Ces mauvaises habitudes qui tuent le business

A lire !

De nombreuses entreprises ont compris depuis mars dernier que la routine pouvait être fatale à leur entreprise, que d’avoir cru que ce qu’ils avaient mis en place, certes avec difficultés, allait devenir pérenne et qu’ils pouvaient se laisser aller, était une erreur fondamentale. Pourtant, ils avaient entendu parler des crises et de les anticiper pour les affronter quand elles pointent leurs impacts destructeurs. Mais non, c’était pour les autres ! La prise de conscience est le meilleur remède aux vents contraires pour guider son entreprise.

Se remettre en question, remettre en question ses manières de concevoir est une stratégie primordiale dans le développement des affaires. Or, les mauvaises habitudes sont souvent liées à l’habitude déplorable de faire du copier-coller. Réussir une fois devient le modèle à suivre. La base est de ne rien considérer comme acquis et de sans cesse combattre sa force d’inertie ! Quelques points à méditer…

Confondre levée de fonds et baguette magique

La levée de fonds auprès d’investisseurs reste souvent perçue comme le « saint Graal » des dirigeants d’entreprise. Le but de toute entreprise reste de fonctionner par ses propres moyens sans apport de capital. La levée de fonds, qui représente souvent un formidable accélérateur de croissance, ne garantit pas la viabilité de votre entreprise sur le long terme et les sociétés ayant échoué après une levée de fonds demeurent légions. N’oubliez pas qu’elle n’est pas un but en soi mais un moyen de développer votre entreprise qui devra tôt ou tard pouvoir voler de ses propres ailes. 

Oublier que le monde évolue et se reposer sur ses lauriers

Avoir les meilleurs produits à un moment donné ne vous garantit pas de continuer à être toujours à la pointe de ce qui fera demain. Vos concurrents s’adaptent à vous et font évoluer leur offre en fonction de l’état du marché et de ce qu’il propose. De nouvelles technologies apparaissent et ils se les approprient et font progresser leur offre. Pour rester dans la compétition et conserver un train d’avance, scrutez d’un œil attentif votre concurrence et essayez d’adapter ce que vous proposez aux nouvelles habitudes de consommation ou nouvelles technologies.

Vous pouvez même regarder ce que font d’autres secteurs et transposer ce qui fonctionne dans votre activité dans la mesure du possible. Vous resterez ainsi dans la compétition et ne serez jamais à la traîne (voire vous deviendrez un précurseur). Dans le cas contraire, vous êtes peut-être en train de laisser la place à un nouvel entrant et qui pourrait un jour vous détrôner. 

Considérer l’écoute des clients comme secondaire

Se reposer sur ses lauriers peut être fatal pour l’entreprise. Pire, ne pas écouter vos clients peut s’avérer une véritable source de désertion de leur part car ce qu’ils acceptent comme un simple défaut de votre produit dans un premier temps peut vite devenir un motif de plainte. Et il faut se l’avouer, le meilleur conseiller de votre produit reste celui qui l’utilise et paye pour le faire. Comme nous le démontre l’exemple d’Allo resto qui a su faire évoluer son service grâce aux retours des consommateurs, il s’avère utile d’écouter ses clients afin de faire évoluer votre offre vers la version la plus proche de ce qu’ils en attendent et de résoudre les difficultés qu’ils rencontrent éventuellement. Vous pouvez même arriver parfois à proposer un produit qui réponde à des besoins qu’ils n’ont pas encore identifiés mais que vous pourrez détecter au moment où vous les interrogerez. 

Mettre tous les œufs dans le même panier

Combien d’entreprise ont dû, du jour au lendemain, mettre la clé sous la porte car un client représentant 80 % de leurs ventes faisait faillite, arrêtait de faire appel à leur service ou encore contestait une facture. Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier peut paraître évident mais il s’agit d’un des premiers mauvais réflexes des entrepreneurs. Ce qui peut s’avérer être une bonne affaire peut rapidement devenir la mauvaise opération pour l’entreprise, notamment lorsque la marge est moins forte du fait du volume. Si vous constatez qu’un de vos clients représente plus d’un certain pourcentage de vos opérations, essayez de prendre des contre-mesures, qu’elles soient liées à une variété de l’offre ou à une multiplication des clients. La diversification du portefeuille client réduit les risques pour l’entreprise. 

