Comment maîtriser sa colère ?

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Perdre son self-control et exprimer sa colère même si elle est justifiée est loin par expérience ce qui nous apporte souvent plus de difficultés que de solutions. Vous éprouvez beaucoup d’admiration pour les personnes qui font preuve d’une maitrise de soi. Mais ne l’oubliez jamais l’être humain quel qu’il soit est aux prises avec ses émotions : joie, colère, tristesse, rancœur, jalousie… La colère traduit une émotion intense, et quand nous vient la moutarde au nez, plusieurs solutions s’offrent à nous. Exploser ou se maitriser. Jeter la faute sur les autres ou endosser sa part de responsabilité. Apprendre à gérer sa colère n’est pas une moindre affaire. Elle est peut-être le reflet de votre personnalité et de votre image, elle confronte vos limites à celles de vos collaborateurs.

La colère est encore considérée comme néfaste bien que le sentiment soit un état normal qui peut répondre à un traitement irrespectueux, une injustice, une provocation, une irritabilité ou une menace. Le champ lexical de la colère fait référence à la violence, la rancœur. C’est un sentiment perçu comme nuisible dans le milieu personnel mais aussi en entreprise. Si certains pensent que crier plus fort que les autres leur assure le respect, dominer sa colère fait partie des qualités dont tout manager doit se doter. La maîtrise de soi.
Voici dix conseils pour mieux cerner et maîtriser sa colère.

1. Cherchez l’origine de votre colère

La colère n’est qu’une réaction apparente d’un problème qui se passe en deçà. La partie visible de l’iceberg pour ceux qui vous entourent. Mais vous ! Vous en avez conscience. Quand vous sentez que vous perdez votre calme, prenez la mesure de ce qui est en train de se dérouler en vous. D’ailleurs, très souvent des signaux ne trompent pas. Déjà, à voir, votre associé entrer dans le bureau, vous savez que, quoi qu’il ait à vous dire, vous allez sur-réagir. Avant tout incident, recentrez-vous sur vos propres émotions et apprenez à discerner d’où vient cette petite flamme qui est en train de vous grignoter le thorax. Fait-elle référence à un événement particulier ? Une accumulation de petites coquilles du jour ? Une mésentente durable avec un employé ? Un problème personnel ? En prenant en compte, ce qui se passe en vous, et les causes de vos émotions, vous parviendrez à faire la part des choses et à gérer les degrés de votre colère, pour ne pas exploser sur le premier venu !

2. Prenez du recul grâce à l’écriture

Si vous avez des soucis avec un employé en particulier et que vous devez le rencontrer pour en parler de vive voix, mettez à l’écrit votre message. Si vous devez recadrer vos collaborateurs lors d’une réunion, préparez votre discours en amont. Il n’est en effet pas conseillé de réagir à « chaud » et la colère peut avoir une incidence contre-productive puisqu’elle rend les messages peu clairs et échauffe les esprits. Avant toute altercation que vous savez imminente, envisagez chacune de vos réponses et vous pourrez ainsi nuancer vos propos. Vos collaborateurs vous en sauront gré si vous faites preuve de sagesse à leur égard sans abuser de votre position de « chef ».

3. Mettez-vous à la place de l’autre

Lorsqu’une mauvaise nouvelle vient vous terrasser et fait surgir une colère difficilement contrôlable. Que faire ? Avant toutefois de l’exposer publiquement au sein du bureau, accordez-vous une demie seconde pour réfléchir si la personne qui vous fait face est réellement la principale destinataire ou s’il ne s’agit que d’un simple intermédiaire.
Dans le cas, où c’est un salarié qui vient vous trouver pour exposer ses problèmes, prenez cinq secondes pour vous mettre à sa place, avant de monter sur vos grands chevaux. Analyser également la situation en reformulant avec vos propres mots, ce que votre interlocuteur vient de vous exposer. Sous le coup de la colère, des incompréhensions peuvent se mêler aux propos échangés et faire monter la moutarde. Autant désamorcer la situation venimeuse avant que cela ne soit trop tard.

