L’insertion professionnelle des jeunes cadres s’améliore

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L’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur serait en bonne voie surtout pour les jeunes cadres après six mois d’obtention du diplôme, selon le dernier baromètre de l’association pour l’emploi des cadres (Apec) publié jeudi 11 avril. Focus sur ce baromètre empli d’enseignements.

Deux bonnes nouvelles

94% des jeunes diplômés de niveau bac +5 et plus de la promotion 2017 ont déjà eu une expérience professionnelle dans l’année qui a suivi l’obtention de leur diplôme. Le taux d’insertion demeure élevé par rapport à l’année précédente (94% pour la promotion 2016) et s’améliore par rapport à la promotion 2015 (92%).
De plus, les jeunes diplômés(es) 2017 (niveau Bac +5 et plus) se sont insérés(es) encore plus rapidement et dans de meilleures conditions que les promotions précédentes. La part des jeunes diplômés (es) en emploi 6 mois après leur diplôme progresse (76 %). Le taux d’emploi à 12 mois reste élevé (85 %). Les jeunes diplômés(es) en poste 12 mois après l’obtention de leur diplôme sont plus souvent cadres (62 %) et en CDI (68 %) que les promotions précédentes.

Des écarts en hausse entre filières et certains profils

Il est difficile on peut le constater malgré les évolutions des emplois de diminuer l’écart entre les filières. Le taux d’emploi à 12 mois reste plus élevé dans les filières scientifiques et économiques. De plus les écarts avec d’autres autres filières se creusent : par exemple, 88 % en droit, économie, gestion contre 81 % en sciences humaines et sociales. Les jeunes à la recherche d’un emploi ne partagent pas le sentiment général d’amélioration : leur optimisme sur leurs perspectives est en baisse (61 %).

Les jeunes diplômés(es)en recherche d’emploi moins optimistes

On leur demande souvent de faire des concessions qui ne doivent pas être sous-estimées tant sur la rémunération que sur lieu du travail. Pour garder des talents dans ces conditions, le recrutement sera moins aisé.

La situation des jeunes diplômés (es) de la promotion 2017 en recherche d’emploi 12 mois après la fin de leurs études apparaît moins favorable que pour les promotions précédentes. Le nombre d’entretiens obtenu ainsi que le nombre d’entreprises où des entretiens ont été passés sont tous deux en baisse. Parmi les 78 % de jeunes qui en ont passé, le nombre moyen est de 7 entretiens dans 6 entreprises différentes.

L’idée de devoir faire des concessions pour obtenir un emploi s’est généralisée. Le taux de jeunes qui n’en accepte aucune tombe cette année à zéro. C’est sur le fait de déménager et le montant de la rémunération que cette acceptation est la plus marquée, tandis que sur l’idée d’un contrat temporaire, elle baisse un peu mais demeure à un niveau très élevé (86 %). Par rapport à la précédente promotion, les jeunes diplômés(es) de la promotion 2017 en recherche s’affichent plus pessimistes (39 %), ce qui traduit très vraisemblablement l’accroissement des difficultés qu’ils rencontrent.

Méthode : cette vague du baromètre repose sur l’interrogation de 500 jeunes diplômés de niveau Bac +3/4 et Bac +5, et de 1.000 jeunes diplômés(es) de niveau Bac +5 ou plus, âgés de 20 à 30 ans au moment de l’enquête, ayant obtenu leur diplôme en 2017 et résidant en France métropolitaine. Le terrain téléphonique entre le 22 janvier et le 16 février 2019 par l’institut Praxidia, à partir de fichiers externes à l’Apec exclusivement.

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