Oublier de développer sa clientèle

La zone de confort du chef d’entreprise réside le plus souvent dans le produit et il passe de multiples heures à le rendre parfait. Certains chefs d’entreprises passent ainsi de nombreuses années à l’améliorer sans le confronter au marché et se disent que quand il sortira, il se vendra tout seul. Lorsque le moment de la commercialisation arrive, ils rencontrent alors de nombreuses difficultés à vendre ce produit. Or, il faut arrêter de croire que la clientèle va venir toute seule.

Même si le bouche à oreille peut s’avérer un excellent moyen de promotion, avoir le meilleur produit n’entraîne pas forcément qu’il se vende. Pour commercialiser son bien, il faut non seulement trouver le ou les bons canaux de distribution mais aussi se faire connaître de sa clientèle. Ne restez pas trop longtemps dans votre zone de confort et confrontez rapidement votre produit au marché, vous gagnerez en crédibilité, fédérerez les « early adopters » et pourrez rapidement identifier ceux qui influent sur votre communauté.

S’engager en sachant qu’il sera impossible de satisfaire le client

Défaut classique mais auquel il faut faire attention. La cupidité demeure un des péchés capitaux de l’entrepreneur. Certes, il reste important d’obtenir des profits, mais vous devez veiller à la santé et de la réputation de votre entreprise. Parfois, l’entrepreneur séduit par la cupidité peut prendre des décisions proches de l’immoralité, qui sont susceptibles de créer des problèmes à long terme. Gardez en tête que vous vous exposez à des sanctions dans ce cas. D’autre part, tous les contrats ne sont pas bons à prendre, un entrepreneur intelligent sait arrêter les négociations au moment opportun.

Le conseil s’applique particulièrement aux dirigeants qui fondent une start-up pour la première fois : remettez la folie des grandeurs pour plus tard, préférez saisir les opportunités qui se présentent à vous, au fil de l’eau et suivant votre capacité à assumer votre production. Comment faire pour éviter la tentation ? Établissez une vision à long terme, construisez la réputation de votre entreprise auprès de vos employés, clients, prestataires et concurrents. Prenez soin d’eux au lieu d’en profiter, ils seront plus enclins à vous aider le moment opportun. 

Communiquer sans stratégie

Vous avez fondé votre entreprise, vous en êtes fier et vous cherchez à communiquer tout de suite sur votre solution, vos produits ou services, notamment dans la presse. Erreur ! Il ne faut pas vouloir apparaître trop tôt dans les médias, juste « parce que cela fait bien ». Avant de communiquer tous azimuts, il est impératif que vous vous assuriez que votre business model et vos produits soient parfaitement au point.

Il serait impensable de vous faire connaître alors que votre entreprise repose sur un modèle encore bancal (et non rentable) et que vous êtes insuffisamment structuré pour accueillir une forte demande. Cela sera bien plus embarrassant que d’être invisible ! Cela dit, si vous vous sentez prêt à franchir le cap de la communication externe, vous devez définir précisément au préalable l’axe sur lequel vous comptez le faire. Posez-vous la question suivante : « pourquoi est-ce que je souhaite communiquer ? ». Réfléchissez ensuite aux retombées que vous souhaitez obtenir : si vous communiquez juste pour vous faire mousser auprès de vos amis, ne le faites pas. En revanche, si vous souhaitez figurer dans un article pour gagner en visibilité auprès d’investisseurs ou de vos clients notamment, cela peut avoir un impact bénéfique. 

Ne pas savoir déléguer

Il est souvent difficile pour les chefs d’entreprises de déléguer des tâches. Après une longue période passée à tout faire par soi-même, il devient parfois ardu de réellement déléguer à vos collaborateurs qui, dans un premier temps, peuvent être moins efficaces que vous. Mais il faut se l’avouer : entre vous qui partagez votre temps et un collaborateur concentré sur une tâche, le résultat de son côté sera probablement meilleur que le vôtre dès qu’il aura acquis les compétences nécessaires à la réalisation de la tâche.

D’ailleurs, un des principes d’un bon recrutement reste de recruter meilleur que soi afin que l’entreprise puisse se développer. Ne soyez donc pas orgueilleux et déléguez car vous ne pouvez tout faire au risque de vous épuiser. De la manière inverse, recruter une personne ne signifie pas que vous pouvez tout lui donner à faire : vous devrez évaluer ses compétences dans le but d’évaluer ce que vous pouvez lui confier ainsi que ses appétences afin de déléguer le plus efficacement possible.

Plus d'articles

Derniers articles