La RSE a connu un essor considérable dans les entreprises. Au-delà de donner une bonne image, elle peut faire économiser beaucoup d’argent. De plus, elle incite les collaborateurs à s’impliquer dans la démarche. Les nouvelles générations y sont particulièrement sensibles.
La définition de la RSE
La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) représente l’ensemble des pratiques d’une entreprise. Celles-ci servent à respecter le développement durable sur ces 3 aspects : social, environnemental et économique. Elle est perçue comme un enjeu d’avenir. D’ailleurs, elle donne à l’entreprise une image responsable, éthique et se préoccupant du bien-être des parties prenantes de l’entreprise (salariés, clients, fournisseurs) et de l’environnement. Son importance grandissante en fait désormais l’une des préoccupations prioritaires des services RH. Au-delà d’aider à la motivation en interne, elle est aujourd’hui devenue une préoccupation pour 1/3 des consommateurs qui effectuent certains de leurs achats en fonction de ce critère.
Les entreprises peuvent se servir de la boussole des sept grands aspects inscrits à la norme ISO 26000, élaborée en 2010 :
- La gouvernance de l’organisation.
- Les droits de l’Homme.
- Les relations et conditions de travail.
- L’environnement.
- La loyauté des pratiques.
- Les questions relatives aux consommateurs.
- Les communautés et le développement local.
Avec la loi Pacte, c’est devenu une obligation légale depuis 2019 « toutes les entreprises françaises sans exception, doivent « prendre en considération » les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités ».
Pourquoi inciter les salariés à promouvoir la RSE ?
La plupart des études montrent que l’engagement des salariés d’une entreprise dépend de sa capacité à promouvoir ses valeurs mais aussi à mobiliser ses collaborateurs aux enjeux de société. L’engagement est au centre des préoccupations. Or, on sait depuis quelques années qu’il contribue à la productivité, à la qualité du travail, à un turn-over bas, à une image positive de l’entreprise et participe à la qualité de vie au travail. Au-delà des apports, ils limitent également les effets néfastes comme le stress et le burn-out, les absences maladie, les absences injustifiées, ou encore la contre-productivité. Il permet également de renforcer l’esprit de groupe. Les impacts indirects semblent considérables selon la majorité des études puisque la RSE :
- Implique les salariés dans l’entreprise. Au-delà de la mise en place de la démarche, certains salariés souhaitent soutenir et contribuer aux actions RSE. Il serait même un devoir pour eux d’essayer d’engager les collaborateurs dans cette démarche notamment en communiquant sur les objectifs, stratégies et avancements de la démarche RSE.
- Fidélise les salariés et entraîne une loyauté accrue.
- Touche les nouvelles générations. Les « Millenials » y seraient particulièrement sensibles et 79 % d’entre eux considèreraient celle-ci comme un critère majeur lors de leurs recherches d’emploi
- Facilite les recrutements et l’engagement des salariés. Certains profils refuseraient même de travailler avec les entreprises qui n’ont pas une volonté affichée de protection de l’environnement ou un engagement social et le préfèreraient même dans certains cas au salaire.
- Contribue au bonheur des salariés.
Une implication pas automatique
Si on pense que l’ensemble des collaborateurs vont tout de suite adhérer à la mise en place d’une démarche RSE, ce n’est pas totalement vrai. Les expériences montrent qu’elle subit, comme bon nombre de changements, des résistances et provoquent des tensions au sein des équipes. Plusieurs mauvaises pratiques ont été ainsi éprouvées comme le fait de ne pas consulter en amont les salariés, une mauvaise communication sur la démarche et notamment ses enjeux et son intérêt ou encore lors de changements trop importants dans les habitudes des collaborateurs ou leurs priorités.