Personne ne peut nier que la crise sanitaire et les confinements ont changé chez nombre de Français les habitudes. La séparation vie personnelle et professionnelle a été mise à mal ainsi que les règles concernant le travail de chacun. Mais quels sont aujourd’hui les critères pour rendre vos salariés heureux ?
Un télétravail qui a modifié les habitudes
Selon que les Français appartiennent à une génération ou une autre, leur vie a été différemment impactée par la crise sanitaire. Privés des loisirs habituels comme celui des voyages ou des rencontres dans les cafés ou dans les lieux culturels, ils ont regardé leur entreprise réagir face à ce serpent de mer qui mettait en grande difficulté les rituels du management.
Suivant les postes et règles du moment, des inégalités de traitement se font sentir, ne serait-ce que pour des raisons liées à la fonction occupée par les salariés. Certains ont été contraints d’aller au travail avec la crainte d’attraper le virus alors que d’autres se sont retrouvés confinés tout en continuant à travailler avec les multiples difficultés liées à la vie personnelle. Parmi elles, celle de se retrouver en même temps que les enfants confinés avec un domicile mal adapté à une coexistence de la vie professionnelle et personnelle. Les épisodes où les enfants se sont imposés au moment le plus inopiné, en ont fait d’ailleurs sourire plus d’un.
Une adaptation au télétravail de dernière minute
S’adapter face à une situation inédite, tel a été le parcours des chefs d’entreprise et des salariés. Il faut dire que la situation s’y prêtait et était particulièrement complexe pour bon nombre d’entreprises. Une bonne majorité a ainsi pu s’apercevoir de la problématique liée au fait de disposer d’outils de travail dépassés et inadaptés au travail à distance. Il faut dire qu’il y a une différence entre avoir un ordinateur pour ses besoins personnels et celui pour travailler notamment quand il s’agit d’évaluer la performance.
Même si les entreprises ont massivement investi dans des outils et des logiciels pour contrecarrer cette situation inattendue, les connaissances et habitudes étaient loin d’être rodées. Beaucoup n’étaient pas prêts et certains salariés ont découvert, avec la pandémie, les outils de visioconférences. Ce passage n’a pas été aussi simple que cela puisque nombre d’entre eux ont été réticents mais aussi souvent déboussolés. Il faut dire que faire entrer de manière intrusive les collègues et leur manager ou dirigeant dans leur vie personnelle leur a demandé d’instaurer des lieux neutres et parfois des aménagements à faire rapidement comme celui de positionner leur poste de travail dans un espace exigu.
Si le rejet a été la première réaction, aujourd’hui la tendance a changé et certains plébiscitent le télétravail. Pour être exact, c’est le travail hybride qui en ressort gagnant afin d’éviter les transports en commun, les longs trajets ou encore parce que certains trouvent que leur domicile représente un lieu calme désormais bien armé pour permettre une meilleure concentration, tout en profitant du lien social de temps en temps de l’entreprise.
La sécurité de l’emploi devenue cruciale
Un sondage de janvier 2022 pour Microsoft réalisé par Opinionway montre les pratiques qui en dehors de la rémunération pourraient contribuer au bonheur des salariés. Il indique aux chefs d’entreprise des pistes pour manager les équipes. Il apparaît évident que les raisons évoquées par les collaborateurs qui les inciteraient à recommander leur entreprise demeurent un signe pour mieux diriger.
En l’occurrence, la rémunération a été écartée et celle-ci nous montre que c’est désormais, dans cette période d’incertitude, la sécurité de l’emploi qui est devenue capitale. Il reste donc à l’entrepreneur de réfléchir aux différentes possibilités qui s’offrent à lui pour ouvrir de nouvelles perspectives aux salariés quant à leur avenir. Ainsi ce ne sont pas moins de 61 % qui ont donné des raisons liées au poste tel que la stabilité du contrat, l’intérêt des tâches et missions, la charge de travail ou encore le sens et l’utilité des tâches et missions.
A noter que la tendance qui se dégage depuis quelques années à trouver un sens à leur travail et non seulement une rémunération a largement pris de l’ampleur. S’il paraît difficile d’avoir la parole vraie de salariés qui veulent éviter d’être jugés malgré un sondage pour le moins représentatif, il est peut-être judicieux de faire appel à un coach qui permettra de mieux écouter les salariés et leur donner la parole. Vous pourrez ainsi mieux répondre à leurs attentes.
leur Deuxième choix correspond au fait de mieux vivre
L’environnement de travail n’est pas en reste puisque 49 % des salariés interrogés recommanderaient leur entreprise pour l’ambiance. Les habitudes et les évènements au sein de l’entreprise puisque les les pots et petits déjeuners chouquettes entre collègues sont carrément plébiscités (83 %, voire très important pour 36 %) dans la contribution à l’attachement envers leur entreprise.
De plus, contrairement à ce que l’on pourrait penser les collaborateurs en mode hybride y sont les plus fortement attachés car ces rituels leur permettent de rencontrer leurs collègues : 90% d’entre eux déclarent que ces petits rites conviviaux contribuent à leur fidélité à l’entreprise, dont 43 % de manière très importante. Il paraît de manière explicite que les salariés éprouvent un réel besoin de maintenir un lien social avec leurs collègues (83 % déclarent les aimer, dont 31 % qui déclarent beaucoup les aimer).
La flexibilité, la fin du carcan
Les jours de RTT ont connu un véritable engouement car ils ont permis aux salariés de profiter d’une certaine flexibilité et d’organiser ce temps à leur guise dans la plupart des cas. La pandémie a ouvert la boîte de pandore en permettant la flexibilité du lieu. Celle-ci est devenue un critère pour le quotidien des actifs français (59 %), en particulier pour ceux qui ont adopté le travail à distance (68 %).
Les salariés âgés de moins de 35 ans sont ceux qui sont le plus en attente de flexibilité : 65 % d’entre eux déclarent que c’est aujourd’hui un critère décisif dans leur choix de carrière. Mais aussi la flexibilité du temps n’est pas oubliée : près de 60 % des actifs français déclarent que si leur entreprise les incitait à organiser eux-mêmes leur temps, choisir leurs propres horaires leur ferait apprécier davantage leur entreprise. Ceux qui ont aujourd’hui une activité compatible avec le travail à distance sont également 58 % à dire que la proposition de 2 ou 3 jours de travail à distance par semaine leur ferait apprécier davantage leur employeur.