Le snacking, un marché de près de 3 milliards d’euros

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Adapté aux contraintes du temps des consommateurs et lié aux nouvelles tendances alimentaires, le snacking connaît une ascension fulgurante. Pour rappel il s’agit de « fait de manger des plats tout prêts et standardisés, en dehors de repas ». Plus largement, cette dénomination s’applique aujourd’hui aussi sandwichs, hot-dogs ainsi que désormais des plats préparés. Focus sur ce nouveau mode de vie.

Afin de mieux analyser les nouvelles pratiques de consommation dites snacking, Nielsen a enquêté sur l’implantation et le développement des produits snacking avec son étude “Snack attack !”. Boissons, pizzas, sushis, salades, sandwiches… un univers dynamique qui correspond aux nouveaux besoins des Français : +10% en volume ! Près d’1 panier sur 5 contient au moins un produit de snacking.

La proximité, l’atout incontestable du snacking

Le snacking est devenu dans les zones où les bureaux se multiplient comme une opportunité pour déjeuner avec un budget modeste. De plus nombre d’entreprises ont une kitchenette équipée d’un micro-ondes pour réchauffer les plats. Cela plus particulièrement quand elles n’ont pas de restaurant d’entreprise. Pour payer les snackings, les tickets restaurant sont une précieuse aide car ils peuvent être utilisés auprès de 180 000 entreprises partenaires le plus souvent clairement affichés par un autocollant sur la vitrine à l’entrée du magasin incitant les consommateurs à les utiliser.

D’ailleurs l’enseigne Picard propose depuis peu des menus à un prix défiant la concurrence à réchauffer en trois minutes. Le snacking offre une pause déjeuner qui permet de consommer où bon leur semble et quand le beau temps est de mise, ils peuvent déjeuner dans un parc. Les magasins de proximité génèrent 17.8% des ventes de produits snacking… leur part de marché sur cet univers est deux fois plus importante que sur la moyenne des produits de grande consommation. 44% des ventes de snacking en proximité se font en Ile-de-France ; la région surperforme sur le snacking, aussi bien en proximité qu’en hypermarchés et supermarchés. La réalité c’est que le snacking rime le plus souvent avec travail au bureau.

Un marché qui s’envole

Le snacking représente 2.8 milliards d’euros en grandes et petites surfaces, soit 2.6% du chiffre d’affaires total des Produits de Grande Consommation. L’univers snacking connaît une forte croissance en volume (+10%). Il s’appuie notamment sur un fort développement du nombre de références (+4%) en magasin. En effet, les magasins ne cessent de proposer des produits attractifs et les rayons dédiés se trouvent à l’entrée des magasins pour mieux encore diriger les achats des consommateurs en leur proposant souvent des mets à la hauteur de la valeur de leur ticket restaurant.

Madrigale Darpas, consultante chez Nielsen, souligne “cette forte croissance s’inscrit dans un contexte de changement profond des habitudes alimentaires. De plus en plus les consommateurs adaptent leur alimentation à des contraintes de temps, un phénomène auquel s’ajoutent l’individualisation de la consommation et la recherche d’une alimentation saine.”

Quelle est la réalité du snacking ?

L’enquête Nielsen explique qu’en moyenne on compte désormais un acte d’achat snacking toutes les 3 semaines : 95% des foyers français ont acheté au moins une fois une référence snacking au cours de l’année écoulée ; un acheteur de snacking achète des produits snacking 20 fois dans l’année en moyenne ; 3.9 € dépensés par occasion et par foyer sur l’univers snacking. Les gros acheteurs de snacking sont plutôt aisés, moins de 35 ans ou 50-64 ans. Les foyers d’1 personne sont sur-représentés parmi ce cœur de clientèle snacking.18.3% des paniers d’achat contiennent au moins 1 produit snacking, soit près d’un panier sur cinq.

Manger sain, n’est-ce pas la nouvelle devise ?

Les chiffres sont éloquents puisque les salades en barquettes représentent 32.4% et les salades repas 15.8%, les sushis 26.9% et les jus qui accompagnent le repas 17.8% et sont davantage appréciés que les énergies drinks 13.9% et les colas 12.7%. Dans le détail des catégories, les salades (sous leurs différentes formes) et sushis portent l’essentiel de la croissance avec plus de 80 millions d’euros additionnels en 2018 par rapport à 2017.

Liora Bakis, consultante chez Nielsen, commente ces tendances : “Salades et sushis symbolisent la recherche de healthy snacking, que l’on voit également avec le développement des compotes, boissons au thé et infusions… Le snacking a un potentiel considérable, et les pistes sont nombreuses : au-delà du manger sain, citons pêle-mêle le développement du bio, une offre davantage pensée pour les seniors, plus de choix en drive…”

Le snacking a de beaux jours à vivre !

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