Le soutien essentiel de la famille pour l’entrepreneur

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Que l’entrepreneur se lance dans la voie difficile de l’entrepreneuriat ou qu’il rencontre des difficultés dans son parcours, il ne faut pas se voiler la face, il aura besoin de soutien, ne serait ce que pour mieux avancer. Être entrepreneur n’est pas de tout repos. Les facteurs de stress demeurent nombreux et il est primordial pour tout dirigeant de savoir canaliser et réduire ces sources qui peuvent l’emmener au burn-out. Loin d’être invincible, il doit savoir prendre du recul afin de ne pas craquer et savoir parfois prendre des décisions difficiles. Dans ce contexte, le soutien essentiel de la famille joue un rôle essentiel.

La pire source de stress, pour l’entrepreneur, réside dans la famille et le conjoint contrairement à ce que l’on pourrait penser. Si l’on pense souvent que les difficultés rencontrées dans le business peuvent affecter le moral de l’entrepreneur, la plupart des entrepreneurs qui ont subi un burn-out vous le diront : la pression exercée par la famille ou le conjoint demeure souvent l’élément déclencheur. Entreprendre remet en question vos capacités, votre statut social et la confiance en soi de l’entrepreneur car c’est la conviction/foi dans le projet qui l’a amené à se lancer. Inutile, dans ce contexte de remise en cause permanente et où l’entreprise peut connaître des hauts et des bas, de dire, oh combien, le soutien de la famille demeure primordial.

Lorsqu’elle joue le mauvais rôle

« Pourquoi as- tu quitté ton travail?».

Dans ce contexte, la famille et le conjoint peuvent mal réagir. D’abord, il y a la pire version : certains jouent sur la culpabilité du dirigeant. Cela peut paraître impensable mais certains conjoints se plaignent du changement que ce soit en termes financiers ou d’horaires. Ils n’hésitent pas à signaler que tout changement dans les habitudes ne sera pas accepté et que c’est à l’entrepreneur d’assumer son choix et de maintenir le niveau de vie de la famille. D’autres mettent des ultimatums à un rétablissement de la situation antérieure (qui est celle que le dirigeant a voulu quitter pour des bonnes raisons). Cette catégorie n’hésite pas à ignorer le changement de volume horaire dans la répartition des tâches notamment dans les couples.

« Cela ne marchera jamais ».

Ensuite, il y a ceux qui sèment le doute dans la tête de l’entrepreneur. Ils ne croient pas dans l’entreprise et n’hésitent pas à signaler leurs doutes sur la viabilité de l’affaire. Ils cherchent chaque faille et tentent de s’engouffrer dedans afin de prouver que le projet ne tient pas debout plutôt que de chercher des solutions aux différentes failles. Toute difficulté rencontrée par le dirigeant représente pour eux une source de joie. Il n’est pas rare qu’ils pensent qu’ils agissent pour le bien de l’entrepreneur.

« C’est ta boite, c’est ton problème ».

Enfin et c’est peut-être le plus courant, il y a ceux qui ignorent complètement l’affaire et qui font comme-ci le dirigeant exerçait un métier classique. Cette catégorie ne met quasi jamais (voire jamais) la main à la pâte même lorsque le dirigeant est submergé. Ceci même s’ils disposent du savoir-faire qui pourrait aider le dirigeant. Ironiquement, ils vous demandent d’être à l’écoute de leurs problèmes.

Pire, ils représentent souvent une contrainte pour le dirigeant qui doit « respecter » leur manière d’agir qui ne changera pas. A titre d’exemple, ils peuvent se lever tard alors que vous vivez dans la même pièce et vous empêcher d’allumer la lumière pour travailler dans de bonnes conditions ou encore tenter de vous distraire alors que vous avez une tâche urgente et stressante à effectuer. Pourquoi se lèverait-il pour vous aider ? C’est votre problème !

Cette catégorie, qui ignore complètement le fait que l’entrepreneur doit diriger une affaire, n’hésite pas à rajouter du stress au dirigeant en créant des conflits sur des choses insignifiantes même lorsque l’entrepreneur fait des efforts pour eux. Ils regardent d’ailleurs souvent plus ce qui ne va pas que ce qui va.  Comble de l’ironie, ils sont souvent ceux qui bénéficient des largesses du dirigeant quand il en a les moyens.

Quand elle joue le beau rôle

Le soutien de la famille

Il n’est pas rare d’entendre les dirigeants qui ont réussi à dire qu’ils ont eu la chance d’avoir le soutien de leur famille. En discutant avec eux, vous pourrez vous apercevoir que, contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, le soutien financier est rarement l’essentiel mais bien le soutien moral. Si certains reçoivent des aides financières de leur famille au travers d’investissement ou tout simplement par un hébergement pendant quelque temps, c’est davantage par les paroles et les actes positifs de leur famille que ce soutien s’illustre.

Une aide efficace

Souvent, les conjoints ou les membres de la famille n’hésitent pas à mettre la main à la pâte, notamment lorsqu’ils sentent que la charge de travail est trop importante pour que l’entrepreneur puisse y arriver seul. Ils n’hésitent pas à se lever plus tôt et à aider l’entrepreneur dans ses tâches en leur demandant régulièrement ce qu’ils pourraient faire pour aider. S’ils ne peuvent pas tout réaliser, ils aident celui qui se lance dans l’aventure en fonction de leur savoir-faire.

Au-delà, le soutien de la famille est avant tout un soutien moral. Il illustre la capacité de la famille à aider l’entrepreneur. Ce dernier peut douter de la pertinence de son business model, de sa capacité à réaliser son projet ou encore à atteindre ses objectifs. Les proches peuvent alors soutenir de différentes manières : ils peuvent simplement être à l’écoute et prendre des nouvelles, encourager, demeurer compréhensif face aux différentes situations (même quand ils ne comprennent pas tout à fait) et devenir force de proposition. Pour aider, ils peuvent également éviter de se plaindre, déculpabiliser le dirigeant lorsqu’il a peu de temps disponible et prendre en charge certaines tâches.

Surtout et c’est peut-être le point décisif : ils évitent de représenter une source de stress pour l’entrepreneur notamment en créant des conflits. Les conjoints évitent, par exemple, les crises de jalousie lorsque l’entrepreneur doit sortir pour des réunions business/voir leur coach ou encore lorsqu’il doit partir pour affaires. Ils comprennent également que l’emploi du temps est susceptible de changer et qu’il faudra peut-être remettre au lendemain la sortie prévue.

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