Les solutions d’épargne

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Préparer sa retraite, concrétiser son projet de vie ou d’entreprise, sécuriser la trésorerie, valoriser son patrimoine… sont quelques raisons qui motivent la recherche d’une solution d’épargne. Découvrez, dans cet article, les spécificités des solutions d’épargne les plus populaires et les plus adoptées par les Français.

Souscrire à un PER

Établi par la Loi Pacte, le PER se définit comme le Plan d’Épargne Retraite. Il s’agit d’une enveloppe fiscale et juridique permettant de se construire une retraite par capitalisation. Accessible à tous, sans condition de situation professionnelle ou d’âge, il remplace tous les anciens produits de retraite. La souscription peut se faire par une entreprise ou par une personne physique. Il est important de rappeler que le montant total du PER est bloqué jusqu’au jour du départ à la retraite. Ainsi, l’assuré peut toucher ses fonds sous la forme d’un capital ou d’une rente. Sur le plan fiscal, les cotisations sont déductibles, à hauteur de 10 %, du revenu imposable.

Penser au PEL

Le plan épargne logement (PEL) est un produit d’épargne bloquée pendant 4 ans minimum et sa durée maximale est de 10 ans.  La souscription est accessible à une personne physique, majeure ou mineure. Il offre deux opportunités qui sont le fait d’obtenir un prêt immobilier ainsi que de générer des intérêts. Les établissements de crédit qui ont signé une convention avec l’État peuvent le proposer. Son taux de rémunération est fixé par l’État.  Les conditions sine qua non sont de ne pas être déjà détenteur d’un PEL, d’effectuer un versement initial d’un minimum de 225 euros et d’alimenter le PEL d’un montant de 540 euros au minimum par an dans votre trésorerie en une fois ou plusieurs fois. Le plafond du PEL est fixé à 61 200 euros. Les intérêts sont capitalisables : chaque année au 31 décembre, et s’ajoutent au capital. Ils génèrent eux-mêmes des intérêts supplémentaires. Si vous effectuez un retrait d’argent avant le quatrième anniversaire de l’ouverture du plan, vous générez sa clôture. Sachez que vous avez également la possibilité d’ouvrir un plan d’épargne logement tout en possédant un CEL (compte épargne logement). Il faut toutefois que ces deux comptes soient ouverts dans la même banque. 

Envisager un CEL

Le CEL, Compte Épargne Logement, est un produit d’épargne réglementée. L’intérêt de ce compte est d’obtenir, à l’issue d’une durée déterminée, un prêt immobilier à taux préférentiel.  Il est accessible à tous, mais il faut savoir qu’il est impossible de détenir à la fois deux comptes épargne logement. Lors de l’ouverture du CEL, il faut effectuer un premier virement de 300 euros minimum et les versements suivants doivent être de 75 euros minimum. Le plafond du CEL est fixé à 15 300 euros. Le taux de rendement du CEL est de 0,25% (hors prime d’État) et les intérêts du CEL sont cumulables.  Le CEL permet au souscripteur, s’il est ouvert depuis au moins 18 mois et s’il a généré un minimum d’intérêts, d’obtenir un prêt immobilier à un taux préférentiel pour acheter sa résidence principale ou réaliser des travaux dans son logement. Le montant du prêt bancaire ne peut excéder 23 000 euros. L’intérêt majeur de ce compte est la possibilité de cumuler un prêt accordé grâce à un CEL et un prêt accordé grâce à un PEL, dont le montant total est plafonné à 92 000 euros. Un CEL ouvre également droit à une prime d’État en cas d’obtention d’un prêt immobilier. Le souscripteur peut le fermer à tout moment mais dans ce cas, il perd la possibilité d’obtenir un prêt immobilier à taux préférentiel.

Participer au PEE

Le plan d’épargne entreprise (PEE) est un système collectif d’épargne qui permet aux salariés (et aux dirigeants dans les petites entreprises) d’acquérir des valeurs mobilières avec l’appui de l’entreprise. Les salariés et les entreprises peuvent effectuer des versements sur le PEE. Les sommes sont indisponibles pendant au moins 5 ans, sauf cas de déblocages exceptionnels sans pénalité : mariage, naissance, séparation, invalidité, décès du salarié ou son conjoint, cessation du contrat de travail, création ou reprise d’entreprise par le salarié ou conjoint, achat ou agrandissement de la résidence principale, surendettement. 

Utiliser les comptes à terme

Les comptes à terme sont des solutions qui vous permettent de mettre de côté de l’argent et de le garder disponible en cas de besoin. Ils sont particulièrement utiles quand vous avez des dépenses à venir ou peu de visibilité. Les intérêts sont souvent faibles mais la disponibilité de l’argent reste souvent le premier critère pour y faire appel. Une solution souvent prisée par les entreprises même si peu rémunératrice. 

