Ces start-up françaises qui réinventent le secteur de l’automobile

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Le secteur automobile est en pleine transformation depuis quelques années avec l’avènement de la technologie et du numérique. La filière a tourné la page de la crise économique provoquée par les subprimes depuis 2008, en retrouvant une bonne santé au niveau des ventes. Elle vit une révolution avec l’apparition des voitures connectées et électriques.  Automobile rime ainsi aujourd’hui avec innovation. Des start-up françaises cherchent à mettre en place des technologies, solutions et services novateurs pour réinventer sans cesse le marché, les véhicules en eux-mêmes et s’adapter aux nouvelles habitudes des automobilistes. À l’occasion du Mondial de l’automobile de Paris, zoom sur quelques start-up tricolores de l’automobile.

100 millions de véhicules devraient être vendus en 2019, d’après une étude de Euler Hermes ( société française d’assurance-crédit, ndlr). Deux pays sont en tête la Chine et l’Inde tandis que la  France, l’Allemagne ou encore les États-Unis enregistreraient des meilleures ventes du côté des véhicules électriques. Dans l’Hexagone, il existerait environ 300 start-up spécialisées dans le secteur de l’automobile. Selon une étude relative aux investissements européens sur ce marché, réalisée par Mondial.Tech (l’événement professionnel high-tech du Mondial de l’Automobile de Paris, ndlr) en partenariat avec Tech.eu (média dédié au secteur technologique européen, ndlr), plus de 1,5 milliard d’euros ont été investis dans les jeunes pousses dont 209 millions en France. Découvrez deux entreprises tricolores qui réinventent le domaine de l’automobile.

Navya et ses véhicules 100 % autonomes et électriques

Fondée en 2014 par Christophe Sapet, la start-up villeurbannaise Navya fabrique et vend des  véhicules électriques et autonomes. Destinés aux municipalités, entreprises, sites industriels, parcs d’attractions et universités, elle  propose deux types d’automobiles, Autonom Shulttle et Autonom Cab. Le premier, au service des villes et des sites privés, peut transporter jusqu’à 15 passagers à une vitesse maximale de 16 km / h et dispose d’une batterie de 15 kilowatts pouvant durer en moyenne neuf heures. Un capteur GPS est intégré afin d’optimiser les fonctions de navigation et de sécurité. Le deuxième se définit comme un robot taxi, capable d’emmener 6 personnes et disposant d’un confort optimal avec la possibilité de travailler grâce à la connectique et de bénéficier d’une visite interactive. Aujourd’hui, Navya a fabriqué plus de 100 véhicules autonomes et est en a vendu 89  dans environ 17 pays dont les États-Unis et le Japon, permettant le transport de 275 000 passagers depuis avril 2016, sur un trajet sans conducteur et en ne dépensant aucune énergie fossile. La jeune pousse se diversifie également dans le transport de bagages pour les aéroports. Elle vient de s’associer au sein d’une filiale, avec la société Charlatte Manutention, constructeur mondial de véhicules industriels et aéroportuaires électriques et thermiques. L’objectif est de fusionner le savoir-faire en matière de transport autonome de la première avec la qualité et les performances de ces engins de la deuxième pour créer une solution de transport de fret autosuffisante et puissante.

Carfit et sa technologie d’entretien automobile

Pouvoir surveiller la maintenance de son véhicule et savoir quand le réparer. La start-up franco-américaine Carfit créée en 2016 par Henri-Nicolas Olivier et Peter Hauser a réussi à le faire. Elle a développé une technologie d’analyse des vibrations automobiles, sous la forme d’un mini boîtier  connecté placé à proximité du volant. Les multiples composants d’une voiture qui émettent des vibrations sont en général annonciateurs d’une usure ou d’un problème. En combinant des algorithmes de détection d’anomalies et de l’intelligence artificielle, l’objet va transférer des données dans le Cloud qui sont ensuite analysées. Il peut alors prédire les besoins en maintenance des pièces comme le volant, les amortisseurs, les freins, les roues, les pneus ou encore l’état global de la voiture. Un diagnostic sera alors envoyé sur le smartphone du conducteur, via l’application CARFIT PULS. Une solution qui permet de réduire les coûts, les délais et les risques. Cette technologie a l’avantage d’éviter de faire mettre en œuvre de nouveaux capteurs très chers à l’intérieur d’une voiture et de proposer au conducteur une conduite plus sereine, en toute sécurité. Un produit qui intéresse un certain nombre d’acteurs de l’automobile, de l’assurance ou des infrastructures autoroutières. Carfit a notamment passé en décembre 2017 un accord de distribution de sa solution  avec Vinci Autoroutes.

Vous avez pu découvrir un aperçu des start-up françaises qui font ou feront le futur de l’automobile. Cet écosystème où de multiples talents se dévoilent et où des solutions innovantes se mettent en place a le désir de se rassembler. Dans le cadre du salon mondial de l’automobile 2018 qui se déroule du 4 au 14 octobre à Paris, une association de jeunes pousses françaises de l’auto-mobilité vient d’être lancée officiellement le 4 octobre, sous le nom de « France AutoTech ». Elle a en fait été cofondée le 27 avril 2017 par des cinq entrepreneurs spécialisés dans le secteur automobile, notamment Michaël Fernandez, l’un des créateurs de Drust, une plateforme d’intelligence automobile et Romain Stutzmann, dirigeant de Depopass, qui développe une solution de paiement pour acheteurs et vendeurs de véhicules. C’est à l’occasion de cet événement que les fondateurs ont voulu marqué leur lancement après avoir réussi à réunir plus de 30 membres dont Carfit et Expedicar. Les objectifs de cette organisation sont en autres de rassembler les sociétés qui développent des services et des produits novateurs, de faire rentrer les problématiques de transformation de l’automobile dans le débat public, de promouvoir leur secteur français et de développer des synergies afin d’offrir des services complets aux automobilistes.

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