Le courage semble être l’une des qualités essentielles à avoir pour être créateur d’entreprise. Mais la question qui se pose c’est : « est-ce que j’ai la qualité de développer mon courage face à l’adversité » ? Lors de nos interviews avec Dynamique-Mag, force est de constater que les entrepreneurs découvrent leur courage face aux difficultés et arrivent à déployer des capacités de réactivité et de créativité qu’eux-mêmes ne soupçonnaient pas. Le courage est-il une qualité indispensable pour un entrepreneur ?
Les phrases inspirantes de ceux qui ont réussi à dépasser leurs limites les inspirent car finalement le courage c’est maîtriser sa peur et son inquiétude face à l’inconnu. Cette année 2020 a demandé aux entrepreneurs de sans cesse les combattre.
Le courage : une valeur clé
De toute évidence, le courage est une valeur élémentaire pour se lancer dans la création d’une entreprise. Selon la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, le courage est un outil majeur de la gouvernance d’entreprise. Il est nécessaire pour mener à bien de nombreuses tâches, de nombreuses obligations qui entrent dans le cadre de la création d’une entreprise quelle qu’elle soit, d’une start-up comme d’une plus grande entité. Parmi ces tâches, on note également la présence de décisions importantes à prendre : un licenciement, une délocalisation d’activité, toutes ces décisions qui nécessitent un courage certain de la part du chef d’entreprise.
Un exemple de courage
De nombreux exemples illustrent cela : le courage d’un Martin Winterkorn, CEO de Volkswagen, de prendre des décisions fortes à la suite du scandale touchant toute son entreprise. Cependant, il est quelque chose qui s’apprend. Bien que certaines personnes en soient dotées de façon initiale, la plupart des entrepreneurs actuels se servent de leurs propres expériences pour se forger un courage qui leur est propre. C’est donc à chaque personne ayant la volonté de faire le grand saut, d’aller de l’avant pour créer une entreprise, de tout mettre en œuvre pour gagner ce courage et pouvoir affronter davantage de péripéties dans leur futur professionnel.
Penser l’échec comme une réussite
Le manque de courage de beaucoup d’entrepreneurs en devenir vient aussi de cette peur néfaste de l’échec, cette peur d’échouer à mener à bien un projet entrepreneurial, à le mettre sur pied et à le développer sur le long terme. Aux États-Unis par exemple, les chefs d’entreprise qui ont échoué sont perçus comme les meilleurs chefs d’entreprise qui soient. Tout simplement parce que de l’autre côté de l’Atlantique, l’échec est formateur, il permet d’apprendre sur nos erreurs, sur les choses que nous avons faites et qui ne se sont pas passées comme prévu. Une vision complètement décalée par rapport à ce que nous pensons de l’échec en France et même plus généralement en Europe.
Le courage nécessite un apprentissage difficile
C’est donc pour toutes ces raisons qu’il est important de considérer le courage comme une notion qui nécessite un apprentissage de longue haleine, qui se fait au travers d’expériences de réussite ou d’échec. L’échec n’étant aucunement quelque chose de négatif mais bien le meilleur moyen de se confronter à la réalité des choses, à la réalité du monde entrepreneurial dans lequel toutes les personnes désireuses de créer une entreprise évoluent. « Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte », disait Winston Churchill. Lutter contre le découragement est la base de la réussite !