il est libre de partir quand il veut mais c’est le désir de posséder davantage, d’en savoir davantage qui le conduit à mordre sans possibilité de retour. Le web a indéniablement favorisé l’émergence de business models basés sur la gratuité. Certains secteurs s’en sont fait une spécialité pour mieux inciter les clients à acheter la formule payante. Voici lesquels.

Les médias online.

Le secteur de la presse écrite en ligne est sûrement l’un des premiers à avoir adopté le modèle du gratuit. Sur les premiers sites média au milieu des années 1990, l’information était accessible gratuitement. Mais face à l’augmentation du nombre de leurs lecteurs sur internet, de nombreux médias ont décidé de monétiser l’information. Le modèle alliant freemium et publicité semble aujourd’hui être le plus répandu dans l’information en ligne. Tous les sites des grands journaux généralistes donnent accès à une partie des informations gratuitement mais celles-ci sont entourées de publicités. Si les lecteurs souhaitent avoir accès à des contenus journalistiques enrichis et sans annonces, ils devront payer. L’une des plus belles réussites tricolores de ce modèle est le site du journal Le Monde.

Avec plus de 200 000 abonnés digitaux aujourd’hui, le quotidien du soir démontre que les lecteurs web sont prêts à payer pour lire de l’information à forte valeur ajoutée. C’est d’ailleurs l’une des clés de voûte du modèle freemium dans la presse web. L’actualité généraliste se trouvant facilement et gratuitement sur internet, les internautes seront très sensibles à ce que tel ou tel média va proposer en plus. D’où l’importance pour les rédactions d’investir dans les nouvelles technologies du numérique. Mais attention, tout cela possède un coût élevé que beaucoup de médias ne peuvent se permettre. C’est la raison pour laquelle certains médias web préfèrent rester sur un modèle gratuit et se rémunérer uniquement via la publicité. Mais encore faut-il avoir l’audience nécessaire pour rentabiliser son site avec des annonces !

Les réseaux sociaux.

De par leur objectif principal, la mise en relation des personnes de n’importe quel point de la planète, les réseaux sociaux se doivent d’être accessibles à tous. Le modèle du gratuit s’est donc imposé naturellement à ce pan de l’économie digitale. Mais comment ces réseaux sociaux se monétisent-ils en général ? La rémunération via la publicité ciblée s’avère le moyen le plus répandu et constitue bien souvent la première source de revenus des traditionnels Facebook et consorts.

Avec plus de 1,59 milliard d’inscrits, le réseau de Mark Zuckerberg possède une audience idéale pour attirer les annonceurs. D’autres formes de monétisation existent pour les réseaux sociaux. La vente de biens ou de services extérieurs directement sur leurs interfaces est un système de rémunération en plein développement. Facebook s’y est mis, tandis que WhatsApp, l’application de messagerie instantanée, envisage de faire de même prochainement. Enfin, bien que minoritaire dans ce secteur, le freemium a été adopté par un certain nombre de réseaux sociaux professionnels, au premier rang desquels se trouve LinkedIn. Environ 21 % de ses revenus proviennent de ses abonnements freemium, ce qui est loin d’être un pourcentage négligeable.

Les applications sur mobile.

Des centaines de millions d’utilisateurs ouvrent une application dès qu’ils allument leur smartphone. Plus de 90 % d’entre elles sont gratuites. Sur Google Play, on compte plus de 1 million et demi d’applis différentes, soit un tout petit peu moins que sur l’Apple Store. Quant au nombre de développeurs, il approche les 400  000. De pareils chiffres d’audience et de biens disponibles dans ce secteur justifient parfaitement l’adoption du modèle de la gratuité via la publicité. Mais il ne s’agit pas du seul business model viable. Le freemium est très usité dans les applications de jeux pour smartphone, par exemple. Pour progresser plus rapidement dans ceux-ci, les éditeurs proposent aux « gamers » d’acheter des «  items ». Ainsi, un joueur patient préfèrera le gratuit tandis qu’un joueur plus pressé payera pour évoluer plus rapidement dans son aventure !

Les services qui surfent sur l’économie collaborative.

Comme son nom l’indique, l’économie collaborative est censée faciliter l’échange de biens ou de services entre les particuliers. à l’instar des réseaux sociaux, les entreprises du secteur ont tout intérêt à rendre leurs plateformes accessibles gratuitement. Leur source de revenus provient le plus souvent de la publicité ou des pourcentages récupérés sur la vente ou l’échange du service entre les utilisateurs de leur interface. Les commissions varient en fonction des secteurs, mais la plupart adoptent un business model que l’on peut ainsi qualifié d’hybride. C’est le cas de la distribution de biens (avec LeBonCoin par exemple) aux services de transports (BlaBlaCar, Uber), en passant par le troc (gchangetout.com) ou encore le logement (AirBnb)…

Les outils pratiques digitaux.

Cloud de stockage, bloc-notes digital, agenda, calculateurs d’itinéraires… La liste est aussi longue que les tâches à accomplir quotidiennement avec ces outils ! Il ne reste plus qu’à les multiplier par le nombre d’êtres humains sur la planète et le tour est joué : vous avez une audience conséquente à capter. C’est d’ailleurs ce pourquoi les services et outils web généraux ont adopté un business model gratuit. Google, Amazon, Yahoo!, Dropbox (pour ne citer que quelques acteurs majeurs du segment) : toutes ces firmes proposent des services gratuits censés faciliter la vie de millions d’internautes. D’où vient leur rémunération ? Pour sa majeure partie, celle-ci provient de la publicité ciblée mais aussi de la vente aux annonceurs des données récoltées lors de l’utilisation de ces outils digitaux. Les fameux cookies qui ont inspiré cette maxime devenue célèbre dans la culture geek : « Sur internet, si c’est gratuit, c’est vous qui êtes le produit. » à méditer…

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