La richesse d’une entreprise provient de la diversité des personnalités. Rien n’est plus difficile que l’uniformité qui crée l’ennui ! Seulement parfois, il arrive que certaines personnes soient ou deviennent toxiques. Comment gérer des personnalités difficiles dans votre entreprise ?
Partager un espace de travail avec de nombreuses personnes aux caractères divers et variés peut s’avérer difficile quand le comportement d’un ou plusieurs membres de l’entreprise est inadapté ou ne correspond plus aux valeurs et aux objectifs de l’entreprise. Le dirigeant peut alors se retrouver chaque jour face à des personnalités difficiles comme la forte-tête, le stressé, le paranoïaque ou encore l’antipathique. Leurs attitudes affectent les relations personnelles et professionnelles au sein de la société, menaçant son bon développement. Ces situations peuvent apparaître comme les plus difficiles à surmonter. Il est donc indispensable de les dénouer avec précaution. Voici quelques conseils pour gérer ces perturbateurs.
Identifier le contexte et faire preuve de dialogue
Pour éviter de sanctionner rapidement dans le feu de l’action et de prendre une décision irréfléchie, il faut d’abord rechercher les causes et le contexte dans lesquelles la ou les personnalités difficiles posent problème. Le dirigeant ou le manager ne doit pas se focaliser que sur le comportement actuel du salarié , mais explorer plusieurs pistes, en se demandant si cela vient de la personnalité propre du collaborateur ou d’un événement temporaire. Chacun et chacune peuvent traverser des moments particulièrement durs tant au niveau personnel que professionnelle, provoquant du stress, de l’anxiété et de la colère.
Déceler les personne perturbatrices
L’entrepreneur se doit d’observer les potentiels perturbateurs, pour constater le nombre de difficultés que ceux-ci peuvent engendrer en quelques jours, afin de savoir si tout cela est récurrent. Il faut également prendre en compte les remarques des autres membres de l’entreprise et savoir si ces problèmes perturbent leur travail. Après avoir bien analysé, il faut s’ouvrir au dialogue avec la personne concernée.
Une réunion en tête-à-tête avec l’individu ou bien assisté d’un conseiller ou d’un expert des ressources humaines, pour mettre à plat les difficultés, s’avère nécessaire. Le chef d’entreprise pourra en toute sincérité et calmement, fournir une rétroaction constructive. Ce procédé permet de dire les choses de manière réfléchie et avec discernement tout en informant le salarié sur les effets positifs ou négatifs qu’il produit de par son attitude ou son comportement. La personne incriminée a également la possibilité d’exprimer ses plaintes et craintes. En dialoguant, les deux parties pourront trouver une solution ensemble pour le bien de l’entreprise.
Adopter une stratégie d’accompagnement
En dehors de la première mise au point, il faut adopter une stratégie d’accompagnement via un plan d’action ou du coaching, dans le cas où la ou les personnalités difficiles souhaitent s’y intégrer. Concernant la personne anxieuse, l’entrepreneur ou le manager peut par exemple, apaiser ses angoisses en soulignant et reconnaissant ses capacités, ses compétences et ses succès, propice à la formation d’un climat de confiance. Pour l’individu colérique ou râleur, il peut l’aider à verbaliser ses émotions en lui proposant de reformuler ses mots de façon correcte et positive. Malgré tout, le dirigeant doit fixer des limites à son intervention pour éviter de jouer le rôle de psychologue et de se laisser intoxiquer par une relation qui peut s’avérer mauvaise pour sa santé, son moral et son énergie. Avec un peu de patience et de persévérance, les personnes difficiles pourraient être capables de défaire de leurs mauvaises habitudes.
Sanctionner dans le pire des cas
Si malgré les discussions et l’accompagnement, le salarié continue à persister dans son attitude négative débouchant sur des répercussions difficiles sur l’ambiance de travail et occasionnant de multiples conflits au sein de l’entreprise, il est nécessaire d’appliquer les mesures disciplinaires qui s’y imposent. Pour choisir la sanction à prononcer, il faut éviter de la prendre de façon précipitée, car cela pourrait provoquer des impacts négatifs dans le climat et l’organisation de l’entreprise et entacher le leadership du dirigeant.
Se poser les bonnes questions
Il est primordial de réfléchir avec précaution et se poser plusieurs questions comme « Quelle est l’ancienneté du collaborateur dans la firme ? » ou encore « le salarié avait-il auparavant un comportement exemplaire ou a-t-il déjà fait l’objet de problèmes similaires, dès son arrivée ou dans une entreprise précédente ? ». Si celui-ci arrive en retard ou s’absente trop souvent, a une attitude désagréable ou harcèle d’autres salariés ou bien est en conflit avec ses collègues et supérieurs, plusieurs sanctions de formes et natures différentes peuvent être effectués : le simple avertissement verbal ou écrit, le blâme inscrit dans le dossier du collaborateur, la mise à pied ou la mutation disciplinaire et dans les cas les plus graves, la rétrogradation ou le licenciement.
Gérer les personnes difficiles un challenge
Gérer des personnalités difficiles dans votre entreprise peut se révéler être une tâche compliquée. Dans tous les cas, il ne faut pas fuir les problèmes ou éviter d’intervenir. Si vous laissez faire les choses, cela peut avoir des conséquences négatives tant à court terme qu’à long terme pour l’entreprise, empêchant son développement. Pour gérer les perturbateurs et les remettre dans le rang, vous devez faire preuve de dialogue et d’implication personnelle tout en étant rigoureux, courageux et persévérant.