Comment réduire la note de carburant de votre flotte automobile ?

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Beaucoup d’entreprises disposent d’un parc automobile pour que ses collaborateurs puissent exercer leurs activités professionnelles à quelques kilomètres de celles-ci ou aux quatre coins du pays. La gestion et l’entretien de cette flotte provoquent des coûts et en cas de mauvaise maîtrise, peuvent engendrer un impact particulièrement négatif sur l’entreprise. La question du carburant prend une place centrale et peut devenir une véritable charge. Avec la hausse du carburant, l’entreprise peut vite se trouver à sec au niveau des finances. Ils existent cependant des solutions efficaces pour faire des économies et arriver au mieux à réduire la note de carburant sur le budget attribué au parc automobile. Voici quelques actions à effectuer pour réduire la consommation de carburant de votre flotte automobile.

D’après l’OVE (l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise, ndlr) la part du carburant représente 17% du coût d’usage total de possession d’un véhicule d’entreprise. Selon une enquête de la CPME (La Confédération des petites et moyennes entreprises, ndlr) réalisée en novembre 2018 auprès de 341 dirigeants d’entreprises, la hausse du prix du carburant aurait un impact important pour les artisans, les TPE et les PME. 87 % des entreprises seraient ainsi impactés, entraînant pour 66 % d’entre elles, une réduction des marges, pour 58 %, une dégradation de la trésorerie et pour 16 %, la nécessité de reporter des investissements. Face à ces circonstances, elles ont pris certaines mesures : 35 % ont réduit ou aménagé les déplacements, 24% ont augmenté leurs prix de vente tandis que 11% ont acquis des équipements plus autonomes. Pour réduire la consommation de carburant de sa flotte et voir la note de frais diminuée, voici quelques solutions à mettre en place.

Favoriser l’éco-conduite et faire appel à des logiciels de gestion

Le comportement des collaborateurs au volant peut être la source d’un coût élevé en matière de carburant. Plusieurs études constatées par l’ADEME (L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, ndlr) montrent que la consommation de carburant pouvait augmenter de plus de 40 % si le conducteur conduit de façon trop agressive et inadaptée. L’éco-conduite, la technique de conduite automobile économe en carburant, écologique et économique est primordiale. Cela permet d’éliminer les mauvaises habitudes parfois inconscientes des conducteurs. Le simple fait de vérifier la pression des pneus chaque jour, de démarrer en douceur, de réduire sa vitesse, d’éviter de surcharger la voiture ou d’anticiper le trafic permettra à l’entreprise de voir sa note de carburant diminuée. En plus d’aider à respecter les engagements en matière d’environnement, l’éco-conduite a l’avantage de consommer moins et ainsi, de réduire les coûts d’exploitation. Il est alors important de former les salariés à l’éco-conduite. Des logiciels de gestion de flottes peuvent également aider les entreprises à faire des économies. Grâce à la géolocalisation, les entreprises sont en mesure d’identifier les trajets, le style de conduite et le trafic, avec pour finalité d’optimiser la conduite de leurs salariés.

Faire le choix des voitures électriques et hybrides

Les véhicules électriques ne sont pas encore très répandus dans la plupart des flottes d’entreprises, malgré ses avantages. La crainte des dirigeants et entrepreneurs : un coût d’usage élevé et une autonomie qui serait assez limitée. En 2017, les flottes d’entreprises n’ont ainsi compté que pour 26 % des ventes de voitures électriques, soit 6599 véhicules sur 25 000 écoulées. Elles ont donc acheté moins que les particuliers. Reste que selon une étude de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir publiée en octobre 2018, les véhicules électriques et hybrides rechargeables seraient moins onéreux au bout de quatre ans que celles roulant à l’essence ou au diesel. Pour cela, elle a récolté des données des différents véhicules.  Selon l’association, pour une voiture neuve, « le coût total d’un véhicule électrique est plus faible que celui d’un diesel (coût total de propriété inférieur de 3%) ou d’une essence (5%) dès quatre ans de possession » notamment au moyen de la prime à l’achat et d’un coût en énergie et en entretien faible. Le coût total par an d’une voiture électrique neuf serait alors de 940 euros, puis de 1017 euros pour une voiture qui date de 10 à 16 ans, soit bien loin des 1181 et 1461 euros par an de l’automobile diesel et essence. À cela, s’ajoute un régime fiscal avantageux comme la prime d’achat écologique de 6000 euros. Des entreprises comme La Poste ont fait le choix de l’électrique : elle dispose de 36 000 véhicules, soit la plus grande flotte électrique du monde.

Avec le développement de plus en plus important des véhicules autonomes et électriques, quelques start-up proposent aussi de développer des carburants alternatifs pas comme les autres. La jeune pousse écossaise Celtic Renewables crée en janvier 2012 par le professeur Martin Tangney a une solution pour éviter de consommer des carburants traditionnels, en proposant un biocarburant atypique. Son nom : Biobutanol. Celui-ci vient des résidus de la production de la boisson alcoolisée qu’est le whisky. Produit via les grains d’orges concentrés en sucre, les « draff » et le liquide de la levure le « pot ale », utilisés pour la fermentation, ce carburant pourrait selon la start-up remplacer l’essence ou le gazole et fournir 25 % d’énergie en plus dans un litre que les autres biocarburants. L’entreprise a testé le produit dans le réservoir d’une Ford Fiesta, qui s’est mise à rouler normalement. Le potentiel est énorme puisque l’industrie du whisky produit plus de 750 000 tonnes de « draff » et 2 milliards de litres de « pot ale », qui pourraient alors se transformer en millions de litres de biocarburants. Quant à Quantafuel, une start-up norvégienne, elle a fait le pari de transformer les déchets plastiques en carburants et estime qu’elle pourrait fabriquer à l’aide de son savoir-faire, 350 barils de diesel et d’essence par jour dès 2019 et de 30 000 à 40 000 barils d’ici une décennie.

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