Marketing sensoriel, horizontal, de la rareté, one to one ou géomarketing : des tendances à la mode !
La fragmentation, du One to all, One to many, One to few au marketing One to One
Le consommateur change, il souhaite que l’on accepte sa singularité et exige du sur-mesure : le « one to one » se développe et permet au marketing direct de connaître un grand essor ces dernières années. Le site internet NIKE illustre bien le phénomène du sur-mesure. Le client a ainsi la possibilité de modifier la couleur des différentes parties de la chaussure et peut même y faire broder quelques caractères. Nike vend ainsi 10 à 15 000 paires customisées par an en Europe et deux à trois fois plus aux Etats-Unis. L’initiative de la marque à la virgule relève moins d’une volonté de générer des bénéfices que d’établir un contact direct avec la clientèle et pouvoir suivre l’évolution des tendances in vivo.
Le géomarketing
Un ciblage géographique très affiné de la clientèle est aujourd’hui possible grâce à la sophistication des outils informatiques et à la richesse croissante des fichiers et des banques de données. Eh oui la géolocalisation est un instrument tellement devenu quotidien pour se repérer sans avoir à demander son chemin que nous sommes suivis et finalement guidés par les publicités…
Le marketing de la rareté
De la satisfaction d’un besoin à la création d’un désir. Les marques de chaussures de sport jouent souvent la carte du marketing de la rareté pour augmenter leur notoriété. Fila a ainsi connu un beau succès en vendant des modèles aux noms prestigieux : « Ferrari » et « Pini farina », qui n’avaient été fabriqués qu’à 2 000 exemplaires. Guerlain chaque année propose des séries limitées haut de gamme dans ses parfums et remplit ses boutiques dans le monde entier et possède un taux élevé de fidélisation car le client considéré est naturellement enclin à poursuivre sa relation avec la marque.
Mais aussi le développement des ventes, grâce à la connaissance approfondie du profil de chaque client. C’est le cas de Damart qui part ses lettres très « personnalisées » et ses « cadeaux » bien choisis attirent une clientèle de fidèles et les retraités en sont les premiers adeptes. Choyer le client est un adage qui ne s’étiole pas. Consultez l’article dans dynamique « La personnalisation des produits est-elle le meilleur atout du e-commerçant ? »
Le marketing horizontal
Les jeunes consommateurs, mieux avertis des ficelles du marketing que leurs aînés, ont conscience d’être « ciblés » et ne se laissent pas facilement manipulés par des techniques de marketing traditionnelles. Ils sont en quelques clics capables d’avoir des informations fiables.
L’impulsion d’achat chez les jeunes est plus souvent déclenchée par le bouche-à-oreille et les informations qu’ils glanent dans le cadre des réseaux d’échange d’information. On assiste donc à l’essor de l’exploitation par les marques des liens horizontaux entre individus (blogs) et le retour en force des techniques telles que l’utilisation de leaders d’opinion, le placement de produits auprès de personnalités en vue, l’organisation d’événements visibles dans la rue ou dans les endroits à la mode, l’activation du bouche-à-oreille par le marketing viral, la diffusion d’informations de rumeurs, ou encore la création de tribus de marque. Mais attention ! La communication virale est à double tranchant. S’il est déçu, votre relais prendra un malin plaisir à vous faire de la contre-publicité.
Le marketing sensoriel
Il y a bien longtemps que les boulangeries et des charcuteries ont compris l’intérêt du marketing sensoriel : la diffusion d’une odeur de pain chaud ou l’odeur d’un poulet cuit réussit toujours à attirer les clients. Des parkings souterrains, lieux stressants où l’on se sent enfermé, ont fait le choix de diffuser un parfum de lavande et des chants d’oiseaux afin de tranquilliser les utilisateurs. On remarque également que, dans les entreprises, la tendance à se doter d’une musique évocatrice de leurs valeurs commence à s’imposer.
Article Paul Lapoule