4. Communiquez sur vos limites

Certaines personnes sont passées maîtres dans l’art de la « zen attitude » jusqu’au moment où…. Badaboum. Tout s’écroule en quelques mots aigres, prononcés avec venin et servis par des décibels surnaturels. La somme des frustrations et des conflits accumulés ne ressort que tardivement, laissant vos collaborateurs abasourdis.
Si c’est votre cas, vous devez apprendre à changer de stratégie. Tout enfouir en vous n’est pas la bonne idée. Vous devez montrer vos limites aux personnes qui vous entourent afin qu’elles puissent comprendre quand les évènements vous irritent. Elles arriveront à cerner votre caractère avec d’autant plus de facilité. Avoir des limites est humain. Elles doivent être posées pour assurer une meilleure compréhension de chacun des membres et un respect mutuel. Vos interlocuteurs doivent être prévenus de ce qui vous dérange. C’est une preuve de courage et de maturité en tant que manager d’exposer les problèmes et non de les cumuler.

5. Prenez la responsabilité de la situation.

Vous rentrez en conflit avec l’un de vos collaborateurs. Ne cherchez pas à l’accuser outre-manière et ne le visez pas en lui adressant directement des reproches. Utilisez plutôt le pronom personnel « je » en expliquant votre position, ce qui vous touche, vous contrarie et à l’instant T vous énerve. Des phrases comme « Je suis irrité par la gestion de ce dossier » prévalent à « Vous êtes un incapable ». La colère n’explique pas tout et ne donne pas tous les droits. Malgré votre exaspération, vous devez apprendre à contrôler les mots que vous utilisez.

6. Relâchez la pression.

Trop tard ! Vous venez d’exposer leurs quatre vérités à vos collaborateurs avec une certaine –comment dire ? – animosité. Prenez à présent le temps de sortir vous aérer et de faire une pause. Quelques minutes de marche en dehors du bureau vous permettront de prendre du recul physiquement et psychologiquement et de relâcher la pression. Si durant cette courte pause, vous vous apercevez que vous avez peut-être eu tort de répondre d’une manière aussi tranchée à la personne incriminée, n’effleurez pas juste l’idée de lui présenter vos excuses.

7. Évitez de chercher des boucs-émissaires.

Vous êtes énervé. Très énervé. Vous ressentez le désir d’en parler avec quelqu’un. C’est un choix judicieux si la personne en face de vous est réceptive et calme. A l’inverse, une colère momentanée risque de faire tache d’huile si elle est attisée par des propos qui n’ont pas de valeur constructive sinon celle de rajouter couche sur couche. En tant que manager, apprenez à vous entourer de personnes sincères et d’écoute positive qui pourront vous conseiller sur la marche à suivre. Par-dessus tout, évitez de faire de vos salariés, les réceptacles de votre humeur négative en partageant avec eux, vos problèmes avec d’autres personnes de l’équipe. Cela ne ferait qu’attiser une situation de tensions.

8. Entourez de pensées positives.

Si vous êtes de nature très susceptible à l’exaspération et aux poussées colériques, pensez à vous faire des mémos à des endroits voyants (votre ordinateur, le bureau sur lequel vous travaillait, le mur le plus proche…). Ces notes peuvent contenir des conseils qui vous rappelleront à l’ordre comme « Keep cool », des citations positives et optimistes ou des dessins qui vous font sourire. Ces piqûres de rappel sont autant de petits gestes qui au jour le jour peuvent vous aider à maîtriser vos excès de colères.

9. Apprenez à vous contrôler.

Dans le cas où malgré tous les efforts du monde, vous ne parvenez pas à gérer vos émotions, vous devrez faire le choix de vous faire aider par des professionnels. Des coachs sont à votre disposition pour vous apprendre à désamorcer ces petites bombes en vous qui peuvent dans certains cas vous coûter un poste, une promotion ou un collaborateur précieux.

10. Assumez vos responsabilités.

L’ensemble de ces conseils se résume en ce dernier. Vous ne devez pas blâmer quelqu’un d’autre, le sort ou votre nature pour votre colère. En tant que chef d’entreprise, vous êtes responsable – et responsable de votre colère. Garder son calme, sa patience et sa maîtrise de soi sont autant de qualités reconnues qui font la valeur du bon manager.

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