Interview du Michel Zaouia, fondateur au parcours atypique d’ANJALI MVP qui aide les entreprises à réussir leur passage au numérique.
Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?
Un parcours qui pourrait se résumer par le mot « atypique et entrepreneur dans l’âme ». Passionné par la programmation dès mon enfance, je suis entré chez IBM Santé à 20 ans en tant que développeur. Puis j’ai eu l’opportunité à 22 ans d’intégrer l’incubateur de l’ESTIA, une école d’ingénieurs proche de Biarritz dont j’ai remporté le concours national de création d’activité. Mon objectif était d’éditer un logiciel d’asset management, activité qui s’est arrêtée par manque de financement mais qui m’a permis d’acquérir de multiples compétences.
Je suis monté à Paris en 2000 pour intégrer en tant que chef de projet une startup d’agence de presse en ligne. Puis j’ai développé un portail sur la République dominicaine qui recevait environ 6000 visiteurs uniques par jour mais le secteur est devenu très concurrentiel et j’ai donc décidé de changer de cap. Je suis redevenu salarié chez Mondadori France en tant que chef de projet sur la transformation digitale. Mais mon appétence pour la création d’entreprise et le digital m’ont déterminé à créer une nouvelle entreprise et j’ai donc lancé ANJALI MVP en 2016.
Quand avez-vous créé ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?
Mon idée première était de créer des maquettes pour que les dirigeants partagent leur vision de services digitaux avec leurs clients, partenaires et actionnaires avant même leur réalisation technique. D’où le MVP (Minimum Viable Product) d’Anjali MVP. Puis l’offre s’est progressivement construite pour accompagner les dirigeants, notamment de PME, dans la transition numérique de leurs activités de l’idée à la mise en oeuvre : par de l’expertise en Digital dans leurs études stratégiques notamment de création de valeur, de la conception de solutions digitales, et du pilotage de projet jusqu’à leur réalisation. C’est le facteur de différenciation de mon entreprise : nous allons de la recommandation à la réalisation, c’est-à-dire que nos clients ont un seul interlocuteur qui fait le lien entre le business et la technique ce qui représente pour eux une valeur ajoutée incontestable.
Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salarié, chiffre d’affaires…) ?
La société a été créée en 2016, nous sommes en train de prendre notre envol. Le plus important à ce stade, c’est la qualité et la pertinence des sujets sur lesquels nous travaillons pour nos clients, et la relation de confiance qui s’est installée avec eux pour nous donner l’assise de recommandation nécessaire à notre développement.
Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?
L’émancipation ! C’est un chemin où tout devient possible, où je peux casser le plafond de verre pour être en accord avec la passion qui m’habite.
Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?
Quitter le cocon du salarié n’est pas facile car Mondadori est un endroit confortable. Entreprendre, c’est accepter de renoncer aux illusions (de ses acquis, de ses droits, de ses habitudes) et de faire face au réel. Vous imaginez que vous avez créé un réseau sur lequel vous appuyer. En fait, la première difficulté c’est lorsque vous découvrez que vous allez devoir ne compter que sur vous-même. La première satisfaction, c’est le premier chèque reçu, avec le sentiment d’avoir fait du feu avec ses mains !
Comment vous êtes-vous financé ?
Par mes fonds propres et par les premières missions conclues.
Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?
Facilement, car mon épouse me soutient et sa confiance me permet d’aller toujours de l’avant. Mon bureau à la Tour First de la Défense est à 10 minutes à pied de chez moi aussi mon domicile est dédié à ma vie de famille, notamment à ma fille qui a 5 ans. Et puis j’ai une vie associative riche qui m’a permis de nouer des amitiés pérennes et d’y puiser des conseils.
Avez-vous une anecdote à partager ?
Je suis invité à une conférence. Le DSI du client de mon client intervient. Je vais le voir après la conférence pour lui exposer avec l’accord de mon client nos projets digitaux en cours et évaluer comment son entreprise peut envoyer des commandes sur notre pont digital directement depuis leur backoffice. J’ai organisé un déjeuner, on a avancé et par ces actions j’ai pu contribuer à ce que mon client reçoive des commandes dans le système digital que j’ai conçu. C’est très gratifiant.
Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?
Demandez conseil à ceux qui réussissent : invitez-les à déjeuner, entourez-vous d’advisors qui vous apprécient. Courrez les afterworks et autres évènements de clubs d’entrepreneurs : en acceptant le regard de l’autre sans vous sentir touché personnellement, vous polirez votre discours, votre offre et votre savoir-être. Enfin travaillez plus que les autres. Vous vous ferez connaitre et ainsi viendront à vous les premières sollicitations, signe de la dynamique que vous aurez mise en place.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?
Non pas de levée de fonds pour l’instant. Mon objectif est la rentabilité optimale de mon entreprise, devenir rapidement une entreprise pérenne et développer les expertises en adjoignant à mon équipe d’autres experts afin de répondre à toutes les demandes de mes clients.
Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau ?
Après avoir effectué des rencontres non-stop, beaucoup couru les networkings, je me suis centré sur deux clubs qui répondent de façon complémentaire à mes besoins, Club Dynamique (entrepreneuriat), et CDO Alliance (décideurs du digital) dont j’ai été nommé administrateur en juin dernier. Je développe désormais mon réseau par recommandation directe de mon cercle.