Comment améliorer le bien-être de ses salariés au travail ?

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Des salariés stressés, démotivés, désengagés… C’est là tout ce que vous souhaitez éviter ! Assurer une meilleure productivité de vos salariés, tout en améliorant leur bien-être, c’est pourtant possible. Horaires plus souples, sieste en entreprise, adaptabilité des outils de travail, font partie de ces petits plus qui peuvent faire la différence. Voici 6 conseils qui vous aideront à améliorer le bien-être de ses salariés au travail.

1. Des horaires de travail plus souples

Les a priori selon lesquels un salarié qui effectue plus d’heures de travail serait plus productif ne sont pas toujours avérés. La France ferait partie des pays où l’on travaille le moins au monde, ce qui ne l’ empêche pas d’être placé au 9ème rang dans le classement européen de la productivité horaire, d’après l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique). L’Allemagne, quant à elle, pays où l’on travaille le moins au monde, figure au top 10 du classement mondial des salariés les plus productifs. De quoi faire réfléchir au rapport nombre d’heures travaillées/productivité.

Force est de constater que la motivation et l’efficacité au travail diminuent au fur et à mesure de la journée. En ce sens, les journées trop longues peuvent se révéler contre-productives. D’un autre côté, accorder des horaires de travail plus souples à vos employés leur permettrait de mieux gérer leur vie personnelle voire de diminuer leur potentielle part de stress.

Pourquoi ne pas laisser le choix à vos salariés, lorsque cela est possible, de faire du « télétravail » ? Sachez que ceux-ci passent, en moyenne, 1 heure voire 1h30 par jour dans les transports, selon le site du Figaro. Leur permettre de travailler de chez eux pourrait contribuer à l’amélioration de leur équilibre vie professionnelle / vie privée. Selon une étude réalisée par l’Université de Stanford, un employé qui travaille de chez lui est, en moyenne, 13 % plus productif qu’au bureau. Ne plus être dérangé par les collègues, ne plus perdre de temps dans les transports et travailler au sein d’un environnement plus familier et moins angoissant peut booster ses performances.

2. La pause-déjeuner, plus qu’une simple formalité

Pour vos salariés comme pour vous, la pause déjeuner représente l’occasion de faire un break avant d’enchaîner sur une après-midi de travail. En premier lieu, l’important s’avère de bien manger afin de recharger les batteries. Mettre à disposition des lieux dédiés et conviviaux avec une cuisine équipée est à placer dans les indispensables.

Toujours selon le site du Figaro, « les salariés s’arrêtaient volontiers plus d’une heure et demie pour se sustenter dans les années 1990. Ils ne consacrent désormais pas plus de 22 minutes en moyenne à ce rituel ». Accorder plus de temps à vos employés pour qu’ils puissent déconnecter, discuter, plaisanter, afin que leur pause leur soit utile et agréable demeure essentiel. Odile Renard, médecin coordinateur chez Efficience santé au travail, estime d’ailleurs que « faire une réelle pause, de trois quarts d’heure environ, est capital. Sans cette coupure, le stress s’accumule ». Autrement dit, pour éviter tout stress inutile, aménagez des temps de pause à vos salariés. Et, pourquoi pas, profitez-en, vous aussi, pour souffler quelques minutes !

3. La sieste, pour lier repos et performance

À l’image d’Orange Village ou Renault, qui ont mis en place des espaces de relaxation pour leurs collaborateurs, faites de même pour vos propres salariés ! Leur but étant de permettre la micro-sieste. Un coup de mou après la pause du déjeuner survient parfois et peut nuire à la concentration. Ainsi, s’assoupir 15 à 30 minutes serait bénéfique pour la productivité. « La somnolence après le déjeuner est naturelle, c’est un besoin biologique contre lequel on ne devrait pas lutter», explique Éric Mullens, médecin somnologue. Ne percevez donc plus cette pratique comme synonyme de fainéantise. Voyez en cela, au contraire, un moyen d’être mieux éveillé par la suite, plus concentré et plus performant.

