L’introduction en bourse : un risque pour les grandes entreprises

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L’introduction en bourse pour une entreprise est souvent vue comme le Saint Graal mais en fin de compte est-ce véritablement la panacée ? Même si les actions peuvent valoriser l’entreprise en bourse, elle peut a contrario aussi se discréditer auprès des investisseurs, ce qui entraîne inévitablement une chute en bourse. Certaines entreprises vivent une introduction en bourse très médiatisée mais il arrive qu’un événement imprévu fasse chuter le cours de l’action.

Une situation périlleuse

Beaucoup d’entreprises ont parfois fait le choix de déposer une demande d’introduction en bourse, mais elle peut s’avérer dangereuse pour elles et leur dirigeant. Que ce soit en France, aux Etats-Unis ou partout dans le monde, plusieurs pays ont leur bourse avec des entreprises particulières. L’introduction en bourse d’un géant d’un marché jusque-là encore en retrait fait très vite la une des journaux et attire souvent des nouveaux investisseurs. Se lancer en bourse a de nombreux avantages comme avoir de la visibilité, des levées de capitaux propres, proposer aux employés des actions ou des stock-options, mais c’est aussi un risque à prendre pour l’entreprise et son dirigeant.

Elles peuvent aussi rencontrer des difficultés avec une introduction en bourse. Cela engendre beaucoup de coûts juridiques et financiers, l’entreprise doit aussi pouvoir rendre publique toutes ses informations financières. Quant aux attentes escomptées, elles ne sont pas toujours réalisées, ce qui peut engendre beaucoup de déception. Même si devenir une entreprise cotée en bourse peut permettre un développement plus rapide, c’est aussi faire face à des rumeurs ou des actualités difficiles. C’est le cas de diverses entreprises américaines où les investisseurs fuient dès qu’un bad buzz émerge.

Le cas Snapchat

Dernièrement, Snapchat qui avait vécu une très bonne introduction en bourse les premiers jours avec la multiplication par deux du prix de son IPO (Initial Public Offering), s’est retrouvé un peu décontenancé à cause des propos de Kylie Jenner. L’influenceuse américaine avait tweeter « Est-ce que vous aussi vous n’ouvrez plus Snapchat ? Ou c’est juste moi… oh c’est trop triste ». Ce petit message a fait peur aux investisseurs qui ont cru voir la fin de Snapchat et qui ont aussitôt quitté le navire. À cause de ce tweet, la firme américaine au petit fantôme a perdu plus de 1,3 milliard de dollars. Dernièrement, l’histoire s’est répétée encore une fois. L’entreprise américaine a accepté une publicité demandant aux internautes de gifler Rihanna. La publicité faisant référence à l’épisode de violences conjugales entre Rihanna et Chris Brown, l’entreprise a perdu 800 millions de dollars en bourse à cause de cette publicité de mauvais goût.

Le cas de Facebook

Les géants très populaires ont tendance à être les plus touchés par les chutes en bourse. Le moindre scandale entraîne un boycott des utilisateurs et des consommateurs ce qui influence automatiquement les investisseurs et directement la bourse. Cela a été le cas dernièrement de Facebook avec le scandale en relation avec Cambridge Analytica. L’entreprise américaine a été accusée d’avoir permis la fuite de données personnelles d’utilisateurs de Facebook. Ce scandale a entraîné une perte de 60 milliards de dollars de capitalisation boursière pour le géant des réseaux sociaux, ce qui influe directement sur la fortune personnelle de Mark Zuckerberg. Faire le choix d’entrer en bourse peut se révéler judicieux pour une entreprise, mais elle doit savoir gérer les crises pour éviter une chute dangereuse. Même si les géants ont tendance à se relever, certains ont fait faillite.

Des nouvelles introductions en bourse

Spotify

Dernièrement ou prochainement des grandes entreprises vont faire leur entrée en bourse pour le plus grand plaisir des investisseurs. Certaines sont très populaires et beaucoup d’investisseurs croient en leur développement ce qui devraient engendrer une bonne capitalisation boursière. La plupart des entreprises qui sont vouées à un développement croissant font le choix de demander une introduction en bourse aux Etats-Unis, c’est le cas de Spotify. Cette entreprise suédoise entrera en bourse le 4 avril sur le New York Stock Exchange sous l’abréviation « SPOT ». Elle a fait le choix d’une cotation directe, ce qui est différent des entrées en bourse habituelles. L’entreprise suédoise ne pourra pas émettre de nouvelles actions et elle n’a pas besoin de lever des fonds pour entrer en bourse. La cotation directe évite aussi d’avoir recours à des banques d’investissements qui prennent des commissions très élevées.

Dropbox

Un autre géant venant de la Silicon Valley a dernièrement fait son apparition en bourse. Il s’agit de l’introduction de Dropbox, une entreprise qui a mis en place un « cloud », c’est-à-dire une plateforme de stockage de documents. Dropbox a fait le choix de faire son introduction en bourse sur le célèbre Nasdaq, à la bourse de New-York. Grâce à cette entrée, l’entreprise américaine a obtenu 756 millions de dollars. Cette plateforme très célèbre a séduit les investisseurs dès le premier jour avec une augmentation de 36% pour son action. Le prix initial de celle-ci se plaçait entre 16 et 18 dollars et a augmenté à 21 dollars dès la première semaine. L’augmentation de l’action montre l’engouement des investisseurs pour cette entrée en bourse. C’est une situation qui peut perdurer si l’entreprise ne fait pas face à un scandale ou une petite polémique d’ici les prochains mois, comme Facebook ou encore Snapchat.

Les introductions en bourse ne sont pas récurrentes mais les géants n’hésitent pas à se lancer pour récupérer des fonds et ainsi pouvoir se développer sur les prochaines années. Mais cette décision n’est pas à prendre à la légère, car comme on le voit, le cours d’une action peut très facilement chuter à cause d’un bad buzz, d’un tweet ou encore d’un scandale. Même si ce type de problème impacte souvent les entreprises les plus populaires, les investisseurs sont souvent très bien renseignés et n’hésitent pas à revendre leurs actions s’il est nécessaire.

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