Le marché de la cosmétique, un secteur porteur ?

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Les produits cosmétiques envahissent notre quotidien : soin du corps, parfumerie, maquillage… Si ce secteur peut attirer bon nombre d’entrepreneurs, la question reste de savoir s’il s’agit d’un marché porteur ou non. Explications.

Le secteur de la cosmétique conquit les Français

Pour rappel, un produit cosmétique est une substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain. Ceci en vue de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état… En clair, les produits que nous consommons, quotidiennement, et qui sont, pour certains, devenus indispensables.

Pour l’année 2017, le marché de la beauté et des soins personnels en France a atteint une valeur d’environ 12,9 milliards d’euros. Selon l’INSEE, « la part du budget consacrée aux soins et biens personnels (coiffure, rasoirs, parfums et produits de beauté…) a crû constamment depuis 1960, portée par le développement de l’offre de biens. Ces dépenses représentent désormais 32 % de leur budget « apparence physique  » contre 9 % en 1960, soit 965 euros en moyenne par ménage en 2015 ». Côté achats, on remarque que la parfumerie et les produits pour la toilette sont en tête de liste et qu’ils « représentent 58 % du budget « soins et biens personnels  » en 2015 contre 32 % en 1960 », toujours d’après l‘INSEE.

Des consommateurs de plus en plus exigeants

Avec l’arrivée en masse des blogs ou vidéos dédiés à l’expertise des produits mais aussi avec un plus large choix de produits, les clients deviennent de plus en plus exigeants, n’accordent plus une confiance aveugle aux marques et ne restent plus non plus fidèles à une seule d’entre elles. Ainsi, ils se renseignent, recherchent des informations sur les produits en question, listent leurs attentes…, dans le souci de faire le meilleur choix possible. Plusieurs critères entrent alors en jeu pour, chacun, devenir des segments marketing. L’un de ces nouveaux segments reste celui des « cosmétiques Bio ». Des questions telles que « les rouges à lèvres contenant du plomb, sont-ils cancérigènes ? », émergent alors. Une remarque pointant du doigt L’Oréal et sa filiale Maybelline. Ce genre de bad buzz conduirait alors les marques à vendre des produits considérés comme plus « éthiques » et dont les ingrédients seraient (plus) naturels.

Yves Rocher, la marque beauté préférée des Français, d’après le baromètre Posternak-Ipsos, semble l’avoir bien compris. Sans aucun doute grâce à ses valeurs « vertes, durables et naturelles », les mots qui plaisent, aujourd’hui ! Avec l’évolution de la mode et des attentes, d’autres facteurs doivent, toutefois, être pris en compte et nécessitent leur part d’innovation et d’amélioration au niveau du packaging.

La France, leader mondial de l’industrie de la cosmétique

L’industrie de la cosmétique et de la parfumerie en France se voit composée à 80 % de petites et moyennes entreprises, ce qui représente 450 sites (de fabrication ou recherche, ndlr), d’après la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté).

Le « made in France » conquis également l’international puisque la France se place, selon le site du gouvernement, comme le leader mondial de l’industrie des cosmétiques. Elle possèderait ainsi près de 18 % des parts du marché mondial dans plus de 196 pays. Une réussite qui découle, en partie, du savoir-faire français, notamment pour les secteurs du luxe et de la cosmétique. Pour le président de la FEBEA, « le marché est extrêmement globalisé, mondialisé, donc la plupart des entreprises qui se créent voient immédiatement au-delà des frontières de l’Hexagone. Et plus elles sont petites, plus elles exportent ! ».

Un marché concurrentiel et réglementé

Les produits cosmétiques sont très demandés et s’exportent à l’international, ce qui explique le nombre important d’acteurs présents sur ce marché. Autant dire que la concurrence est rude. Malgré les nombreuses PME positionnées sur ce secteur, celui-ci reste largement dominé par les grands groupes tels que l’Oréal, Sephora, L’Occitane… De nombreux produits étant déjà présents, l’innovation s’avère indispensable pour pénétrer sur un marché saturé et se faire connaître.

Au niveau des réglementations, la législation française influence les directives européennes en matière de cosmétiques. Elle implique l’élaboration d’un dossier pour chaque produit, qui (tenu par les fabricants, ndlr) doit être placé à la disposition des autorités de contrôle. À titre d’exemple, Le Certificat de Vente Libre, un document exigé par les autorités (soit une soixantaine de pays, ndlr) se présente, d’après Cosmed (l’association des PME de la filière cosmétique, ndlr ) « comme une condition à l’importation sur leur marché de produits cosmétiques finis. Il certifie que les produits cosmétiques mentionnés sont conformes au règlement Européen 1223/2009 et, de ce fait, peuvent être commercialisés en France et dans l’Union Européenne ».

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