Dans le panier des êtres humains, la diversité existe sur le plan des personnalités. Une évidence ! S’il est intéressant de repérer les salariés toxiques, c’est pour mieux s’en protéger, en protéger les autres collaborateurs mais surtout à les conduire au final à transformer ce qui nuit aux autres et nuit en premier à eux-mêmes. Il est des situations où l’on pense qu’il vaudrait mieux qu’elles quittent la société mais les circonstances ne le permettent pas et puis autant créer la cohésion. L’enjeu va être d’établir un dialogue constructif avec elles pour sortir de l’impasse.
Vous l’avez bien remarqué, tel ou tel collaborateur sape le moral des autres, un autre passe son temps à les réprimander, un autre à critiquer … les personnalités dites « toxiques » ne sont pas forcément ingérables mais elles demeurent un vrai problème, capable de briser complètement une équipe. Entre le manipulateur, le pervers narcissique et l’obsessionnel, voici les traits de caractère typiques de six de ces personnalités pour vous permettre de les déceler à temps !
Le paranoïaque
Tout le monde pense connaître un paranoïaque, cette personne qui semble craindre tout et son contraire. Il s’agit en réalité d’un profil psychologique bien particulier qui se caractérise par une victimisation très poussée. Le paranoïaque demeure persuadé que le monde entier lui en veut. Si son sérieux inspire tout d’abord confiance, il reste méfiant, distant voire blessant dans ses propos. Constamment sur ses gardes, cet individu ne fait confiance à personne et ne supporte pas la concurrence. Cette dernière représente exactement ce qu’il redoute le plus : une rivalité susceptible de l’évincer. Au bout d’un certain temps, il accusera sans doute un collègue de l’avoir trahi pour confirmer son statut de victime. Le paranoïaque vit dans une crainte ininterrompue du complot qui touche tous les domaines de son existence. Il nécessite une écoute attentive et bienveillante mais attention toutefois à ne pas le suivre dans son délire.
L’antisocial
Qu’il soit expert ou psychopathe, l’antisocial présente un défaut majeur : il n’aime ni les gens, ni les règles ! Cette personne peut tout à fait s’avérer très compétente dans son domaine, elle ne s’encombre tout simplement pas de la plus élémentaire politesse. Un peu égocentré, l’expert asocial ne tolère pas la moindre faute de la part de ses collègues et le leur fait savoir de façon particulièrement violente.
Le psychopathe, lui, ne supporte pas plus la présence de ses collaborateurs et se révèle aussi un adepte de la violence verbale. Ce type de profil émerge surtout dans les milieux où le pouvoir constitue un réel enjeu, notamment à cause de la compétition présente. L’antisocial s’avère facile à repérer puisqu’il adresse difficilement la parole aux autres, sauf pour leur faire des remarques pénibles. Pour le cadrer un peu mieux il reste important de clarifier vos positions et les objectifs et lui montrer les bénéfices qu’il peut en retirer.
Le pervers narcissique
Ce grand manipulateur se cache bien souvent derrière un collaborateur fort sympathique. Véritable caméléon, le pervers narcissique s’adapte à ses interlocuteurs et se repère à son opportunisme. Séducteur, flatteur, il ne recule devant rien pour parvenir à ses fins et ne se préoccupe que de sa réussite. Ne vous y trompez pas, il ne se montre accommodant que parce qu’il a besoin de vos services.
Les pervers de ce type constitueraient environ 4% du personnel d’une entreprise d’après plusieurs études menées par des psychologues. Ils demeurent donc les « toxiques » les plus répandus mais aussi les plus dangereux. Incapable de ressentir la moindre empathie pour ses collègues, sûr de lui et implacable, le pervers narcissique peut détruire une équipe en un temps record et représente une réelle menace. Peu de solutions s’offrent malheureusement aux collaborateurs de ce type d’individus, souvent démasqués trop tard : soit ils réussissent à le contrer sans pour autant chercher à se venger, soit il faut fuir !
Le râleur
Présent dans chaque entreprise, dans chaque service et même dans chaque famille, le râleur agace mais ne constitue pas une menace aussi importante que le pervers narcissique. Ce personnage met en évidence certains problèmes de l’entreprise, ses interventions peuvent donc, somme toute, s’avérer utiles. Ses remarques et plaintes incessantes sont souvent prises en compte et engendrent des changements dans la firme mais ces complaintes lui valent aussi une mise à l’écart de la part de ses collègues. Ce type de profil demeure sincère, contrairement au pervers narcissique, le râleur exprime ses sentiments de façon authentique. Un peu d’opposition de peut pas lui faire de mal, il convient, pour le calmer, de l’écouter avant de lui expliquer les décisions de la société.
L’obsessionnel
Ce collègue irréprochable n’aime pas les détails, il les adore ! Si sa rigueur et sa maniaquerie peuvent susciter l’admiration ou l’irritation, elles peuvent, au bout du compte, ralentir et démotiver complètement une équipe. L’obsessionnel demeure une personne de confiance, qui a besoin de respecter chaque règle à la lettre, de travailler dans un endroit propre et rangé selon des procédures fixes et bien définies. Cet individu déteste l’improvisation et son perfectionnisme extrême peut le mettre en retard dans son travail. Son besoin de diriger pour tout rendre aussi parfait que lui peut rapidement peser sur ses collègues.
L’obsessionnel reste toutefois modeste et réservé, les autres savent peu de choses de lui. Lorsqu’il commet une erreur, il continue de présenter des excuses pendant longtemps et se révèle extrêmement poli avec ses collaborateurs. Son comportement paraît, au premier abord, davantage nuisible à lui-même plutôt qu’aux autres, sauf que son obsession de la perfection peut vite énerver ou décourager les membres d’une équipe. Il convient donc de prendre cette personnalité en main avant qu’elle ne ralentisse tout le monde en lui donnant des objectifs très clairs et atteignables.
L’hystérique
Qui n’a jamais qualifié quelqu’un d’hystérique ? Nous le serions tous 70% du temps, d’après le psychologue Roland Guinchard. Celui-ci indique que ceux qui dépassent ce seuil constituent les personnalités hystériques toxiques. Hyper affectifs, ces individus racontent les détails de leur vie à tout le monde sans aucune gêne et se retrouvent souvent à côté de la plaque. Leurs interventions au cours de réunions ou dans des discussions entre collègues tombent comme un cheveu sur la soupe ou sont totalement déplacées. L’hystérique présente un décalage avec les autres membres de son équipe, en retard ou en avance, souvent absent, il surprend jusque dans son style excessif. Difficile à maîtriser, cet individu a, lui aussi, besoin d’être écouté sans être mis à l’écart tout de suite.