Entreprendre chez les français, une volonté ?

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Créer et rendre pérenne une entreprise n’est pas une mince affaire. Les idées fusent en France et celle-ci se place dans le top 10 des pays les plus innovants au monde, de quoi donner envie aux plus réfractaires. La création d’entreprise reste un risque à prendre pour beaucoup de Français, mais ils sont 25% à se déclarer prêts. 

Selon l’INSEE, au  mois de janvier ont été créées 91 335 entreprises créées. Ainsi, les créations d’entreprises progressent (encore) de 3,1 % par rapport à décembre 2021, après une hausse déjà importante de 3,4 % comparé à novembre 2021. C’est donc le reflet du désir d’entreprendre des Français.

Un sondage mené par OpinionWay pour l’UAE avec le soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires et la participation de Sage à l’occasion du 25ème salon des Entrepreneurs auprès de  2051 personnes nous informe davantage sur la volonté d’entreprendre et le développement d’une entreprise des Français.

Quels futurs entrepreneurs ? 

25% déclarent vouloir entreprendre au cours de leur vie.

Un chiffre éloquent. En 2016, les français étaient plus nombreux à envisager de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale (37%). L’entreprenariat attire cependant moins malgré une reprise de la croissance française. Dans son étude, OpinionWay compare l’envie des Français avec en parallèle le nombre de créations d’entreprise. Un pic s’établit en janvier 2016 avec 37% de Français qui envisagent l’entreprenariat. et en 2018 les créations d’entreprise s’élèvent à 591 000 par rapport à 525 000 en 2016. Entre la volonté et la réalisation d’entreprendre, il existe un décalage de deux ans. Un constat fort intéressant sur l’attitude des futurs entrepreneurs.

En ce qui concerne le profil des personnes prêtes à entreprendre, il s’agit en grande majorité de jeunes. 46% des 18-24 ans et des 25-34 ans déclarent envisager la possibilité de créer une entreprise. En ce qui concerne la catégorie sociale, ce sont les cadres dynamiques les plus concernés (31%) et les professions intermédiaires (29%). La création d’entreprise attire davantage les jeunes mus par leur envie d’innover et cela particulièrement à l’issue de leurs études. Mais quelles sont donc les raisons qui motivent les français à vouloir entreprendre ?

  • Se sentir plus autonome : 46%
  • Donner plus de sens à votre vie : 38%
  • Gagner plus d’argent : 38%
  • Être plus épanoui : 36%
  • Avoir plus de flexibilité : 24%
  • Relever un challenge : 23% 

Ces raisons trouvent leur origine parfois dans l’impossibilité d’innover en tant que salarié. Les entrepreneurs qui ont une idée novatrice et qui ne peuvent pas lui donner jour au sein de leur entreprise ont tendance à vouloir entreprendre. L’entrepreneuriat apparaît comme la solution pour des personnes talentueuses qui se sentent à l’étroit dans le cadre d’une société qui ne leur offre pas la possibilité de s’épanouir professionnellement. Elles souhaitent donc s’émanciper pour participer individuellement à un projet qui leur tient à cœur. 

Le projet d’entreprendre

Pour réaliser leur projet de créer leur entreprise, les français attendent souvent deux ans, le temps de concrétiser l’idée et l’organisation. Sur les 25% des français favorables à une future création d’entreprise, c’est-à-dire un échantillon de 511 personnes, seulement 27% des personnes interrogées déclarent avoir un projet prêt à être lancé. Les futurs entrepreneurs mûrissent leur projet afin de se lancer en toute sérénité. Pour ne pas se jeter dans l’aventure sans parachute, les français, qui souhaitent créer une entreprise, sont 50% à vouloir garder une activité parallèlement. Devenir entrepreneur nécessite patience et courage et ils en sont conscients et donc pour éviter de faire faillite, beaucoup préfèrent commencer avec toutes les clefs en mains. 

En ce qui concerne le choix du statut, peu de français sont favorables à travailler avec des associés. En effet, ils sont 56% à souhaiter un statut d’auto/micro-entrepreneur et 29% à vouloir se lancer seul dans une SARL, SA, EURL ou SAS. Il s’agit pour eux de construire un projet de manière autonome dans le cas où l’entreprise ne se développerait pas et pour éviter de possibles contraintes inhérentes à toute association. C’est pourquoi le statut de micro-entrepreneur plus accessible à tous remporte l’adhésion de nombreux futurs entrepreneurs.

La vision des réglementations pour se lancer dans l’aventure. 

La législation française concernant l’entreprenariat incitait peu de personnes à créer. Mais à la suite des mesures déjà votées ou d’autres qui le seront prochainement, les français considèrent qu’entreprendre n’est plus un chemin d’embûches. Ils sont relativement satisfaits des mises en œuvre du gouvernement. L’accès aux mêmes droits que les salariés (84%), la mise en place d’une allocation chômage (78%) et la portabilité des droits sociaux (76%) font que toutes ces mesures rassurent les citoyens et les aident à commencer un projet entrepreneurial.

Les mesures concernent les droits de la personne et elles deviennent d’autant plus incitatrices. La hausse du plafond du chiffre d’affaires pour les micro-entrepreneurs et la mise en place d’un partenariat juridique pour qu’ils puissent s’associer plus facilement est devenu le fer de lance qui en séduit plus d’un.  74% des Français sont favorables à ces futures législations car elles visent à faciliter l’entrepreneuriat pour tous et donnent plus d’opportunités pour développer une future activité sans les inconvénients passés.

Cependant, il ne faut pas nier que pour 74% des Français, la création d’entreprise n’est pas envisageable car trop risquée. Mais pour les 25% restants, les raisons de créer son entreprise sont multiples et permettent d’innover et de s’émanciper d’un emploi salarié. Un Français sur 4 envisage l’entreprenariat, soit 52 405 723 personnes, soit 13 millions de possibles futurs entrepreneurs ! La France d’ici les prochaines années, grâce à cette nouvelle énergie, fera peut-être partie du top 5 des pays les plus innovants au monde. 

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