L’état des lieux de la digitalisation française grâce à un baromètre explicite

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Deloitte a réalisé un baromètre dédié à la digitalisation française de la fonction RH, en partenariat avec Cegid, Crossknowledge et ServiceNow, dans le cadre de l’évènement « Future of HR » du mois de juin. 176 DRH d’entreprises de tous secteurs ont participé à l’enquête. L’objectif de ce baromètre est de faire un état des lieux de la digitalisation des Ressources Humaines des grandes entreprises et grandes ETI Françaises. Le sondage a eu lieu entre le 21 janvier et le 15 février 2021. Parmi elles, 76 % comptent + de 1 000 salariés, 6 % entre 500 et 999 salariés et 18 % moins de 500 salariés.

Quels sont les résultats significatifs de cette enquête ?

Pour une majorité d’entreprises (54 %), la crise sanitaire a accéléré la transformation des ressources humaines. 1 entreprise sur 5 (20 %) estime que la COVID-19 n’a pas eu d’impact sur leurs process RH. Toutefois, 18 % considèrent que la crise a entraîné le report de certains projets, principalement pour des raisons financières. Parmi les projets accélérés par la COVID-19, le développement des nouveaux modes de travail arrive largement en tête. Il est cité par près de 3 entreprises sur 4.  (72 %) devant la formation (49 %) et le recrutement/onboarding (37 %).

Pourquoi digitaliser la fonction RH ?


Pour les entreprises, c’est d’abord l’occasion d’améliorer la productivité (gain de temps, qualité des données recueillies) et le bien-être des collaborateurs (suppression des tâches répétitives). De surcroît, la quasi-totalité des entreprises n’a pas achevé la transformation digitale de sa fonction RH. Seulement 6 % des entreprises répondantes considèrent avoir digitalisé tous leurs process. La transformation est à l’œuvre dans 9 entreprises sur 10. Parmi elles, 37 % s’estiment en progrès et avoir parcouru plus de la moitié du chemin. Néanmoins, 53 % estiment  que seule une minorité des process a été digitalisée.

Où en sont les process ?


Les process RH les plus avancés en termes de digitalisation sont la gestion de la paie (partiellement ou déjà menée dans 63 % des entreprises), le workforce planning (57 %) (méthode consistant à concevoir, mettre en œuvre et suivre des politiques et des plans d’action RH visant principalement à réduire de façon anticipée les écarts entre les besoins et les ressources humaines, en termes d’effectifs et de compétences.) et la formation (51 %).

Parmi les process qui seront digitalisés à court terme, les entreprises citent le recours aux outils analytics et prédictifs pour 26 % d’entre elles, le Core RH (22 %) (base de données rassemblant au même endroit les informations relatives aux collaborateurs : contrats, formation, paie, historique de carrière, évaluations par les managers, projet professionnel, CV et compétences, etc. et le développement des talents). Parmi les chantiers stratégiques prioritaires en termes de digitalisation, les DRH placent les process liés au capital humain en premier. Notamment le développement des compétences, la formation et l’onboarding des collaborateurs.

L’intelligence artificielle ?


2/3 (65 %) des entreprises interrogées déclarent n’avoir pas recours à l’intelligente artificielle, la blockchain ou la RPA dans leurs process RH. Toutefois, 35 % affirment les utiliser pour une partie de leurs process. D’ailleurs, c’est trois fois plus qu’il y a 5 ans (en 2016. Elles étaient moins de 10 % d’après l’étude Deloitte HR Trends). 

« Les DRH des grandes et moyennes entreprises françaises considèrent que le COVID a engendré une accélération forcée de la digitalisation de leurs process RH, notamment pour tous les process liés à la gestion des talents et aux nouveaux modes de travail. S’ils comprennent tous les bénéfices d’une transformation digitale de leurs process, il reste les chantiers les plus importants à mener : 94% des entreprises interrogées estiment ne pas avoir achevé leur transformation. Parmi les process les moins avancés, on retrouve ceux nécessitant le plus d’investissements, à la fois sur le plan financier et sur celui des compétences, notamment ceux liés aux nouvelles technologies de pointe, comme l’intelligence artificielle, la RPA ou la blockchain ; ce sont ces chantiers qui transformeront le futur du travail, à tous les niveaux de l’organisation. »

Philippe Burger,
Associé Conseil et responsable Capital Humain chez Deloitte

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