4. Les crèches d’entreprise

Montrer à ses salariés que leur vie personnelle ne vous est pas totalement indifférente et leur permettre de gérer plus facilement leur équilibre vie pro/vie perso est un gage de reconnaissance. Il arrive que certains d’entre eux aient à leur charge des enfants en bas âge. En tant que jeunes parents, le défi de faire garder ses enfants durant son activité professionnelle s’avère de taille. A peine 10 % des enfants de moins de trois ans sont accueillis en crèche, selon le site Parents.fr.

Pour remédier à cela, pourquoi ne pas mettre en place une crèche d’entreprise accueillant, par exemple, leurs enfants jusqu’à l’âge de 3 ans ? Vous faciliteriez la vie de vos salariés, diminueriez leurs préoccupations personnelles au travail et le stress qui va avec. Le petit plus pour vous ? Sylvain Forestier, président de la Fédération Française des Entreprises de Crèches, y répond : « Les parents qui mettent leur bébé en crèche d’entreprise ne vont probablement pas changer d’employeur pendant les trois prochaines années. » Un bon moyen de fidéliser ses employés quand on connaît la difficulté à garder un salarié dans son entreprise plusieurs années consécutive. »

5. La santé du dos, loin d’être anecdotique

Il faut savoir que, depuis plus de vingt ans, les troubles musculo squelettiques constituent la première maladie professionnelle reconnue en France, selon l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité). Ce constat est, bien souvent, dû aux mauvaises postures ainsi qu’aux gestes inadaptés sur le lieu de travail.

Pensez donc à former vos employés sur la bonne posture à adopter au bureau comme bien se tenir face à son écran d’ordinateur. Par ailleurs, portez également votre attention sur l’adaptation des matériaux de travail tels que le mobilier. À titre d’exemple, certaines entreprises ont opté pour des bureaux réglables en hauteur dits « assis-debout », assez populaires dans les pays d’Europe du Nord et conçus pour qu’un individu ne reste pas trop longtemps dans une même position. Une solution préventive parmi d’autres, qui vise à améliorer le confort de vos salariés sur leur lieu de travail et, in facto, leur bien-être.

6. Sortir de l’impasse de la souffrance au travail ?

Marie Pezé est Docteur en Psychologie, psychanalyste, expert auprès de la Cour d’Appel de Versailles. Elle est également Membre Fondateur du Groupe pluridisciplinaire de Réflexion sur la Maltraitance au Travail. Responsable pédagogique du certificat de spécialisation en psychopathologie du travail. Ainsi, sur le site de la souffrance au travail, elle dresse les grands traits de la cohésion et de l’harmonie

« Dans le contrat de travail, le chef d’entreprise fixe les objectifs, l’organisateur définit les procédures, l’ergonome évoque les gestes et postures. L’organisation du travail est souvent réduite à l’application des consignes supposées rendre compte de toutes les situations que le salarié va assumer. Mais au sein de l’entreprise, la réalité peut s’avérer tout autre et engendrer des souffrances. La notion d’équipe est donc essentielle car chacun au sein de l’équipe doit coordonner son action à celle des autres et c’est là que se trouve le cœur des relations humaines où les idées reçues, les préjugés, les émotions, les vécus s’entremêlent.
Travailler ensemble ne se limite pas à juxtaposer des professionnels les uns à côté des autres comme le voulait le travail à la chaîne, souvent véritable broyeur d’humains. Il s’agit de coordonner les tâches et les savoir-faire des femmes et des hommes. Il est impératif que Le chef d’entreprise et la hiérarchie demande de l’aide aux acteurs dans l’entreprise : le service de santé au travail avec son médecin, son psychologue du travail, son ergonome, les DP, DS, Le CHSCT afin de régler ce qui peut conduire un salarié au désespoir ou au mal-être. »

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