La fermeture et la réouverture des frontières et leurs impact sur les relations commerciales internationales

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La crise sanitaire avec le turn-over de la fermeture et la réouverture des frontières a bouleversé les relations commerciales internationales. Elle a créé des ruptures de livraison et mis en difficultés les entreprises qui ne se développaient que grâce à une fabrication lointaine et a mis les citoyens du monde entier face aux enjeux planétaires. Elle a mis le doigt sur le fait que nombre de nos entreprises avaient déserté l’hexagone tout en gardant seulement une façade française. Focus sur le paysage du commerce international en 2021.

Chaque jour depuis quelques mois ouvertures et fermetures de frontières puis réouvertures et nouvelles fermetures se succèdent. Pour les entreprises dont l’activité se situe sur le plan international, les difficultés se multiplient. Certes, il s’agit souvent des fermetures des personnes et des services, non destinées aux marchandises mais on a vu plus d’une entreprise se trouver en difficultés en raison des ruptures de stocks liées aux livraisons retardées.

Se replier sur l’hexagone ? Une gageure lorsque tout a été délocalisé mais doit être repensé pour protéger la planète.

Un sondage OpinionWay pour Contrepoints réalisé auprès de 1003 personnes au mois de décembre 2020 souligne que les Français sont davantage favorables à la liberté des échanges commerciaux qu’au renforcement des barrières douanières contrairement aux idées préconçues. 

37 % des Français estiment que les barrières commerciales devraient être baissées mais à condition que les autres pays fassent de même (et 13 % de manière unilatérale), 31 % pensent qu’il faudrait les maintenir ou les augmenter et 29 % sont sans opinion.

Ainsi, selon Guillaume Périgois, 3 Français sur 10 pensent que le pays « devrait maintenir ou augmenter ses barrières commerciales, car cela protégerait les entreprises françaises contre l’importation de produits de concurrents étrangers, même si cela a un effet négatif sur les consommateurs français et les producteurs français des secteurs d’exportation. »

Presque 4 Français sur dix estiment au contraire que la France devrait baisser ses barrières commerciales dont 24 % pensent que « la France ne devrait abaisser ses barrières commerciales que si d’autres pays le font, car c’est la seule façon de les inciter à ouvrir leurs marchés ».

Selon l’OMC, la reprise du commerce des services n’est guère à l’ordre du jour.

D’après les statistiques publiées par l’OMC le 26 janvier, « le commerce mondial des services a chuté de 24% au troisième trimestre de 2020 par rapport à la même période de 2019.  Les perspectives de reprise restent médiocres. En effet, la deuxième vague d’infections liées à la COVID-19 contraint de nombreux pays à adopter des mesures de confinement plus strictes, accompagnées d’un durcissement des restrictions visant les voyages et les services connexes déjà maintenu au premier trimestre de 2021.

Selon l’OMC, « À la différence des marchandises, les services ne peuvent pas être stockés, ce qui signifie qu’en dépit de la demande latente, une bonne partie des pertes de revenus liées à l’annulation de vols, de vacances à l’étranger, de repas au restaurant et d’activités culturelles/récréatives risque d’être permanente. Les voyages restent le secteur de services le plus touché, en baisse de 68% à l’échelle mondiale par rapport à la même période de 2019. ». L’assouplissement des restrictions de voyage en Europe pendant les mois d’été n’a généré qu’une modeste reprise du commerce des services au troisième trimestre. 

Les services audiovisuels, artistiques et récréatifs

ont aussi enregistré des baisses à deux chiffres (-14%), les exportations des États-Unis ayant diminué de 24% et celles du Royaume-Uni de près de moitié (-45%).  

Les services juridiques et les services de gestion, de comptabilité et de publicité

ont enregistré une timide reprise de 1% en glissement annuel.

 Les services financiers

ont augmenté de 2% au niveau mondial, les exportateurs de différentes régions enregistrant une croissance positive. Cela inclut l’Union Européenne, dont les exportations de services financiers ont augmenté de 4% en glissement annuel. 

Les services informatiques

sont restés le secteur le plus dynamique au troisième trimestre, en hausse de 9% en raison de l’augmentation de la demande mondiale d’informatique en nuage, de plates-formes et d’espaces de travail virtuels.

Source : estimations de l’OMC d’après les données de l’OMC, de la CNUCED et de l’ITC.

Les premiers chiffres indiquent que la reprise du commerce des marchandises a contrario se poursuit

Les chiffres préliminaires des douanes concernant plus de 70 pays, qui représentent environ 90% du commerce mondial de marchandises, indiquent que la reprise amorcée au second semestre s’est renforcée en novembre. Au cours de ce mois, la valeur du commerce mondial de marchandises a augmenté de 4% en glissement annuel.

Cependant, ces chiffres reflètent en partie les achats qui avaient été reportés plus tôt dans l’année, ainsi que l’affaiblissement de la croissance du commerce au cours des derniers mois de 2019 en raison de tensions commerciales accrues. Le rythme de l’expansion varie considérablement d’une région à l’autre. L’Asie et l’Europe ont vu leurs exportations augmenter en novembre de 10% et 6%, respectivement. Par contre, les exportations ont encore diminué de 5% en Amérique du Nord et de 2% en Amérique latine et dans les Caraïbes.

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