La rentrée prochaine intéresse grandement les entrepreneurs qui vont devoir relever certains challenges. Des interrogations demeurent autant sur l’état d’esprit des équipes que sur les nouvelles modalités de travail voire de futur démarrage de l’activité. Zoom sur ces interrogations que beaucoup se posent et qui vont retenir l’attention.
Un retour à la normale de l’activité ?
La première interrogation reste sur comment l’activité va se dérouler. De nombreux secteurs semblent repartir et scrutent vivement la rentrée. Si certains ont déjà commencé à sentir cet été un accroissement des commandes, d’autres attendent encore l’effet boule de neige.
Il faut dire que la quatrième vague ne semble pas avoir lieu. En effet, les capacités hospitalières sont loin d’être utilisées au maximum. Sur les 67 millions de français, il y aura très probablement 50 millions de primo vaccinés à la fin août (46.62 Millions au 17 août dont 39.83 millions ayant reçu les 2 doses, ndlr). 8 millions ne sont pas concernés (les moins de 12 ans étant quasi tous asymptomatiques ou peu touchés par la maladie). Il ne devrait donc rester que 9 millions de français (dont beaucoup ont déjà eu la maladie. Certains ne le savent même pas) et ne devraient pas tous occuper les services de réanimation ou hospitaliers, du moins on l’espère. L’absence de confinement généralisé hors certains DOM-TOM se profilent donc à l’horizon malgré un été fortement scruté par les entrepreneurs qui n’attendent que la reprise.
Le retour à une activité normale interroge donc sur plusieurs éléments. Notamment les capacités des entreprises à se fournir en matières premières ou encore sur les typologies qui devraient reprendre comme l’évènementiel qui fait son retour à petit pas
L’état d’esprit des salariés à la loupe
Si certains ont très bien vécu les confinements successif. Ils ont déjà repris normalement les activités de bureau, beaucoup ont été impactés par la crise sanitaire qui les a fortement isolés. Il faut dire que les longs mois (voire années) d’isolement ou de travail à distance ont nui à l’esprit d’équipe. Les entrepreneurs scrutent attentivement la motivation qui va en être en conséquence forcément affectée.
La remise en cause du sens dans le travail par les salariés est une des premières retombées de la crise. Les entreprises ont été nombreuses à se remettre en question. Cependant, il est clair que certaines sont dans le flou total quant à la réaction de leurs salariés. La qualité de vie au travail (QVT) fait l’objet de débat un peu partout. Nul doute que le turn over devrait être plus important qu’à l’accoutumée en cas de reprise.
Le fonctionnement de l’entreprise en interne
Il faut constater que le télétravail s’est généralisé même s’il n’est parfois en place que quelques jours par semaine. Les collaborateurs sont devenus nomades, autonomes et veulent changer leur relation au travail.
Selon certaines statistiques, les open space à la mode autrefois sont désormais boudés par les salariés. Ils ne seraient plus que 5 % des salariés à l’intégrer. Le flex office permanent subit le même sort (4 %). Les inconvénients comme le bruit, la difficulté à se concentrer ou tout simplement de disposer d’un peu de liberté prédominent dans un monde où chacun était un peu libre de faire ce qu’il voulait chez lui, sans avoir un oeil extérieur qui capte le moindre de ses gestes.
Un défi énorme de motivation et fidélisation notamment par un passage en mode agile des entreprises attend donc les entrepreneurs.
L’externe également affecté
Que l’on parle de rendez-vous commerciaux ou de l’événementiel des entreprises, des questions fusent également pour cette rentrée. Il faut dire que le flou dans lequel a régné la France depuis la COVID interroge sur les futures relations d’affaires et sur les nouveaux liens de communication.
Si les anciens usages ont repris depuis quelques mois et qu’un fort désir de retrouver les personnes physiquement se fait sentir, certaines entreprises s’interrogent désormais sur la conduite à mettre en avant et les manières d’effectuer certaines tâches. Les limites d’internet sont de plus en plus visibles et la communication traditionnelle pourrait bien revoir le jour dans les prochains mois. Un autre élément donc à scruter.
De nouvelles opportunités qui apparaissent
S’il y a bien un phénomène consécutif à la crise, c’est bien le fait que de nouvelles opportunités sont apparues ainsi que certains comportements. Toutes les crises modifient souvent les entreprises et il n’est pas rare qu’elles remettent en cause leur stratégie d’avenir.
Il faut dire que les comportements ont bien changé et il suffit de voir le nombre de personnes qui ont adopté les commandes en ligne pour comprendre que certains devraient s’inscrire dans le temps. De nouveaux process se sont banalisés et qui pourraient bien perdurer même si quelques-uns n’ont été que des effets d’opportunités. Faire le tri va donc demander un travail d’observation afin de ne pas se retrouver à la traîne et prendre rapidement le bon train. A noter que ceux qui ont normalement survécu à la crise se retrouvent généralement plus forts après.