Le B.A. BA des prévisions financières

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Les prévisions financières requièrent d’étudier avec sagesse sa trésorerie et ses imputations.  Il ne faut pas être optimisme ni pessimiste. L’année 2020 a vu nombre de prévisions financières se transformer en vision cauchemardesque. L’année 2021 ne doit pas brider  le dynamisme nécessaire pour rebondir. Cependant, compte tenu du contexte, il faut appliquer avec précision et rigueur un calcul et n’oublier aucun poste de dépenses et bien sûr de bénéfices. Elles nécessitent d’élaborer des tableaux opérationnels.

Cette étape essentielle permet de :

  • vérifier la viabilité d’un projet.
  • d’être crédible en discutant face à son banquier ou ses futurs investisseurs.

Attention : la tendance pendant la réalisation des prévisions financières est d’être trop optimiste. Il faudra donc se fier aux hypothèses obtenues pendant l’étude de marché et notamment du terrain.
Les prévisions financières s’établissent sur 3 ans mais peuvent l’être jusqu’à 5 ans pour les projets plus lourds et notamment innovants.
Avant de commencer, il faut comprendre que les prévisions financières découlent des choix que vous avez faits (et que vous serez peut-être amené à modifier mais cela fait partie des aléas de la vie de l’entreprise.).

Les choix que vous avez faits concernant la nature de vos produits ou prestations, le prix, leur distribution ou encore de la communication, vont directement influer sur les moyens techniques et humains dont vous allez avoir besoin.

Comment cerner les prévisions financières ?

Les prévisions financières permettent de construire un projet cohérent et viable et éventuellement de réadapter la stratégie voire le projet en fonction des réponses qu’elles vous apporteront.

• Les capitaux nécessaires pour démarrer le projet. 

Il s’agira aussi de voir en fonction des méthodes de financement, s’il est possible de les réunir. Ainsi, la réponse se trouve dans le plan de financement initial que vous pouvez présenter dans un tableau en deux colonnes:

  • une colonne recense, pour chaque année (ou exercice), les nouveaux besoins durables de l’entreprise qui doivent apparaître au cours de cet exercice,
  • une colonne recense les nouvelles ressources stables qui interviennent sur ce même exercice.
  • Ce tableau est une indication précieuse pour les investisseurs puisqu’il définit le montant des ressources nécessaires à l’entreprise pour financer son programme d’investissements et son cycle d’exploitation.

• La rentabilité du projet. 

Les moyens (humains, matériels, financiers) nécessaires (les charges) vont-ils être couverts par les recettes de l’entreprise. La réponse se trouve dans le compte de résultat prévisionnel. Celui-ci est un état financier que l’entreprise doit établir dans le but de présenter son résultat net (bénéfice ou perte) et les éléments (charges et produits) qui ont permis de le calculer. Il permet d’informer l’administration fiscale sur le montant du bénéfice réalisé (ou de la perte) mais aussi de prouver la rentabilité de l’entreprise aux investisseurs potentiels.

• Les encaissements (argent qui entrent) chaque mois.

La réponse se situe dans le plan de trésorerie. En fait, il s’agit d’un tableau sur lequel sont portés tous les encaissements et décaissements prévus au cours de la première année, en les ventilant mois par mois. Chaque entrée ou sortie de fonds (en TTC pour les opérations assujetties à la TVA) est portée dans la colonne du mois où elle doit normalement se produire : par exemple, un achat effectué en janvier et payable en mars, est imputé dans la colonne des décaissements de mars.
Il permet aussi de vérifier si les factures pourront être payées. Il faut savoir que la majorité des disparitions d’entreprises qui interviennent pendant la première année sont le fait de problèmes de trésorerie.

• Le montant minimal des ventes pour que le produit soit rentable. 

La réponse se trouve dans le calcul du « point mort » (ou « seuil de rentabilité« ). Il s’agit donc du niveau d’activité qui permet :

  • grâce à la marge réalisée (différence entre le niveau des ventes et les charges variables appelées aussi charges) d’avoir les moyens de payer toutes les autres charges de l’exercice, c’est-à-dire les charges fixes appelées aussi charges structurelles (ensemble des dépenses que l’on doit obligatoirement assumer, que l’on vende ou que l’on ne vende pas : loyer du local commercial, salaires, charges sociales, primes d’assurance, honoraires de l’expert- comptable…)

• L’amélioration ou la détérioration de la structure financière de votre entreprise dans le temps. 

La réponse se trouve dans le plan de financement à 3 ans. Projeter l’activité de l’entreprise sur les 3 années qui suivent sa création est l’objet du plan de financement à 3 ans qui permet d’anticiper les besoins en financement possibles en fonction d’hypothèses de croissance. Celui-ci se présente en deux colonnes :

  • une première colonne recense, pour chaque année (ou exercice), les nouveaux besoins durables de l’entreprise qui doivent apparaître au cours de cet exercice,
  • une deuxième colonne recense les nouvelles ressources stables qui interviennent sur ce même exercice.

Ce tableau intéresse tout particulièrement les investisseurs puisqu’il permet de définir avec précision le montant des ressources nécessaires à l’entreprise pour financer son programme d’investissements et son cycle d’exploitation.

Infographie: L'évolution de la production économique en France | Statista
fr.statista.com

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