Êtes-vous un leader ?

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Après avoir réussi l’exploit de surmonter toutes les difficultés liées à la création d’entreprise, vous voilà face à un nouveau challenge, celui de vous imposer comme leader, à la fois dans votre équipe, mais aussi au sein de votre communauté professionnelle. Il est temps de commencer par faire un petit état des lieux : avez-vous l’âme d’un leader ?

Certains dirigeants pensent que leur position dans l’organigramme les rendent de fait légitimes et donc ils managent à partir de ce critère. Or, pour être considéré comme leader d’autres critères comme celui de la reconnaissance par les collaborateurs en raison des compétences mais aussi du savoir-être sont en jeu.

Au fait, c’est quoi un bon leader ?

Nous avons tous en tête l’image du leader ultra-charismatique qui arrive à motiver ses équipes d’un simple regard, juste par sa présence ! Un peu galvaudée comme représentation, non ? Bonne nouvelle, il existe plusieurs façons d’exprimer son leadership et même ceux qui ne sont pas nés avec une capacité évidente à soulever les foules peuvent développer les aptitudes nécessaires pour devenir un bon leader. Quelle que soit la forme que prend l’expression du leadership d’une personne, sa définition reste inchangée. 

Être capable de fédérer ses équipes

“C’est au contact d’autrui que l’homme apprend ce qu’il sait. ”

Euripide

Comment fédérer les équipes ?

Lorsque l’on observe les leaders des start-ups qui se sont développées en l’espace d’un éclair, on pourrait dire que la qualité première du leader est :

  • l’humilité
  • la capacité d’utiliser le potentiel de ses collaborateurs.

Le leadership est la capacité d’un individu à influencer et fédérer d’autres personnes dans le but d’atteindre des objectifs portés par tous.

Un bon leader réussit à inspirer et à guider des individus dans une relation de confiance et de respect mutuel. La mission du leader dans une entreprise est de bien savoir communiquer auprès de ses équipes afin de les motiver pour avancer ensemble vers la réalisation d’un objectif ambitieux. Le leadership n’est pas une fin en soi. Un bon leader ne cherche pas à gagner un pouvoir d’influence sur les autres seulement pour sa gloire personnelle. Le leadership « auto-centré » est totalement improductif. Un leader efficace s’appuie sur ses capacités de leadership pour faire adhérer son équipe à un but commun : le développement de l’entreprise, l’atteinte d’objectifs commerciaux élevés, l’instauration d’un travail d’équipe harmonieux, la création de produits toujours plus innovants…

Mettre du sens au travail

Un chef d’entreprise qui a du leadership sait mettre du sens derrière le travail de ses équipes pour les motiver à se dépasser. Sa principale qualité est de savoir transmettre aux autres sa vision de l’entreprise et de fédérer son équipe autour de ce projet, en leur transmettant sa passion. C’est également un bon stratège qui sait comment avancer pour que son entreprise atteigne ses objectifs. Sa grande force est de savoir imposer sa stratégie et de persuader les autres de son bien-fondé, même quand tout le monde lui souffle qu’il a tort. Enfin, on ne peut pas faire l’impasse sur les trois valeurs qui font la différence entre les leaders et les bons leaders : l’exemplarité de leur attitude, le respect des autres et l’humilité.

Êtes-vous un leader ou juste le boss ?

Ce n’est pas parce que, sur votre carte de visite, s’inscrivent en lettres d’or les mots « chef d’entreprise », « manager » ou « président » que vous êtes de fait un leader auprès de votre équipe. Ce n’est pas si simple… Un manager dirige son équipe pour la simple raison qu’il est leur supérieur hiérarchique. Le statut de leader est acquis par une personne non pas grâce à sa position dans l’entreprise, mais parce qu’elle a su s’imposer comme tel au sein de l’équipe. À la différence d’un simple manager, un leader n’est pas perçu comme une source contraignante d’autorité.

Le manager est davantage dans une dynamique d’imposer des tâches à réaliser, quand le leader est focalisé sur ses relations avec les personnes pour les inspirer. Le manager est un contrôleur, le leader, lui, est un moteur. Celui-ci impose une autorité formelle, contrairement au leader qui se fait accepter naturellement comme le dirigeant qu’on a soi-même envie de suivre. La différence de posture se joue dans la communication entre soi et ses salariés. Quelques conseils pour asseoir votre leadership auprès de vos équipes : soyez à l’écoute de vos salariés, et ce, pas que par e-mail, donnez de vraies responsabilités à vos collaborateurs afin qu’ils se sentent eux-mêmes investis dans le projet que vous portez, racontez-leur les défis auxquels vous avez dû faire face pour créer et développer l’entreprise, ou encore mettez en valeur leurs efforts.

Travaillez également votre leadership vis-à-vis de la communauté professionnelle de votre secteur : voyant que vous êtes reconnu par vos pairs comme un expert de votre domaine, vos salariés ne pourront qu’adhérer à votre vision et choisir de faire de vous le leader naturel de votre entreprise.

Le leader : savoir se remettre en cause et être disponible

Selon François-Daniel Migeon dans son livre Le leader authentique paru aux Editions Eyrolles, le leader doit développer un savoir-être et un savoir-faire « si le leader accepte de se transformer pour répondre aux exigences de la mission et de l’équipe. Accepter d’évaluer son caractère, ses qualités personnelles, ses compétences, en fonction de ce qui est nécessaire pour la mission et chercher à s’adapter pour la mettre en œuvre est la troisième clé vers le leadership authentique. Le leader devra se laisser transformer pour développer en particulier trois capacités : celle de faire passer ses équipes du rêve au projet, de l’observation à l’engagement et, enfin, de « faire advenir ». Choisir de se rendre disponible à sa vocation professionnelle et se rendre disponible pour chacun conduit naturellement à se transformer pour développer le meilleur de soi, au bénéfice de son entourage : c’est le cercle vertueux du leadership authentique.».

1 boîte + 2 leaders = un jeu dangereux

Imaginez un bateau sur lequel deux capitaines chercheraient à tout prix à se dominer l’un l’autre pour s’imposer face à l’équipage comme le chef à bord… complètement aberrant, non ? Et pourtant, c’est précisément la situation que l’on trouve dans nombre d’entreprises ayant deux patrons. Pour sortir de cette situation ubuesque qui freine le développement de l’entreprise, la seule solution reste de définir précisément lequel des deux « leaders » est officiellement le patron. Si aucun des deux ne concède à lâcher du lest, il faudra alors penser sérieusement à une situation plus radicale, telle que la sortie d’un des deux associés.

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