Les règles pour choisir sa solution de paiement marketplaces

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Lorsque vous souhaitez lancer votre marketplace, la question du Prestataire de Services de Paiement, dit PSP, se pose. De nouveaux acteurs sont apparus et proposent des offres à prendre en compte. À noter que certains de ces nouveaux acteurs sont liés aux banques traditionnelles. Cela peut permettre de rassurer les plus frileux. Quelques éléments pour bien choisir.

Le principal : les moyens de paiement proposés

L’essentiel reste souvent de choisir parmi les solutions de paiement pour marketplace du marché celle qui propose les moyens de paiement préférés de vos clients. Parmi ceux-ci, la carte bancaire demeure privilégiée. Elle reste, de loin, le moyen de paiement le plus utilisé dans plus de 80% des cas selon la FEVAD.

Certains acteurs du paiement n’hésitent pas à aller plus loin et à offrir des moyens comme le virement bancaire, le paiement instantané ou encore le paiement en plusieurs fois. En multipliant ainsi les options de paiement proposées, vous multipliez les chances que vos clients effectuent leurs achats. Votre typologie de client déterminera si ce choix est pertinent car l’abandon de panier demeure l’une des grandes problématiques de la vente en ligne. 

La sécurité et la conformité de votre activité : un élément essentiel. 

La sensation d’insécurité du client (17% des cas) reste l’un des motifs de non-transformation des ventes. La sécurité est donc un élément à considérer attentivement, particulièrement si votre site n’a pas une forte notoriété. En la matière, vous pouvez jouer la prudence en optant pour les solutions liées aux banques traditionnelles car les banques bénéficient d’une relative confiance en la matière.

Vous devez également vous assurer que la solution permet à votre activité de marketplace d’être conforme à la réglementation sur la gestion des flux financiers et services de paiement : si votre entreprise n’est pas elle-même établissement de paiement (agrément obtenu auprès de l’ACPR, Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution – organe de supervision français de la banque et de l’assurance),  faîtes appel à un prestataire de services de paiement lui-même agréé par l’ACPR, afin d’avoir la garantie d’être en conformité avec la réglementation financière.  

La présence ou non d’un contrat de VAD.

Il s’agit d’un élément à considérer pour choisir une solution de paiement en ligne. Le contrat VAD ou VADS est un contrat de Vente à Distance Sécurisée entre la banque et le commerçant. Il vous permet de proposer un terminal de Paiement Électronique en ligne et d’encaisser de manière sécurisée des flux de paiement par cartes bancaires de vos clients, en bénéficiant de la garantie de paiement de la banque. Le contrat VAD permet également de définir le montant de la commission monétique, prélevée sur chaque transaction. 

Ce contrat VAD peut induire des frais d’installation de l’ordre de quelques centaines d’euros, le montant est variable suivant les banques. Par ailleurs, la banque doit examiner son risque par rapport à votre entreprise et les produits qu’elle propose, elle peut donc être amenée à refuser la signature d’un contrat VADS dans certains cas particuliers. 

Le modèle de commissionnement 

Un autre point à analyser, estle modèle de commissionnement. Alors que certains n’imposent qu’un pourcentage sur la transaction parfois additionné avec des frais fixes, d’autres ont aussi des frais d’abonnement. Bien entendu, votre choix doit prendre en compte vos estimations de chiffre d’affaires afin de calculer la solution la plus rentable. Au delà d’un certain seuil de transactions,  il peut être plus intéressant d’opter pour une solution avec abonnement à condition que le taux de commission soit plus compétitif. A l’inverse, si votre volume de transactions réalisées en ligne est faible ou difficile à prévoir, il peut être plus intéressant d’opter pour une solution sans frais fixes, avec un taux de commissionnement cependant plus élevé.

Les PSP pratiquent en moyenne des commissions d’environ 1,5 à 3% mais celles-ci peuvent atteindre jusqu’à 10%. Certains demandent également des frais d’installation 

L’internationalisation et la récupération des fonds

Si votre business est international, il faudra vous pencher sur cette question. Il est clair que de nombreux nouveaux paramètres vont entrer en considération. Ces derniers peuvent être assez complexes et sont à l’origine de l’échec ou de l’abandon de 60% des transactions internationales. Il vous faudra également considérer dans ce cas que les us et coutumes de chaque pays peuvent se révéler différents et que votre fournisseur devra prendre en compte les devises et les moyens de paiement locaux.

Enfin et ce n’est peut-être pas la moindre des choses, vous devrez vérifier la manière dont vous pouvez récupérer vos fonds. Dans certains cas, vous ne pourrez transférer vos fonds qu’à partir d’un certain montant par exemple, ce qui peut compliquer votre gestion. Dans ce cas, la qualité des tableaux de bord peut jouer sur la difficulté à gérer les transactions ou l’historique des transactions. 

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