Dans le monde actuel, tout va très vite. La télévision, la radio, les journaux… tous les médias ont un jour ou l’autre expliqué comment une petite start-up a grossit pour finalement devenir un succès mondial. Ces aventures ont de quoi faire rêver n’importe quel entrepreneur. Mais le rêve américain est-il réellement à la portée de tous ? Nombreux sont les candidats qui veulent aller trop vite, qui se laissent dépasser par leurs rêves, et qui malheureusement sont rapidement rappelés à la réalité. Quels sont les pièges à éviter pour que le rêve américain ne se transforme pas en cauchemar ?
Construire des bases solides
Le créateur d’une start-up a naturellement pour objectif le développement de sa société. Il ne faut pas brûler trop vite les étapes et, par exemple, se lancer à l’international sans préparation. Beaucoup de start-ups rêvent d’aller à l’étranger, de se frotter au marché américain, dès leur création pour certaines, avant même d’avoir gagné le moindre centime ou pire, d’avoir prouvé la viabilité du concept sur lequel elle s’appuie. Or, pour se frotter à un marché étranger, il faut des arguments solides alors autant être bien se rôder localement d’abord.
Si certaines entreprises n’hésitent pas à lever des fonds rapidement, l’âge d’or des start-ups a pris fin il y a longtemps. Il est loin le temps où n’importe qui pouvait obtenir des fonds sur la base d’un vague projet présenté comme l’innovation du siècle. Pour convaincre les investisseurs, il vaut mieux pousser un peu plus avant le concept, le développer, voire si possible, développer un prototype au moins partiellement fonctionnel à défaut d’être complet. Il faut pouvoir présenter quelque-chose de lisible et concret aux investisseurs afin de décrocher leur feu vert.
La présence d’une filiale locale
Avant d’ouvrir ses bureaux à San Francisco ou à New-York, il est indispensable de connaître le marché « local ». La prospection coûte cher. Il faut financer le voyage, les nuits d’hôtel, les transports… S’y rendre représente un coût important pour la société, mais cela évite de s’embarquer à l’aveugle. A noter que certains organismes proposent d’ailleurs des aides à la prospection lorsque vous souhaiterez vous pencher la question sur votre internationalisation. On remarquera que l’un des fondateurs est généralement missionné pour gérer sur place.
La création d’une filiale locale
Il est souvent conseiller de créer une filiale (qui soit suffisamment capitalisée) pour rassurer les clients qui préfèreront généralement traiter avec une société implantée localement plutôt qu’avec une équipe lointaine. Des succès locaux de l’équipe dépendront la réputation de la société, et probablement les futurs contrats. De plus, l’existence d’une filiale locale permettra aux clients de payer plus rapidement et facilement, ce qui permettra de constituer un fond pour son développement. Qu’il s’agisse d’exportation de produit(s) ou de délocalisation, la qualité de l’équipe sera décisive. Elle devra impérativement être solide, soudée, équilibrée et dynamique et avoir une bonne connaissance de l’économie locale afin de pouvoir s’adapter au marché.
En conclusion
Les histoires de start-ups montées trop vite et qui partent à l’étranger sans être prêtes sont légions. Si l’on parle beaucoup des réussites, les échecs sont bien plus nombreux. Il est donc indispensable de bien se préparer et de ne pas se précipiter, sinon le rêve américain pourrait bien faire long feu.