Souscrire à un livret A

Depuis quelques années, les banques sont autorisées à le délivrer à tout le monde, sans aucune exception, même pour les mineurs avec l’accord de leurs parents. La collecte réalisée par le livret A permet de financer la construction des logements sociaux. Si vous souscrivez à ce type d’épargne, vous bénéficiez d’une rémunération dont le taux est fixé par le Gouvernement, et votre capital est garanti. La plupart des établissements bancaires demandent un versement initial de 15 euros, vous pouvez déjà déposer une somme sur votre livret A. Si vous avez un compte courant, vous pouvez demander un virement régulier du montant souhaité, sans dépasser le plafond fixé à 22 950 euros. En cas de besoin, vous pouvez demander un retrait des fonds. Le virement se fait généralement sous 24h. Il est important de préciser que la rémunération de ce livret ne subit pas de prélèvements sociaux ni d’impôts. En résumé, cette solution d’épargne est recommandée à ceux qui souhaitent réaliser une épargne à court terme sans prendre aucun risque.

Souscrire à un livret d’épargne bancaire

Ces dernières années, le livret d’épargne est la solution la plus popularisée par les banques, avec des possibilités de bénéficier d’une prime à l’entrée très alléchante. Ce livret est autorisé à toute personne majeure souhaitant épargnée ses revenus afin de bénéficier d’une rémunération dont le taux d’intérêts tourne autour de 2 % sur une périodicité connue d’avance. En cas de besoin, une demande de retrait du capital est possible, avec un délai de disponibilité des fonds d’environ une semaine. En dehors de la période consacrée aux taux boostés, ce livret propose une rémunération d’environ 1 %. Cependant, cette rémunération est soumise aux prélèvements sociaux (17,2 %) et à un prélèvement libératoire (12,8 %). En résumé, le livret d’épargne est soumis à une fiscalité de 30 % pour une rémunération d’environ 1 %. Il présente donc peu d’intérêt pour l’épargnant qui mise plutôt sur la sécurité de ses fonds et la possibilité de bénéficier de certaines offres commerciales.

Adhérer à une assurance-vie

Considérée comme la solution d’épargne préférée des Français, l’assurance-vie est une enveloppe fiscale ouverte à toute personne souhaitant souscrire à des supports financiers dont les conditions s’adaptent à ses objectifs. Il faut donc souscrire à un contrat d’assurance-vie chez une compagnie d’assurance pour bénéficier des avantages d’une assurance-vie. Certaines compagnies acceptent les mineurs, avec l’obligation d’avoir un parent comme gestionnaire jusqu’à la majorité du titulaire. Pour bénéficier pleinement de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie, l’épargnant a tout intérêt à s’engager sur une durée de 8 ans ou plus  avec obligation de s’acquitter d’un prélèvement fiscal de 17,2 % de prélèvements sociaux et 7,50 % d’impôt. Il faudra cependant que l’épargnant rachète son contrat d’assurance vie datant de plus de 8 ans et qu’il ait bénéficié de 150 000 euros de versements tout contrats confondus. En cas de rachat avant la fin des 8 ans, le prélèvement fiscal passe à 17,20 % pour les prélèvements sociaux et 12,80 % pour l’impôt. En résumé, l’assurance-vie présente de nombreux avantages : montant minimum bas, sécurité des fonds, versements programmés, fiscalité raisonnable… De même, aucune taxe ne s’applique à un capital versé avant les 70 ans de l’assuré, jusqu’à hauteur de 152.500 euros/bénéficiaire. En cas de décès, la transmission du capital au conjoint est exonérée de toutes taxes.

Mettre en place un PEA

Le PEA se définit comme Plan d’Épargne en Actions. Il s’agit d’un compte de titres qui offre à son détenteur la possibilité de bénéficier des conditions fiscales avantageuses. En contrepartie, il doit investir son argent sur une catégorie de supports. Le montant épargné dans un PEA doit être investi sous la forme d’actions en France ou dans un autre pays européen. Cette opération est autorisée à toute personne majeure souhaitant épargner leur argent tout en détenant des actions. Étant donné que la rémunération est intéressante, le risque de perte partielle ou totale du capital est aussi présent. Ce type d’épargne atteint son plafond fiscal lors de la 5e année. Si vous souhaitez souscrire à un PEA, prévoyez un investissement sur le long terme, au moins 5 ans. Ainsi, vos gains ne subiront qu’un prélèvement social de 17,2 % lors du retrait. En revanche, si vous décidez d’effectuer un retrait depuis moins de 2 ans, le fisc vous prélèvera 22,5% d’impôts sur le revenu. Pour une ouverture au-delà de la deuxième année et avant la cinquième année, 19% vous seront prélevés. Enfin, si votre PEA est ouvert depuis plus de 5 ans, les plus-values sont dans ce cas exonérées d’impôt sur le revenu.

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