Réforme de la fiscalité, un souhait des dirigeants

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La fiscalité reste un sujet très sensible auprès des dirigeants. Celle-ci grève les budgets des entreprises mais aussi ceux des foyers qui ont des difficultés à faire face dans ce contexte économique difficile.

Selon la consultation réalisée par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI sur les actions prioritaires que le Gouvernement doit conduire, la fiscalité apparaît comme une urgence. Notamment celle des entreprises (51%) mais aussi celle des ménages (34%).

Ils allient donc la réalité fiscale des entreprises à celle des ménages. Or, ils expriment le souhait que les services d’assurance publique soient réformés. Mais cela aussi bien sur le plan les retraites (38%) que sur le plan de l’assurance chômage (31%). A contrario, réformer les institutions ou l’Union européenne (respectivement 26% et 24%) ne fait pas partie de leurs priorités.

Le secteur du bâtiment, le plus ardent défenseur de la réforme

Les dirigeants dont l’entreprise évolue dans le secteur de la construction sont les plus nombreux à souhaiter une remise à plat de la fiscalité des entreprises. 72% contre 47% à 51% pour les dirigeants des autres secteurs. Il faut reconnaître que ce secteur est très fortement impacté par la fiscalité en 2018 par les différentes mesures prises dans ce secteur.

La décentralisation : une réponse à la fracture sociale ?

Accélérer la décentralisation apparaît comme la première réponse à apporter à la fracture sociale. Celle-ci bouleverse le pays en ce moment avec la crise des gilets jaunes (39%). En effet, elle se situe avant le renforcement de la présence physique des services publics dans les territoires (31%) et l’investissement dans les infrastructures clefs dans les territoires les moins favorisés (29%, 38% dans l’industrie). Cependant, les dirigeants sont davantage partagés sur les réponses à apporter au sentiment de fracture territoriale.

Toujours confiants malgré tout

L’indicateur de l’optimisme affiche une hausse de dix points pour se situer à 106 points. En fait, le niveau le plus haut depuis octobre 2018 depuis le début de la crise des gilets jaunes.

C’est l’adjectif « confiant » qui est choisi par les chefs d’entreprise pour caractériser leur état d’esprit actuel (60%, +9 points). L’optimisme, à 49%, affiche une hausse importante (+27 points). Elle lui permet de revenir à des niveaux observés avant la crise des gilets jaunes.

Une majorité d’entre eux estime que « c’est très bien en ce moment » (58%, +6 points). Néanmoins, moins d’un tiers a le sentiment que c’était mieux hier (32%, -2 points). Cela est fort significatif de leur état d’esprit et qui exprime leur espoir dans l’avenir. En effet, ils se montrent confiants pour les perspectives de leur entreprise dans les 12 prochains mois (82%, +12 points). Toutefois, ils sont plus inquiets vis-à-vis de l’économie française (33%, – 2 points), un chiffre stagnant depuis la chute importante observée à l’automne dernier.

Quelle influence le Brexit et ses rebonds ?

Alors que la date butoir est sans cesse repoussée et que l’issue est difficile à déterminer, les dirigeants redoutent avant tout les conséquences que cela aurait sur le libre-échange. 39% citent spontanément l’impact négatif sur les échanges et le commerce. 16% soulignent les difficultés causées par la fermeture des frontières et le durcissement des contrôles douaniers. Enfin, 12% l’impact négatif sur le tourisme et les déplacements de personnes. Un impact négatif global, sans vraiment de raisons précises évoquées, est également craint par 22% des répondants et 16% considèrent qu’un Brexit « dur » signerait la fin de la relation privilégiée entre France et Royaume-Uni.

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