La confiance des dirigeants français

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Depuis les élections présidentielles, les dirigeants français semblent devenir de plus en plus confiants dans leur entreprise et dans l’économie française et donc dans leur avenir. Cet optimisme est renforcé grâce à la prochaine loi PACTE. Elle permettra aux entreprises d’être soutenues grâce à différents dispositifs pour innover et engendrer la croissance.

OpinionWay a réalisé un sondage avec la banque Palatine pour le magazine Challenges afin de connaître les priorités et les attentes des entrepreneurs durant les 6 prochains mois. L’étude a été constituée sur une base de 301 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) avec un chiffre d’affaires avoisinant entre 15 et 500 millions d’euros.

Quelles sont les attentes des dirigeants ?

Au cours de cette année, l’espoir des dirigeants a eu tendance à croître. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’économie n’est plus une préoccupation majeure et les entreprises ont bon espoir de perdurer d’ici les prochaines années. Ainsi, les PME-ETI formulent des souhaits en ce qui concerne leur activité et leurs salariés. Grâce au prochain projet de loi en rapport avec le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE), 61% des dirigeants veulent faire de l’innovation une priorité. Cette notion encadrée prochainement dans le PACTE n’est pas la seule. Les principaux enjeux à mettre en avant pour les entreprises au sein de ce plan sont :

  • L’innovation en entreprise (61%)
  • Le partage de la valeur avec les salariés (48%)
  • Le développement des entreprises (45%)
  • Le financement des entreprises (43%).

L’engouement des entrepreneurs pour le futur des entreprises et de l’économie se traduit clairement par la mise en place de l’indice d’Investissements Palatine-OpinionWay. Il se compose des prévisions de l’évolution de l’emploi des salariés à 6 mois, les prévisions sur la même durée concernant l’activité, la confiance ainsi que la propension aux investissements. La création d’un indice sur des bases socio-économiques permet de déterminer l’avenir des entreprises, vu par les dirigeants et l’économie du pays. En février 2018, l’indice s’élève à 129, chiffre record atteint grâce aux espérances des dirigeants pour les 6 prochains mois. Cela est dû essentiellement à la volonté d’embaucher pour les entreprises. Elles ont aussi d’autant plus confiance en elles et en leur avenir ce qui provoquera possiblement du progrès et de l’innovation ainsi que de nouvelles créations d’entreprises.

Comment les entrepreneurs voient leur entreprise ?

En ce qui concerne leurs entreprises, les dirigeants sont relativement sereins pour l’avenir. Ils sont 90% à reconnaître que leur entreprise puisse perdurer pour les 6 prochains mois. Ces facteurs s’établissent aussi grâce à la situation économique française et mondiale. 88% des dirigeants interrogés estiment que l’économie nationale se porte bien, quand ils sont 83% à partager la même idée à l’échelle mondiale. Sur les trois dernières années, les taux n’ont jamais été aussi hauts. Grâce à cela, les dirigeants continuent leur activité sans inquiétudes et avec une certaine ambition. Ils voient leur entreprise comme un tremplin pour l’économie du pays.

Grâce à une économie stable et des marchés florissants à l’international, les entreprises comptent se développer durant les prochains mois. En moyenne, la prévision de la croissance pour les entreprises s’élève à 3,9 points contrairement à 2,7 points en février. Plus de 55% déclarent envisager une hausse pour l’année 2018, quand ils sont 34% à prévoir une stagnation. Les entreprises n’hésitent pas à se lancer sur le marché, les conditions étant réunies pour continuer leur lancée. Pour certaines, il s’agira de s’étendre à l’international, quand d’autres augmenteront la production ou multiplieront leurs points de vente.

Malgré une forte hausse des chiffres d’affaires prévue et des envies d’innovation, les prévisions d’embauche ne restent tout de même pas très élevées au sein des entreprises. Seulement 28% des entreprises ont prévu d’augmenter leur nombre de salariés et 68% déclarent envisager de garder leurs salariés actuels. Par rapport aux années précédentes, il y a une nette amélioration puisque le solde d’emplois salariés s’élève de 24 points. Comme les dirigeants s’engagent pour l’avenir de leur entreprise, ils n’hésitent pas à garder ou à embaucher des salariés. Cette propension à vouloir grandir permet de créer de la croissance et d’envisager plus d’innovation et d’investissement dans tous les secteurs.

Le développement des entreprises

Les profils interrogés concernent tous les secteurs à des proportions à peu près égales (31% des services, 34% du commerce et 35% de l’industrie et de la construction). Cela démontre que la satisfaction des dirigeants s’applique sur tous les secteurs et prévoit donc une amélioration nationale sur les prochaines années. En général, les entreprises interrogées ont réalisé des chiffres d’affaires conséquents sur l’année 2017.
Ces PME-ETI se portant très bien donneront l’occasion aux autres entreprises de se développer grâce à des partenariats et des investissements. Elles peuvent aider les start-up débutantes avec leur ambition de devenir des leaders de demain.

Pour se développer, une entreprise a besoin de soutien. Elles sont nombreuses à envisager de construire des projets avec d’autres acteurs pour se développer. Sur ce principe, les entreprises sont confiantes pour l’avenir et elles préfèrent en général plébisciter la co-construction avec les élus et les dirigeants. 88% voient ce schéma plus encourageant que la consultation publique disponible pour tous les citoyens.
Elles sont seulement 64% à être favorables pour consulter le public.

En cette année 2018, les entreprises disposent de meilleures ambitions. Elles sont désormais satisfaites de leurs possibilités sur le long terme que cela soit à l’échelle nationale ou mondiale.
Même si la sérénité s’établit, il reste encore difficile de déterminer les futures actions à mettre en place. Le projet de loi PACTE inspire les dirigeants par ses ébauches, mais n’étant pas encore clairement délimité, les entreprises doivent s’organiser sur le long terme.

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