En entrepreneuriat, une citation de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. ». L’exemple du bourdon nous montre aujourd’hui qu’il ne faut pas toujours écouter ou s’intéresser à ce qui est possible ou non. Zoom sur une théorie qui aurait empêché un bourdon de voler ou un entrepreneur d’atteindre son objectif.
Un bourdon ne pourrait pas voler
Selon l’ingénieur aéronaval Igor Sikorsky, un des pères de l’aviation, le bourdon défierait les lois de la physique et de l’aérodynamique. Ainsi on voit régulièrement cette citation apparaître sur la toile « Le rapport mathématique entre les ailes et le poids du bourdon nous démontre que voler lui est impossible mais le bourdon l’ignore, c’est pourquoi il vole. ». Depuis 1990, Charles Ellington, professeur de mécanique animale à l’université de Cambridge a posé la question de comment un être aussi lourd pourrait voler avec de si petites ailes et a réussi à constater qu’il arrivait à battre des ailes jusqu’à 200 fois par seconde.
Une théorie évidemment fausse
Si on prend évidemment en compte le seul phénomène de portance et certains paramètres mécaniques de l’aéronautique, le bourdon ne peut pas voler. Mais ce serait sans compter sur d’autres phénomènes comme la dépression que le battement des ailes provoque à haute vitesse. C’est grâce donc à une conjonction de phénomènes que le petit insecte pourrait atteindre jusqu’à 20 km/h. Igor Sikorsky ne disposant pas à l’époque des outils nécessaires, ne pouvait bien sûr pas comprendre encore comment c’était possible. Au final c’est « grâce à des muscles particulièrement performants et au carburant très riche en sucres qu’est le nectar des fleurs qu’ils butinent. » qu’ils arrivent à voler.
L’inconscience et l’audace comme moteur
Même si désormais on en comprend les mécanismes, on en comprend bien la morale : si le bourdon avait eu conscience de cette théorie, il ne volerait peut-être pas. Au fond, c’est grâce à son ignorance des lois mathématiques de l’époque, à son audace ou à son inconscience qu’il pouvait le faire. Cette théorie aurait été ainsi utilisée dans les années 1950 pour encourager les équipes de la Nasa avec une photo d’un bourdon qui serait placardée dans les locaux de la Nasa mais cela ne reste peut-être qu’une rumeur. Dans tous les cas, elle a longtemps servi de base aux adeptes de pensée positive pour montrer le pouvoir de la pensée.
En entrepreneuriat, nul ne sait vraiment ce qu’il est possible de faire ou de ne pas faire. Les innovations se succèdent et ce qui était impossible hier, est devenu possible aujourd’hui. Pour ceux qui connaissent les débuts de l’informatique, certains disaient ainsi qu’il serait impossible d’arriver à une mémoire d’un giga-octet du fait de la chaleur créée par exemple. Aujourd’hui cette contrainte a été dépassée depuis longtemps.
La capacité à penser autrement
Ce dernier exemple nous montre au-delà du fait de penser que c’est impossible pour réussir, qu’il existe de nombreux moyens de contourner une difficulté pour parvenir à un objectif. Ce n’est pas parce qu’actuellement quelque chose n’est pas possible que cela ne sera pas possible demain. C’est d’ailleurs en lançant de nouvelles manières de faire que vous pouvez révolutionner un marché ou encore trouver une solution inédite. Tout ceci nous rappelle surtout l’importance de définir une mission pour l’entreprise même si elle peut nous paraître impossible à atteindre. Cela stimule non seulement les équipes mais cela peut également permettre d’atteindre cet objectif. Et puis au final, comme Oscar Wilde le disait si bien : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ». Alors pourquoi pas ?