Politique de la ville : l’Agence France Entrepreneurs sera reprise par Bpifrance

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L’AFE (Agence France Entrepreneur, ndlr), association française sera reprise par la banque publique d’investissement Bpifrance, qui accompagne les entreprises dans leur financement et dans leur développement. L’AFE a pour missions d’assurer la transmission de l’esprit d’entreprise dans l’Hexagone, d’informer les entrepreneurs et épauler les professionnels dans leurs projets ainsi que constater et vérifier la création de sociétés. Leur objectif est d’encourager des actions susceptibles d’en perfectionner les causes et les effets. Elle prend également au sérieux l’édification d’activités sur les territoires dits « fragiles » comme les quartiers de banlieue, les zones rurales et d’Outre-Mer. C’est à l’occasion de la mise en perspective de sa politique de la ville, que le gouvernement a décidé de la fusion de l’AFE avec Bpifrance.

Une association pour favoriser l’entrepreneuriat

Créée en 1996, à l’initiale des autorités administratives de l’État, l’APCE (Agence pour la création d’entreprises, ndlr) est devenue en avril 2016, l’Agence France Entrepreneur, présidée par Mohed Altrad. Voulue par le président de la République à cette période, François Hollande, elle a été mise en place pour favoriser la création d’entreprises dans les quartiers défavorisés et les zones de revitalisation rurale. Elle devait permettre de « multiplier par quatre » les créations de sociétés venant de ces territoires pour aboutir à 20 % de constitutions d’entreprise, selon les dires de l’ex-chef d’État. L’association, composée de six membres dont la CDC (Caisse des Dépôts, ndlr), l’ARF (Association des Régions de France, ndlr) ainsi que l’APCMA (Assemblée permanente des Chambres des métiers et de l’artisanat, ndlr) avait alors pour mission de favoriser l’entrepreneuriat en aidant les entrepreneurs dans le processus de création, de transmission et de développement de leur entreprise.

Les différentes solutions apportées par l’AFE

Au travers de ses guides papiers intitulés « dossier Projecteurs » et de son site internet, l’association aide les créateurs d’entreprise, les dirigeants et les repreneurs dans leur démarche. Plusieurs rubriques ont ainsi été mises en place mettant à la disposition des internautes, des forums, des boîtes à outils contenant des formulaires administratifs et des fiches pratiques ainsi que des conseils pour se développer à l’étranger ou créer son propre site web. Dominique Restino, vice-président de l’AFE a déclaré lors du Salon des entrepreneurs de Nantes en novembre 2017, que huit à neuf millions d’internautes par an utilisaient le site d’information de l’association, faisant de celui-ci, le premier dans l’Hexagone à guider les entreprises. La fonctionnalité la plus consultée par les dirigeants était la rubrique « Ma feuille de route ». Elle permet à de futurs entrepreneurs de mettre à plat leur projet et de réfléchir aux différents aspects de la création d’une société. L’utilisateur a juste besoin de répondre à quatorze questions concernant ses informations personnelles, son type d’activité et les détails techniques sur le projet qu’il veut établir. Le site lui fournit un parcours personnalisé en dix étapes : le futur dirigeant peut alors être guidé sur les aides auxquelles  il a droit, sur le statut juridique qu’il doit choisir, sur les formalités administratives ou encore sur le financement.

Une reprise par Bpifrance voulue par Emmanuel Macron

Le président de la République, Emmanuel Macron, a pourtant décidé que l’AFE sera reprise en main par Bpifrance, qui est alors désignée pour développer l’entrepreneuriat dans les quartiers. Le chef de l’État a confirmé cette information lors d’une réunion à l’Élysée, le 16 juillet dernier à laquelle il a invité cent patrons pour les mobiliser afin qu’ils renforcent l’apprentissage et les emplois dans les territoires en difficultés. Le président a justifié son choix en jugeant le bilan de l’Agence France Entrepreneur « assez négatif » et sen la présentant moins performante que Bpifrance : « Au fond, je ne vois pas pourquoi on aurait un instrument qui est censé être très efficace au cœur de nos priorités parce qu’il finance des startups et il faudrait qu’on ait un autre instrument périphérique moins clair, plus approximatif sous prétexte qu’il finance l’entreprenariat des quartiers. » Selon Emmanuel Macron, cette reprise devrait permettre de simplifier le dispositif et susciter la cohésion autour d’une politique précise. Cette intégration de l’association à la banque d’investissement sera effectuée au 1er janvier 2019.

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