Particulier ou professionnel, les frais bancaires sont un mal financier récurrent dont on aimerait bien se délester. Entre ceux liés à la tenue du compte, les agios, les commissions…, les frais bancaires peuvent rapidement peser lourd sur la balance de vos finances. Si s’improviser expert-comptable n’est pas toujours dans vos cordes, négocier ou renégocier leur tarification est tout à fait envisageable. Explications.
Les frais bancaires pour incidents de paiement se multiplient. Au total, ils rapportent 6,5 milliards d’euros par an aux banques françaises, d’après une étude menée par 60 Millions de consommateurs et l’Union nationale des associations familiales (Unaf) en 2017. Dans le cas d’une entreprise, ce type de frais, généralement plus élevés que pour les particuliers, représente une charge non négligeable. Il reste cependant possible d’en négocier certains.
Des frais, toujours des frais…
Les professionnels versent, en moyenne, entre 288 et 420 euros de frais de gestion, soit entre 24 et 35 euros par mois, selon le magazine Forbes. Mais consulter son compte en ligne, passer des virements/prélèvements ou encore effectuer des retraits a un coût. Tout cumulé, le montant oscille entre 480 et 600 euros par an. S’ajoutent à cela les options telles que les débits différés, l’assurance, la possibilité d’un découvert, l’international et même, la location et l’utilisation d’un terminal de paiement dans le cadre de son activité. Autant dire que l’addition est salée et qu’une révision des tarifs à la baisse est la bienvenue. Reste à savoir comment s’y prendre.
Comparer les offres bancaires
Bien maîtriser ses dépenses en matière de frais bancaires commence par bien choisir sa banque. N’hésitez pas à vous renseigner sur les différents tarifs proposés ainsi qu’à faire jouer la concurrence auprès des institutions concernées. Sur beaucoup de sites internet, les tarifs sont annoncés HT. N’oubliez donc pas d’y ajouter la TVA afin de calculer le montant réel payé. Pour vous aider dans votre choix, des services comparatifs de frais bancaires existent comme ce
site pour comparer les frais bancaires. L’avantage de ce dernier étant qu’il n’utilise aucune donnée personnelle pour effectuer la comparaison, contrairement à d’autres qui s’en servent pour faire du rappel téléphonique… Une fois la banque sélectionnée, l’heure est venue de voir avec elle la tarification appliquée aux frais bancaires, et votre marge de négociation.
Une marge de négociation variable
D’abord, vous devez garder en tête le fait que votre marge de négociation dépend, mis à part de vos talents de négociateur, de votre profil client. Si votre activité démarre, que vous faites partie des nouveaux clients ou que votre compte connaît des incidents récurrents, votre pouvoir de négociation s’en verra, naturellement, réduit. En revanche, si l’activité se porte bien, que vous êtes fidèle à votre banque et qu’aucun incident n’a eu lieu, négocier devrait être plus aisé. Il vous revient de trouver un juste milieu à savoir, ne pas trop en demander mais obtenir une offre suffisamment avantageuse. Quoi qu’il en soit, rencontrer au moins une fois par an son banquier pour parler des tarifications appliquées est recommandé.
Des classiques à (re)négocier
Les premiers tarifs à négocier (ou renégocier) portent sur les frais de tenue du compte, également appelés « frais de gestion du compte ». Émission de chéquiers, envois de soldes de compte, frais de virement… Calculés chaque trimestre, leur montant fluctue généralement entre 55 et 120 euros. Autrement dit, si vous payez 120 euros, le moment est peut-être venu de renégocier… Deuxième point, les commissions de mouvement. Que vous soyez en situation créditrice ou débitrice, tous les trimestres, une commission est prélevée sur l’ensemble des opérations débitrices enregistrées. À vous de faire diminuer son pourcentage. De même pour les commissions de carte bancaire, qui représentent près d’un tiers du chiffre d’affaires des commerçants, ou encore pour l’autorisation de découvert qui engendre souvent les fameuses « commissions d’intervention ». Dernier élément et pas des moindres, les conditions de crédit. Plus délicats à négocier pour un démarrage d’activité, ils constituent des frais cruciaux pour la vie de votre entreprise. N’hésitez donc pas à bien comparer les taux de crédit des différents établissements bancaires.
Dans tous les cas, restez attentif à vos relevés de compte. Il est fréquent que certains frais bancaires viennent se glisser ou bien se révèlent plus élevés que prévu… En cas de doute, n’attendez pas, contactez directement votre conseiller bancaire pour éclaircir la question et y remédier en cas d’erreur.