La chance fait-elle partie de la réussite entrepreneuriale ?

A lire !

Nombre d’entrepreneurs, qui venaient de lancer leur entreprise, se sont dit quand la crise sanitaire a fermé les magasins non essentiels « vraiment je n’ai pas de chance » et ont baissé les bras. Ils se voyaient déjà en haut de l’affiche et ils avaient tout prévu. Il leur a donc fallu non plus compter sur la chance mais sur leur potentiel pour dépasser ou contourner les obstacles.

La chance, souvent évoquée pour parler de ceux qui ont réussi, met aux oubliettes le travail acharné, l’énergie investie pour mener l’entreprise à la croissance. La chance, on le sait avec les jeux de loto et compagnie sourit à quelques-uns qui s’en servent à bon escient alors que d’autres l’utilisent sans sagesse. Ils sont la proie des prédateurs et se retrouvent rapidement sans le sou. Une part de chance fait-elle alors partie de la réussite. Dans quelle mesure celle-ci influe-t-elle sur les décisions des entrepreneurs ?

A quoi est-elle due ?

La chance est souvent liée aux rencontres que l’on fait qui peuvent nous offrir des opportunités. C’est la raison pour laquelle les entrepreneurs participent aux salons, aux networking et multiples conférences pour développer toutes les chances de développer leur business. Supposant compétences et savoir-faire, la création d’une start-up peut parfois faire l’objet du hasard et de la simple chance. De nombreuses personnes qui n’étaient pas destinées à diriger une entreprise se sont en effet retrouvées à la tête de leur société alors que d’autres pourtant familières du monde entrepreneurial ont échoué.

Des qualités naturelles nécessaires à la réussite

Alors que près de la moitié des TPE et PME ne franchissent pas le cap des 5 années d’existence selon l’INSEE, quelques sociétés du numérique arrivent à sortir du lot et affichent une belle réussite. Si l’expérience, les compétences techniques et commerciales, la persévérance et l’écoute font partie intégrante des qualités d’un entrepreneur, parfois une part de hasard et de chance peut survenir. Ainsi Philippe Kahn, l’un des rares français à s’être imposé au sein de la Silicon Valley, a su s’imposer après avoir tout perdu. Celui-ci, à l’origine de l’application FullMotion pour iPhone qui s’est déjà vendue à plusieurs millions d’exemplaires, a rencontré le succès après être arrivé aux États-Unis sans visa de travail. Même si la persévérance et la ténacité priment, Philippe Khan reconnaît lui-même que « la chance fait partie du succès des entrepreneurs ».

L’ambition est souvent la clé du succès

Cependant il serait trop facile de compter sur l’unique facteur chance pour réussir dans le monde de l’entreprise. Il suppose un investissement personnel et financier important pour réussir et donc la création d’une entreprise ne tient pas du hasard. À l’instar de tous ceux qui ont su que leur ambition les mènerait au succès, les entrepreneurs les plus connus possèdent tous un point commun : un sens aigu du commerce et de la communication et une résistance à toute épreuve aux échecs.

Si Steve Jobs et Bill Gates ont bricolé dans leur garage dans leur prime jeunesse et avaient pour destin sans le savoir d’être à la tête de deux des plus importantes multinationales au monde, Mark Zuckerberg, le dirigeant de Facebook avait la conviction depuis des années qu’il réussirait à s’imposer dans le monde informatique. Persévérance et ambition constituent alors sans nul doute les qualités des dirigeants les plus doués pour les mener à la réussite.

Quand le talent se conjugue à la chance

Démontrant un sens inné pour les affaires et pour affronter la concurrence la plus rude, même les plus grands dirigeants ne doivent souvent leur carrière qu’à de simples aléas. Steve Jobs aurait par exemple très bien pu être remplacé à la tête d’Apple par son co-fondateur Steve Wozniak, tombé aujourd’hui dans l’oubli, si celui-ci n’avait pas quitté la société pour la modique somme de 120 000 $ alors qu’à présent la multinationale pèse près de 675 milliards de dollars en bourse avec la réalisation d’un chiffre d’affaires de plus de 182 milliards de dollars ! Croire en sa chance et sa bonne étoile peut alors expliquer un succès florissant si en plus le talent se conjugue à cette chance.

Xavier Niel résume à lui-seul cet état d’esprit. Le fondateur de Free, 9ème fortune de France et qui possède aujourd’hui un patrimoine personnel de plus de 9,5 milliards d’euros, a commencé sa carrière comme éditeur de services de Minitel rose. Celui-ci a cru en sa chance et a été le premier à développer une offre d’accès à Internet multimédia. Idées judicieuses et hasard constituent ainsi parfois la clé de la réussite pour tous ceux qui flairent les bonnes opportunités et croient en elles jusqu’au bout.

Plus d'articles

Derniers articles