Les besoins de financement, quelle réalité ?

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Les finances, on le constate depuis une décennie avec l’élan et le dynamisme des créations est un enjeu majeur. Limitées aux prêts bancaires, il y a à peine une décennie, de nouvelles possibilités ont permis à plus d’un entrepreneur de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Focus sur un sujet essentiel, les besoins de financement.

Les sources de financement plébiscitées

Près de 1 chef d’entreprise sur 5 a préféré auto-financer un projet (un comportement identique qu’il s’agisse d’un micro-entrepreneur ou non), les autres ayant en moyenne sollicité 1 à 2 sources de financement externe, la première étant les banques (3 sur 10) suivies de près par les aides publiques (27 %), alors que la levée de fonds propres et la finance participative sont les moins sollicitées (1 sur 10). Parmi les dirigeants qui n’ont fait appel à aucun financement externe (dont ¾ de micro-entrepreneurs), 6 sur 10 considéraient ne pas en avoir besoin pour leur projet (7 sur 10 chez les micro-entrepreneurs) et un quart ne souhaitait pas endetter l’entreprise ou ouvrir son capital, une réticence beaucoup plus forte chez les hommes : 1 sur 3 contre seulement 1 sur 10 pour les femmes.

Les critères financiers, une source de discrimination

Les critères financiers sont considérés, quel que soit le genre du chef d’entreprise, comme les facteurs les plus discriminants dans la décision d’un organisme d’accorder un financement, les critères de compétences de l’équipe et de personnalité du porteur de projet arrivant en deuxième position. La rentabilité du projet (50 %) et la situation financière ou les perspectives de l’entreprise (38 %) sont les plus mentionnées, devant les compétences et l’expérience (27 %), la personnalité (24 %), mais aussi l’âge (22 %).

Les aides publiques et le financement bancaire en priorités

Les deux principales sources de financement externes pour les porteurs de projet sont les aides publiques et le financement bancaire. Quel que soit le genre, les porteurs de projet ont davantage sollicité des besoins de financement externes pour mener à bien leur création/reprise d’entreprise que les chefs d’entreprise (93 % contre 83 %). Toutefois, les femmes sont moins enclines à le faire que les hommes, en particulier auprès des banques et des organismes publics. Les porteurs de projet sont davantage prêts à endetter leur entreprise ou à ouvrir son capital que les chefs d’entreprise (14 % contre 25 %).
Si le recours à la famille et aux amis est quasiment aussi fréquent que chez les chefs d’entreprise (1 cas sur 5), les sources sollicitées par les porteurs de projet sont diverses, les organismes publics (39 %) et les banques (30 %) arrivant en tête, suivis des réseaux d’accompagnement à la création.

Les critères de décision ?

Le sentiment des porteurs de projet est identique à celui des chefs d’entreprise. Ainsi, en ce qui concerne les critères de décision entrant en jeu pour l’octroi d’un financement, bien que leur jugement soit moins tranché. Les critères financiers arrivent en tête, notamment la rentabilité du projet, suivis par l’expérience et les compétences du porteur de projet ou de son équipe. À la différence des chefs d’entreprise et de leurs homologues masculins, les porteuses de projet donnent plus de poids aux compétences et à l’expérience dans le processus de décision des financeurs.

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