Comment rendre pertinent l’entretien d’évaluation ?

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L’entretien d’évaluation est une rencontrer souvent redoutée par les salariés et un exercice difficile à mener pour les dirigeants  les managers. C’est une tâche  de réelle diplomatie pour que  cet entretien devienne une valeur ajoutée aussi bien pour l’entreprise que pour les salariés. C’est un moment porteur d’espoir  pour regarder l’avenir et dresser de nouvelles perspectives. Toute entreprise peut mettre en place un entretien d’évaluation (EAE) pour faire un bilan sur les compétences professionnelles et sur l’activité des salariés. Cette évaluation annuelle est l’occasion de faire le point sur leurs performances, sur la réalisation des objectifs fixés et les attentes sur l’année à venir.

Cependant, cet entretien n’est pas obligatoire mais si le mettez en place, vous devez répondre à une obligation d’information. En outre, lors de l’entretien, vous ne pouvez pas aborder des questions touchant à la vie privée du salarié. Enfin, vous devez veiller à la pertinence du compte rendu de l’entretien.

Quelle différence entre un entretien professionnel et entretien d’évaluation, kesako ?

L’entretien professionnel pour le salarié est d’inscrire son emploi sur le temps et ses changements c’est-à-dire de voir les évolutions de son employabilité en envisageant les formations possibles, de définir son projet professionnel, d’échanger sur ses perspectives d’évolution dans le poste qu’il occupe. Il rend compte des apports de l’entreprise au salarié.

L’entretien d’évaluation fait le bilan les apports du salarié à l’entreprise : l’évaluation du salarié vis-à-vis de son incidence sur les résultats, le bilan et les performances de l’entreprise.

Il ne se trouve pas dans la loi. Cependant, il peut être rendu obligatoire par une convention collective. C’est le cas pour celle du secteur bancaire ou pour les salariés des agences de voyages ou du tourisme mais aussi mis en place de façon unilatérale par l’employeur.

Attention !

Si l’entreprise décide de mettre en place une politique d’évaluation des salariés, elle doit le faire pour tous. Cette mesure ne peut en effet toucher qu’une partie des effectifs sans courir le risque de devenir une mesure discriminatoire.

Le Comité Social et Économique (CSE) doit être informé et consulté. Toutefois, vous devez en amont informer vos salariés de leur mise en œuvre, des méthodes et techniques d’évaluation professionnelles utilisées.
A défaut d’information, le salarié peut contester les méthodes et techniques d’évaluation utilisées devant le juge des référés et obtenir des dommages et intérêts.

Quelles sont les obligations à respecter au cours de l’entretien ?

Les entretiens annuels d’évaluation ont notamment pour finalités : de faire un bilan de l’année écoulée, d’évaluer les compétences du salarié ; de définir les objectifs de l’année à venir.

Le déroulement de l’entretien annuel peut être formalisé par la rédaction d’un compte rendu d’évaluation.
Vous pouvez demander à votre salarié de signer ce compte rendu mais aucune loi ne vous impose de recueillir sa signature s’il s’y oppose. L’absence de signature ne remet pas en cause sa validité.

Quel est le sentiment des salariés ?

Selon un sondage de BVA pour le compte du club Media RH 72% des salariés ont eu un entretien annuel d’évaluation au cours des 12 derniers mois. Il est intéressant de constater que 66% des salariés ont passé cet entretien avec leur supérieur hiérarchique, 4% avec une autre personne de leur équipe et 2% avec une personne du service des ressources humaines.

Cet entretien est bien considéré par les salariés ? En effet, les salariés estiment qu’il s’agit d’un moment utile (71%) et important (68%) pour eux. 6 salariés sur 10 estiment également que cela leur permet d’aborder des sujets sur lesquels ils ne peuvent pas échanger le reste de l’année (64%). En revanche, seule la moitié déclare le préparer soigneusement et une proportion encore moindre attend ce moment avec impatience (37%). Il est intéressant de savoir que l’entretien d’évaluation semble plus important pour les salariés les plus jeunes et ceux qui travaillent dans une TPE.

Mais qu’attendent les salariés de cet entretien ?

Une majorité des salariés attendent en priorité de l’entretien d’avoir un retour sur leur travail (60%), de pouvoir évoquer une évolution de carrière (53%) et leurs souhaits en matière de développement de compétences et de formations (51%). En revanche, les attentes sont moins fortes en ce qui concerne le fait d’avoir une vision sur ce que l’on attend d’eux (37%), de définir leurs objectifs (37%) ou de pouvoir évoquer les questions financières (36%).

Seule une minorité des salariés n’ayant pas eu d’entretien auraient souhaité en avoir un
Seuls 39% des salariés n’ayant pas eu d’entretien auraient souhaité en avoir un.

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