La crise sanitaire, opportunité pour la digitalisation des TPE ?

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Mastercard a mandaté l’IFOP afin d’interroger 400 dirigeants de TPE employant entre 1 et 9 salariés. Selon cette étude, la crise sanitaire aura été vecteur d’accélération de digitalisation pour 18 % des TPE françaises.

Certains équipements sont déjà bien implantés au sein des TPE : logiciels de gestion, de comptabilité ou de RH que l’on trouve chez 65 % de ces entreprises, sites internet vitrine (61 %) ou bien encore page professionnelle sur les réseaux sociaux (60 %).

Une absence d’outils technologiques pour les très petites structures


Les très petites structures sont encore 66% à ne pas disposer de site Internet de e-commerce permettant la vente de leurs produits ou services en ligne. 33 % n’ont pas de site internet « vitrine » afin de présenter leur entreprise ou leur activité. Ajoutons à cela que 47 % n’ont pas de référencement ou d’outil d’optimisation de leur référencement sur internet. Par ailleurs, 55 % n’ont pas d’outil de communication collaboratif ou de visioconférence comme Skype, zoom, ou MS Teams,et 42 % ne disposent pas de logiciel de gestion commercial.

La crise, vecteur d’accélération des TPE

Cette étude nous confirme que la crise est un vecteur d’accélération de la digitalisation pour près d’une TPE française sur cinq :

  • 15 % des TPE qui ont au moins un équipement ou un projet d’équipement digital (soit 92 % de l’échantillon interrogé) accélèrent ainsi leur projet de digitalisation.
  • 5 % des TPE qui ont un projet mais qui n’ont pas encore entrepris de démarches déclarent aussi qu’elles vont accélérer dans le domaine.

Cependant, ces résultats sont particulièrement hétérogènes : ainsi pour les TPE du secteur des services (19 % ; +4), de celles implantées en Île-de-France (20 % ; + 5pts) et surtout des plus grosses (28 % de celles qui emploient 6 à 9 salariés, soit 13 pts de plus que la moyenne) ont accéléré leur digitalisation durant la crise.

Contrainte ou opportunité, la digitalisation ?

Une digitalisation perçue comme une contrainte et non comme une perspective motivante.
Plus des 2 / 3 des dirigeants de TPE interrogés ne sont guère convaincus du besoin de la digitalisation de leur structure. En effet, si pour 29 % cela représente « plutôt une opportunité motivante », 67 % l’appréhendent « plutôt comme un passage obligé » (4 % ne se prononcent pas.

Un tiers (32 %) seulement des sondés considèrent la digitalisation comme l’opportunité “ d’accroître leur notoriété et d’attirer de nouveaux clients ” et qu’il s’agit malgré tout du principal avantage cité. 19 % des sondés reconnaissent que le bénéfice commercial c’est-à-dire l’augmentation du chiffre d’affaires est un avantage réel. Il est notamment évoqué par plus d’un quart de ceux qui travaillent dans le secteur du commerce (26 % ; +7 pts). Le gain de temps recueille 13 % de citations et apparaît plus souvent à l’esprit des dirigeants des secteurs de l’industrie (19 % ; +6pts ) et du BTP (18 % ; +5 pts).

La digitalisation est une des clés de la résilience des très petites entreprises. Nous sommes conscients des nombreuses contraintes qui pèsent sur les dirigeants de TPE et des difficultés à s’approprier un sujet qui n’est pas le cœur de leur activité. Il nous appartient donc de leur démontrer que la numérisation de l’entreprise n’est pas une contrainte supplémentaire mais bien un levier essentiel pour leur croissance et leur développement.

Solenne Marquet,
Director, Product Management chez Mastercard

Pour les dirigeants qui ont accéléré leurs projets de digitalisation ou qui ont l’intention de le faire, c’est d’abord à la création d’un site internet « vitrine » qui permet de présenter son entreprise ou son activité (34 %) sur laquelle ils vont se pencher, puis à la création d’un site Internet de e-commerce qui permet de vendre leurs produits ou services en ligne (34 %), au référencement ou à l’optimisation de leur référencement sur Internet (33 %), la création d’une page professionnelle sur des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn (31 %) ou bien encore à l’acquisition d’un outil de communication collaboratif ou de visioconférence comme Skype, zoom ou MS Teams (25 %).

Ces chiffres mettent en avant l’enjeu primordial de la pédagogie et de la formation qui doivent être notre priorité à tous, institutions publiques et acteurs privés. C’est en sa qualité de partenaire technologique des entreprises que Mastercard travaille avec les organisations afin de soutenir l’économie locale grâce au numérique. Les atouts qu’il représente doivent en effet devenir compréhensibles, concrets et l’adoption de ces outils être facilitée pour les TPE.

Solenne Marquet,
Director, Product Management chez Mastercard

L’enjeu de la formation sur la digitalisation

Les dirigeants de TPE sont 70 % à savoir précisément ce qu’est le référencement d’une page internet, 59 % ne se font pas une idée précise de ce que sont les outils d’aide à la création de site internet comme, par exemple, WordPress (45 % n’en ont même jamais entendu parler) ; 79 % ne savent pas précisément ce qu’est un logiciel de “ cloud computing ” et 85 % ne sont pas à l’aise avec le terme de logiciels S.a.a.S (software as a service).

Des raisons multiples à ne pas avoir mis en place la digitalisation

12 % d’entre eux déclarent que c’est parce qu’ils ne s’en sentent pas capables faute de connaissances ; la non nécessité pour leur entreprise (51 %).
Les autres raisons avancées sont le sentiment d’être déjà suffisamment équipés, mais l’investissement trop important que cela représente en temps (27 %), en argent (27 %), ou encore en formation (12 %). A noter qu’ils sont seulement 9% à citer le stress comme frein à la digitalisation de leur entreprise. 

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