Faire croître son business doit-il forcément être une obsession ?

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La croissance, les bons résultats, des chiffres qui partent à la hausse, une rentabilité la plus forte possible, tous les indicateurs au vert … Voilà ce que peut être le véritable fantasme de certains chefs d’entreprise pour la plupart des observateurs, qualifiés ou non, à qui l’on poserait la question. En toute évidence, cette pensée n’est pas nécessairement fausse : toute entreprise a besoin d’une phase de croissance prolongée ou non pour réussir à se développer sur le long terme.

C’est là une réalité économique qui se trouve être vieille comme le monde. Il en est, d’ailleurs, de même pour les pays du monde entier qui ne cherchent actuellement qu’à retrouver la croissance, peut-être à tort pour certains économistes et analystes avertis. Cependant, il est important de se dire que faire croître son business ne doit pas être une obsession. Un objectif oui, mais pas une obsession. Pourquoi la croissance ne doit pas être le seul objectif du chef d’entreprise d’aujourd’hui ? D’autres modèles sont-ils possibles et envisageables ? Eléments de réponse.

La croissance oui, mais une croissance raisonnée

Attention à ne pas tomber dans l’excès inverse : toutes les entreprises ont besoin de croissance certes, et peuvent rechercher à se développer au travers d’une augmentation de la création de leur propre richesse. Les moyens de production utilisés, l’embauche de nouveaux salariés, la mise en œuvre de nouveaux moyens techniques et technologiques, tout cela entre dans le cadre d’une recherche de croissance pour les entreprises.

Cependant, il est important de comprendre une chose : la croissance est un objectif qui doit rester dans le champ de mire de tous les entrepreneurs mais il faut aujourd’hui opter pour une croissance raisonnée au sein d’une économie qui tourne de plus en plus vite. Des entreprises ayant rencontré une croissance exponentielle et extrêmement rapide se sont vues être dans l’impossibilité la plus complète de répondre à toutes les sollicitations qui allaient en parallèle de cette phase de croissance. Des moyens de production qui s’avèrent insuffisants, des employés qui ne peuvent plus répondre à ce qu’on leur demande de faire… Tous ces écueils sont ceux d’entreprises ayant cherché à se développer trop vite.

La stagnation comme objectif

La croissance raisonnée passe donc par une recherche autre que celle de la croissance pure et simple : la recherche de la « stagnation ». En réalité le terme n’est pas forcément exact car on pourrait parler davantage de consolidation. De nombreux pans de l’entreprise quand elle est en forte croissance sont négligés afin de gagner du temps. Cette phase peut permettre de mieux rôder les process par exemple ou de vous assurer de la bonne formation de vos collaborateurs. Votre chiffre d’affaires immédiat n’augmente pas mais l’avenir n’en sera que plus radieux.

Une croissance continue, soutenable et accessible est aujourd’hui l’objectif numéro un d’un grand nombre d’entreprises, en particulier les start-ups qui ne cherchent rien d’autre que se développer sur le long terme et pérenniser leur modèle économique propre. En toute évidence, la stagnation apparaît aujourd’hui comme une alliée des entreprises. Non pas que la croissance se soit révélée être chose négative mais plutôt que notre économie actuelle nous pousse à nous tourner vers des modèles soutenables, durables, et non pas la création de bulles explosives comme ont pu l’être celles d’Internet ou encore de l’immobilier.

Des valeurs à prendre en compte

Il est donc du devoir et de la responsabilité des chefs d’entreprise actuels de tout mettre en œuvre pour atteindre une phase où il pourra travailler sur autre chose que l’augmentation du chiffre d’affaires, pour atteindre ce niveau de responsabilité qui permettra, dans les années à venir, à l’économie de pouvoir voir plus loin, de pouvoir s’engager vers des modèles différents de ceux que l’on peut être amené à prôner aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle même les institutions financières prennent de plus en plus compte l’impact de l’entreprise sur la société.

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