Le marketing est toujours à la recherche d’idées innovantes pour développer et fidéliser la clientèle. Si certains processus sont des points de repères pour mettre en place une stratégie marketing performante, l’enjeu est toujours de se démarquer pour capter l’attention et séduire le consommateur pour en faire un fidèle client qui deviendra un ambassadeur. Très répandu dans les start-up, le Growth Hacking est une technique de e-marketing importée des États-Unis, pays dans lequel il est devenu un véritable phénomène depuis la création du mot, en 2010 par Sean Ellis, en charge du marketing chez Dropbox. De nombreux livres et articles en attestent. Mais que recouvre ce terme ?
Le Growth Hacking, une révolution du marketing classique
Le Growth Hacking consiste à mettre en œuvre des techniques créatives et à analyser des données afin de mobiliser de nouveaux leviers de croissance d’une société ou d’un produit. Il est la conséquence de l’adaptation du marketing à un nouvel environnement et notamment aux nouvelles technologies, remettant en cause les actions du marketing traditionnelles d’une entreprise classique.
Alors que l’objectif de cette dernière reste de construire une marque en recourant principalement aux médias de masse, le Growth Hacker a pour but d’accroître sa base utilisateurs à moindres frais. En outre, alors que l’entreprise classique ambitionne un objectif de croissance entre 3 et 10% par an, une start-up vise une croissance annuelle supérieure à 20%, tout en conciliant ce but avec un très petit budget.
Le Growth Hacker, un hacker du marketing
Ce manque de budget se compense par de la créativité et de l’inventivité. Dès lors, un Growth Hacker peut se définir comme un hacker du marketing, c’est-à-dire quelqu’un qui va utiliser des méthodes non traditionnelles et anticonformistes pour augmenter sa base utilisateurs. Il doit également travailler aux processus de conversion et de rétention du client. Pour cela, il recourt à de nombreux outils, tels que le SEO, les médias sociaux, les newsletters, les relations presse, l’ergonomie, l’acquisition de trafic, les tests A/B, etc. Il est attaché à une culture du résultat et II agit surtout par expérimentation, en testant de nouvelles solutions et en en mesurant méthodiquement les résultats.
Quelques exemples réussis de Growth Hacking
Dans les années qui ont suivi son lancement, Hotmail a inséré en signature de ses mails la mention « PS : I Love You. Get Your Free Email at Hotmail », afin d’inciter les destinataires des courriels à recourir au service ; en 1 seul mois, il avait gagné 20 000 utilisateurs, 1 million en un semestre et 2 millions en huit mois, alors même qu’une telle opération n’a rien coûté à la société.
Droopbox a mis en place un système permettant à ses utilisateurs de bénéficier de 500 Mo d’espace gratuit pour chaque relation qui installe le service, dans la limite de 16 Go.
Red Bull a obtenu plus de 4 millions d’abonnés sur sa chaîne YouTube et a atteint le total d’un milliard de vues en à peine 6 ans. Pour mettre en exergue sa marque de boisson énergisante, elle a fait appel pour réaliser des vidéos performantes à des athlètes de haut niveau ainsi qu’à des amateurs de sports extrêmes.
Un exemple de Growth Hacking axé sur l’activation et la rétention des utilisateurs peut aussi être trouvé chez Twitter. En se fondant sur le constat selon lequel un utilisateur ne recourt activement à Twitter qu’à partir du moment où il suit 20 personnes, la société a mis en place des suggestions de personnes à suivre dès le processus d’inscription.
Le succès de telles méthodes reposant notamment sur leur rareté. Il s’agit en outre uniquement de la partie visible de l’iceberg, les entreprises ayant dû tester des dizaines d’autres hacks avant de mettre le doigt sur celui qui boostera leur croissance.