Toutes les entreprises adoptent un management, une discipline qui structure les relations et les taches. Ils donnent une vision claire et précise aux projets. Le management directif et quelque peu autoritaire consiste à faire respecter des règles plutôt qu’à y déroger. Considéré comme un agent de productivité, source de profit, est-il plus efficace qu’un management de type participatif ?
Plusieurs types de managements sont à distinguer et à adopter. Ils dépendent de votre personnalité. Vous devez porter un costume de manager dans lequel vous vous sentez à l’aise. Et cela dans l’ensemble de vos mouvements. Inutile de paraître quelqu’un que vous n’êtes pas.
Si vous avez une personnalité dominante, vous serez plus habile en tant que manager autoritaire ou de type paternaliste. Vous souhaiterez garder en main la maîtrise des projets plutôt que de déléguer à votre équipe. Si votre personnalité est plus adaptée au travail en équipe, vous vous sentirez confortable en partageant vos idées et en échangeant avec d’autres personnes sur ce que vous pensez juste de faire ou non.
Ces différents types de management peuvent se compléter ou se chevaucher suivant les projets que vous menez ou le temps qui vous est imparti. Le management que vous adoptez peut être aussi une réponse à une situation donnée, vis-à-vis des personnes qui vous entourent par exemple et à leur degré de connaissance ou d’expérience. Si le chef d’entreprise est le seul qui connaît, sur le bout des doigts le projet, il sera moins enclin à le partager avec d’autres membres de son équipe.
Les caractéristiques d’un management strict
Manager de manière directive, autoritaire ou paternaliste c’est mettre en avant des règles et des limites. Ici pas de pagaille. Les horaires doivent être intégrés, les deadlines respectés, le travail géré et rendu dans les temps. L’absentéisme sans motif valable est proscrit et sanctionné. Ponctualité, fiabilité et constance sont des maîtres mots pour l’entrepreneur. Ce dernier assure un suivi avec la clientèle et gère son équipe d’une main de fer.
Les salariés connaissent parfaitement les attentes du manager. Le plus souvent, ils le craignent car ils savent qu’ils n’ont pas d’excuses pour rendre un travail en retard. Ils intègrent aussi le fait que c’est lui qui décide. Par ailleurs les différences de points de vue seront toujours tranchées par le haut.
Le manager, quant à lui, doit se montrer efficace et être doté d’une sérieuse capacité à prendre de la distance par rapport à son équipe et les remarques qui peuvent lui être adressées vis-à-vis de son management. Il doit aussi être capable d’adresser des critiques, qu’elles soient positives ou négatives, mais toujours constructives, aux membres de son équipe.
Ce n’est pas toujours facile de maintenir le cap. L’entrepreneur « à la main de fer » est tout de même un individu avec des sentiments et une part d’humanité qui peut se voir atteinte par les critiques – surtout s’il n’est pas, au fond de lui, quelqu’un de nature autoritaire et qu’il s’attache à revêtir un costume de chef. Quand vient le temps des critiques, pour rester droit dans ses chaussures, il doit être animé d’une vision et savoir que les règles qu’il a mises en place au sein de l’entreprise ont une raison bien à elles et font partie prenante du projet mené.
Les retombées positives d’un management autoritaire
Responsabilité.
Mettre en place un système de management directif accentue la responsabilité (couplée aussi de la pression) des salariés. Ils doivent répondre en temps et en heure aux objectifs définis et déterminés. Le manager peut exiger des retours à chaque étape du projet pour concentrer le maximum de connaissances et contrôler du début jusqu’à la fin le suivi de son équipe.
Productivité. Réduire l’absentéisme, le retard des employés ou contrôler les pauses, augmentent automatiquement la productivité au bureau. Le manager peut s’apercevoir directement si le travail est en bonne voie et suivre un employé en lui adressant des remarques sur sa productivité.
Avancée professionnelle. Pour certains salariés, connaître les règles de l’entreprise leur donne un cadre dans lequel ils sont capables d’évoluer. Ils ont conscience que suivre la ligne directrice est gage de performance et de promotions professionnelles. Cela peut être très profitable pour un salarié qui est susceptible de vouloir évoluer dans la boite.
Ce qui manque à un management strict
Flexibilité.
Les horaires de bureau correspondront à certains de vos employés qui s’y plieront volontiers. D’autres se sentiront pour le moins comme « enchainés au bureau » alors qu’ils seraient bien plus productifs en faisant du télétravail depuis chez eux ou si les horaires étaient mieux adaptés à leur rythme. Des horaires stricts peuvent engendrer une certaine démotivation chez certains salariés.
Créativité.
Le management vertical plutôt qu’horizontal et participatif peut étouffer dans l’œuf l’esprit d’initiative de la part de certains de vos employés qui seront habitués à recevoir des lignes directrices du chef. Ils seront moins à même de prendre des décisions et feront davantage appel au manager qui doit alors avoir les épaules solides pour gérer tout dans son ensemble.
Esprit d’équipe.
Travailler dans un environnement dirigé d’une main de fer peut être assez perturbant pour de jeunes salariés qui ne se sentiront pas à l’aise. Un management strict doit comporter certaines nuances pour ne pas laisser s’échapper de bons éléments. Le manager devra donc être sensible aux remarques positives et féliciter aussi son équipe pour le travail accompli. Management strict oui ! Mais pas management de la terreur.