Transmission familiale d’une entreprise : pour ou contre ?

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Une entreprise familiale possède cette qualité intrinsèque de rassurer les clients. Ils gardent dans leur inconscient l’image d’une entreprise qui a fait partie de leur parcours de vie et lui prêtent la valeur de qualité. La transmission des entreprises familiales est une disposition très ancienne qui remonte à 1683. À noter que près de 85 % des entreprises françaises sont des entreprises familiales, leurs activités couvrent la moitié du PNB et des emplois sur le territoire. La transmission familiale d’une entreprise représente un enjeu, non seulement pour l’économie générale, mais aussi pour le propriétaire de l’entreprise. La survie d’une entreprise dépend de l’étape de transmission et de la personne qui reprend les rênes de la société.

Les médias n’hésitent pas à réaliser des sagas épiques autour des héritages des entreprises familiales. Pourtant, il est bien difficile de transmettre une entreprise dans ce monde qui ne cesse de vivre des bouleversements. Celui-ci demande aux dirigeants d’être des visionnaires. Tout d’horizon sur ce monde qui fait souvent rêver.

Qu’est-ce qu’une entreprise familiale ?

Une entreprise familiale doit réunir certaines conditions pour pouvoir être dénommée ainsi. Elle doit être contrôlée par une famille depuis au moins deux générations. Elle doit avoir une politique de succession et doit compter parmi ses effectifs au minimum trois membres de la famille. L’entreprise familiale se caractérise par un certain nombre de valeurs, dont le dynamisme, l’innovation, les relations durables, la flexibilité, l’importance du facteur humain ainsi que des stratégies orientées vers des objectifs à moyen et long terme. C’est aussi un lieu d’interdépendance qui se compose de trois éléments : l’entreprise, la famille et le patrimoine.

Qu’est-ce qu’une transmission d’entreprise ?

Il s’agit de la cession (du point de vue cédant) et de l’acquisition (du point de vue d’un repreneur) d’une entreprise. La transmission peut prendre différentes formes : la vente de parts d’une société, la vente des actifs et des passifs de la société. Elle peut même consister en la vente d’une partie des actifs ou des activités de la société. Il y a deux types de transmission d’entreprise familiale : la transmission familiale-continuité et la transmission familiale-cession. 

La transmission familiale-continuité s’effectue dans un cadre de continuité familiale, quant à la transmission familiale-cession, elle aboutit à la cession des entreprises à des tiers. Dans le cadre d’une transmission assurant la continuité familiale, il y a deux possibilités. La première est la transmission
du pouvoir et la deuxième est la transmission de propriété.

Bien préparer sa transmission

C’est souvent une période de doute, d’anxiété et même de tension. Habituer les héritiers à travailler ensemble, à bien se comporter entre eux, à comprendre et à assimiler la valeur de la famille ne semble pas évident à accomplir. Il est aussi important de choisir dès le début le successeur. Ce qui suppose une organisation du patrimoine et une évaluation des besoins financiers des parents. Longtemps avant de prendre sa retraite, le dirigeant de l’entreprise doit avoir déjà pris sa décision au sujet de son successeur.

Bien cerner les avantages et les inconvénients

La liberté de l’actionnaire majoritaire à prendre une décision est le premier avantage. Ses frères et sœurs n’auront pas à se prononcer. Par contre, ce type de désignation peut engendrer des tensions dans la famille parce que le reste des héritiers se croira dévalorisé. Si vous avez pensé à partager les actions à parts égales, cela peut poser un problème de gouvernance, si les enfants sont un nombre pair et surtout quand ils ne s’apprécient pas bien. Dans le cas contraire, cet arrangement peut se révéler hautement productif.

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