Au fur et à mesure des interviews de Dynamique avec des entrepreneurs, le constat est sans appel, il n’y a pas d’âge idéal pour entreprendre mais des risques différents, des challenges différents. Sans expérience, avec expérience, avec une idée innovante ou sans idée, entreprendre est le nouveau Graal dans ces moments où l’emploi est profondément balloté et demande parfois des compétences nouvelles que l’on a pas parfois acquis au cours d’une déjà longue carrière. Zoom sur l’âgé idéal ou non pour entreprendre.
Alors, l’âge ?
Selon l’Insee le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois (mai 2021 à avril 2022) augmente de 2,1 % par rapport à celui des mêmes mois un an plus tôt (mai 2020 à avril 2021).
Près d’un Français sur trois envisage de créer ou reprendre une entreprise. C’est le baromètre « Les Français, leur envie d’entreprendre et de développer leur entreprise « * réalisé par Opinionway pour le Salon des Entrepreneurs de Paris qui révèle ces chiffres significatifs. 29 % souhaiteraient devenir leur propre patron. Ce qui représente un échantillon de plus de 15 millions de personnes. En 2019, 750 000 entreprises ont été créées, contre seulement 332 000, 11 ans plus tôt. Des chiffres qui confirment la popularité de la tendance entrepreneuriale et son potentiel pour les années à venir. Le contexte actuel incite contrairement à ce que l’on peut penser à vouloir créer une entreprise pour créer son emploi et pourquoi pas devenir une success story.
L’exercice d’entreprendre en France est délicat et demande des ressources personnelles importantes. On peut se poser la question d’un âge idéal pour entreprendre. Après analyse, on observe que les personnes se situant aux deux extrémités de la vie active (les jeunes…et les moins jeunes !) éprouvent des difficultés pour devenir de véritables entrepreneurs. Il reste alors toute une tranche d’âge, qu’on dira (très arbitrairement) aller de 25 à 50 ans, dans laquelle se trouve probablement l’âge idéal de l’entrepreneur. Comment déterminer et situer l’âge auquel l’entrepreneur est le plus productif et fécond dans son activité ?
Être un très jeune entrepreneur : le risque de l’immaturité
Pour être entrepreneur, il faut posséder quelques qualités prépondérantes. Ces qualités, ou traits de caractères, sont les suivants : avoir l’attitude et la compétence d’être un meneur d’homme, d’un leader. Posséder du caractère et savoir affronter les obstacles. Être en mesure de gérer son stress car l’entrepreneuriat est une grande source de stress : vais-je tenir mes objectifs ? Comment vais-je gérer des conflits entre salariés ? Comment faire pour m’en sortir avec les règlementations d’entreprises, les normes, les surcharges de travail dues à la paperasserie ? Ainsi, l’entrepreneur doit démontrer une réelle force de caractère et avoir les nerfs solides.
Or, les jeunes entrepreneurs, voire très jeunes, manquent inéluctablement d’expérience, de vécu. Même s’ils ont déjà en eux ces qualités de fort tempérament, ils sont souvent encore trop immatures pour gérer tout ce qui se dresse comme obstacles à la création de leurs entreprises. De plus, à 18 ou 19 ans, on vous prend moins au sérieux que si vous en aviez 10 de plus. Il est alors difficile quand on est jeune de convaincre les différents interlocuteurs que peut rencontrer un entrepreneur (banquiers, investisseurs, fournisseurs…). Si l’on prend comme généralité le risque de maturité des très jeunes entrepreneurs, il existe cependant des contre-exemples. Citons Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook à seulement 23 ans. Plus frappant encore, l’exemple de Richard Branson, patron de Virgin, qui s’est lancé dans les affaires dès l’adolescence !
Changer de cap à 50 ans : la tentation de l’entrepreneuriat
On peut se douter que 50 ans n’est pas réellement l’âge idéal pour entreprendre. Pourtant, entreprendre peut être une alternative pour une personne approchant l’âge de la retraite. On pourrait envisager le contexte suivant : une personne de 50 ans vient de perdre son emploi en tant que salariée. Le parcours du combattant s’annonce pour cette personne si elle souhaite retrouver un emploi aux conditions équivalentes à son ancien poste. De fait, les employeurs sont peu enclins à prendre des personnes plutôt en fin de carrière. On peut appeler cela une discrimination par l’âge. Malgré tout, un quinquagénaire a encore toutes ses aptitudes pour travailler et peut se montrer très productif.
Ainsi, et devant l’extrême difficulté de retrouver un emploi passé 50 ans, se dresse la tentation de l’entrepreneuriat. Une personne de 50 ans peut être sérieusement motivée à monter une affaire. Mais les obstacles sont nombreux. L’entrepreneuriat demande un surcroit d’énergie et une capacité importante à s’investir dans le travail. Cela peut donc décourager une personne, même expérimentée. Autre difficulté : le temps. Le temps joue en défaveur d’une personne en fin de vie active. Monter un business et le pérenniser peut prendre 5 ou 10 ans ! La personne cinquantenaire, elle, a plutôt une vision à court terme. Il est donc conseillé pour une personne approchant la cinquantaine de privilégier la solution de créer une affaire de petite envergure, en choisissant par exemple le statut de micro-entrepreneur.
Déterminer une tranche d’âge idéale pour entreprendre
Si l’on prend des âges situés aux extrémités de la vie active d’une personne, l’entrepreneuriat représente un cap difficile à franchir. Ainsi, avant de pouvoir savoir s’il existe ou non un âge idéal pour entreprendre, on peut commencer à déterminer une « fourchette », une tranche d’âge favorable à l’épanouissement d’un entrepreneur. Arbitrairement, on pourrait proposer celle-ci : de 25 à 50 ans. Cette marge atténue les âges situés aux extrêmes et semble représentative de la moyenne d’âge des entrepreneurs qui est environ de 35-40 ans. Dans cette tranche d’âge, la personne dispose de toutes ses potentialités et a le temps de créer et de développer son business. Elle est également assez mature pour être prise au sérieux.
Mais il parait assez anecdotique de vouloir déterminer un âge idéal pour entreprendre. Le plus important, semble-t-il, est de savoir qu’une personne en pleine possession de ses moyens et ayant ce « supplément d’âme » qui caractérise les entrepreneurs, puisse fournir le meilleur d’elle-même.
L’exercice d’entreprendre en France est délicat et demande des ressources personnelles importantes. On peut se poser la question d’un âge idéal pour entreprendre. Après analyse, on observe que les personnes se situant aux deux extrémités de la vie active (les jeunes…et les moins jeunes !) éprouvent des difficultés pour devenir de véritables entrepreneurs. Il reste alors toute une tranche d’âge, qu’on dira (très arbitrairement) aller de 25 à 50 ans, dans laquelle se trouve probablement l’âge idéal de l’entrepreneur. Comment déterminer et situer l’âge auquel l’entrepreneur est le plus productif et fécond dans son activité ?