TOP 4 des préjugés à l’entrepreneuriat féminin

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Il y a encore peu de temps, les femmes entrepreneures se comptait sur les doigt de la main. Les mentalités ont évolué. De plus, le statut d’auto-entrepreneurs a permis à nombre de femmes de se lancer dans l’entrepreneuriat et de dépasser les préjugés. TOP 4 des préjugés à l’entrepreneuriat féminin.

Être une femme et entreprendre s’apparente à une ambition encore soumise à de nombreux préjugés. Ils sont pourtant mis à mal par le succès de nombreuses entrepreneures. La parentalité, le manque de crédibilité…, sont-ils vraiment des freins récurrents à l’entrepreneuriat féminin ? Les chiffres et les exemples semblent prouver le contraire.

1- « Impossible d’être maman et entrepreneure »

Un grand cliché du monde entrepreneurial est, sans conteste, celui qui consiste à dire que, lorsque l’on est une femme, on ne peut pas concilier son entreprise et sa vie personnelle. Et encore moins lorsque l’on est maman. Détrompez-vous, de nombreuses entrepreneures ont choisi, bien au contraire, de se lancer lors de leur première grossesse . Elles le vivent comme un déclic synonyme du bon moment pour démarrer. Ce sont 46 % des entrepreneures qui déclarent que créer son entreprise permettrait de concilier, plus facilement, vie professionnelle et vie personnelle, soit près d’une sur deux, selon l’Agence France Entrepreneur. Lorsque l’emploi du temps est minutieusement aménagé et que certains parents investissent dans les services d’une nourrice, concilier les deux aspects s’avérerait, en effet, plus simple et largement envisageable.
L’entrepreneur moyen, homme comme femme, vit en couple et avec des enfants. À titre d’exemple, Anne-Laure Constanza, qui s’est, tout simplement, inspirée de sa grossesse pour lancer sa marque de vêtements pour femme enceinte « Envie De Fraise ». Elle lutte pour faciliter l’intégration des jeunes ou futures mamans dans le monde des créateurs d’entreprise explique : « Au-delà de la marque, nous essayons d’intervenir sur tous les sujets qui concernent les femmes enceintes et les mamans. C’est pour cela que j’ai créé il y a quelques années l’association Mom’preneurs qui soutient les mamans créatrices d’entreprise. »

2- Difficile d’être crédibles

Ce préjugé assez misogyne circule autant que les autres. Nombreux estiment que le fait que les femmes entreprennent, représente davantage un besoin d’épanouissement personnel ou un hobby. Celui ne durerait qu’un temps, plutôt qu’une réelle envie de créer son propre métier. La vocation de devenir entrepreneur ne les concernerait pas plus que ça… Un constat démenti par les chiffres : plus d’un entrepreneur sur trois s’avère être une femme.
L’ambition serait également, d’après les idées préconçues, une caractéristique qui manquerait aux femmes. Détrompez-vous ! Nombreuses sont celles qui montent des empires et qui cassent ce préjugé. Aliza Jabès, la fondatrice de la célèbre marque de cosmétiques, Nuxe, déclare, à titre d’exemple, s’être tout de suite tournée vers l’entrepreneuriat . « Au fond de moi, j’ai toujours eu envie de créer mon entreprise. Pourtant les études que j’avais suivies au sein de grandes écoles me prédestinaient plutôt à faire carrière dans un grand groupe. C’est finalement par choix et guidée par mon instinct que je suis entrée dans l’entrepreneuriat. » Aujourd’hui, sa société est présente dans plus de 65 pays. Elle a reçu le prix de l’entrepreneur de l’année, décerné par Ernst & Young.

3- Difficile d’entreprendre en France

Cette idée préconçue est à la fois vraie et fausse… Certains dispositifs français vous facilitent, en tant que femme. La voie à l’entrepreneuriat notamment permet de concilier votre vie professionnelle et personnelle. Ceci grâce aux aides de gardes d’enfants mais également grâce à la forte communication dont vous pouvez disposer pour faire connaître. Mais d’un autre côté, la France reste en retard comparée à ses voisins occidentaux.

Elle se classe seulement à la sixième position des pays les plus favorables à l’entrepreneuriat féminin, devancée par les Pays-Bas, le Danemark, le Royaume-Uni, l’Australie et, en tête du classement, les États-Unis, selon l’institut global de l’entrepreneuriat et du développement. Une place de leader qui s’explique par le fait que plus de 50 % des entrepreneurs sont des femmes, contre 33 % en France. Les préjugés, même s’ils sont mis à mal grâce aux nombreux exemples de réussite, freinent de nombreuses femmes à entreprendre au sein de l’Hexagone.

Femme Entrepreneure

4- Des domaines réservés aux entrepreneures

Les femmes préfèrent entreprendre dans des domaines similaires et ne se démarquent pas ? Faux ! Même si la tendance d’entreprendre dans les domaines des services et de la santé est prononcée (63 % des entreprises qui interviennent dans le domaine de la santé sont dirigées par des femmes, selon l’APCE, ndlr). Elle n’empêche en rien de nombreuses entrepreneures de se lancer dans d’autres secteurs.

Céline Lazorthes a, par exemple, innové et lancé le concept de cagnotte en ligne grâce à Leetchi.com, une idée à laquelle certains ne croyaient pas. « Donc tout le monde avait un a priori positif sur le concept. Après c’est sûr qu’on m’a souvent dit que je n’y arriverai pas, que c’est trop complexe, que c’est un métier de banque… Mais il y a aussi quelqu’un qui m’a dit : « C’est impossible à faire, mais si tu y arrives, tu es assise sur une mine d’or », explique-t-elle. De nombreuses femmes décident également d’innover et de se défaire des codes habituels de l’entrepreneure. 

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