Viser l’international

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Force est de constater que, dans de nombreux cas, viser l’international et plus grand fonctionne plutôt bien, voire extrêmement bien. Mais attention à ne pas en faire des généralités car, parfois, il y a des échecs cuisants. Alors, avant de sauter dans le grand bain, mieux vaut s’assurer que l’eau est à température.

L’international à tout prix : bonne ou mauvaise idée ?

Certaines questions restent à se poser si l’on veut éviter, une fois à l’international, de sauter dans le premier avion pour revenir en France. La première chose à se demander peut paraître simple mais demeure fondamentale : est-ce le bon moment ? Pour répondre à cette question, il suffit d’évaluer si les fonds disponibles pour un tel investissement sont suffisants, et si d’autres projets tout aussi importants voire plus ne sont pas déjà en cours. Observer si vos concurrents ont déjà tenté de s’exporter à l’international et s’ils en sont revenus indemnes constitue également un moyen judicieux de connaître un peu mieux l’ampleur du défi. Si rien de cela ne freine vos ambitions alors, reste à savoir si vous avez exploité l’ensemble du marché français. Rien ne sert de vouloir décrocher la lune si vous n’avez pas encore pu attraper ce qu’il se trouve juste autour de vous. Vouloir à tout prix s’exporter dans d’autres pays alors qu’il reste, pour votre secteur d’activité, un potentiel considérable au sein de l’hexagone peut représenter une prise de risques inutile.

Votre produit est-il exportable ?

Certains business models fonctionnent très bien en France, mais qu’en est-il des autres pays ? Avant de le dupliquer au sein d’un pays étranger, il faut s’assurer que cela puisse marcher. Un produit ou service qui cartonne sur le marché français peut fonctionner dans certains pays mais pas dans tous, ou encore passer comme obsolète dans un pays voisin. Il est donc plus que recommandé d’étudier votre concurrence au sein du pays.Vous pouvez proposer le meilleur Smartphone du monde, si votre cible habite une région où il n’y a que très peu de réseau, votre produit restera délaissé par la majorité de la population. En d’autres termes, les spécificités nationales et régionales du pays ciblé doivent largement être prises en compte avant de proposer un produit ou service. Il vous faut choisir un pays qui émette un réel besoin face à ce que vous allez lui proposer.

Évaluer le potentiel export de son entreprise

Commencez par définir soigneusement vos objectifs. Demandez-vous ce que peut apporter une internationalisation, si cela reste cohérent avec votre stratégie initiale, si vous détenez la capacité, les compétences mais aussi les moyens d’exporter. Vous devez également mesurer avec attention la nature des risques internes potentiels. Une fois tout cela pris en compte, il vous reste à vous demander quel produit ou service exporter, et quels moyens et outils devrez-vous dédiés à la mise en place du projet. Plus concrètement, il s’agit de se pencher sur les moyens financiers, humains et de production disponibles, sur votre capacité de gestion qui se traduit par des compétences linguistiques, juridiques et autres, sur la compétitivité des produits et services, ainsi que sur votre capacité à vous adapter en matière de moyens techniques et de variation des coûts.

Différentes manières de s’installer à l’international

Vouloir conquérir l’international est une chose, mais mettre cette idée en pratique en est une autre. Après avoir vérifié que ce projet est viable, plusieurs façons de procéder s’offrent à vous. L’une d’entre elles consiste à faire le choix de racheter une entreprise déjà installée sur place (dans le pays où vous souhaitez vous exporter) et bénéficier d’une structure déjà établie. En principe, vous pourrez même conserver les salariés déjà en poste qui, pour la plupart, connaissent bien leur métier ainsi que l’entreprise elle-même. Une autre méthode repose sur le fait de former des personnes faisant partie intégrante de votre entreprise, située en France, pour ensuite les envoyer directement sur place. Cette éventualité se révèle être la plus fréquente. Plus délicate mais qui peut s’avérer intéressante, une autre possibilité consiste à recruter des personnes déjà sur place. Sachez qu’il n’existe pas vraiment de bonne ou mauvaise façon de faire. La méthode dépend généralement de votre situation, de votre marge de manœuvre, ainsi que de votre connaissance du pays et de la langue.

Êtes-vous sûr d’avoir pensé à tout ?

Une fois le projet en marche, et après avoir longuement réfléchi à la viabilité du modèle, ces quelques conseils de dernière minute pourraient bien vous être utiles. Préparez vos équipes en les informant du projet et de son avancée afin qu’elles ne soient pas surprises et se sentent davantage impliquées. Anticipez la complexité des visas comme c’est le cas pour les États-Unis. Localisez votre numéro de téléphone et/ou adresse peut constituer le bon moyen de s’intégrer au pays dont il est question. Si vous prévoyez l’ouverture d’un bureau local, veillez à ce que l’équipe partage les valeurs de l’entreprise… Pensez également à l’éventuel décalage horaire qui complique parfois les échanges. Enfin, donnez-vous les moyens de vous internationaliser ! Maintenant que vous y êtes, autant mettre toutes les chances de votre côté.

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